
Devant l’amenuisement de ses ressources en hydrocarbures, dont dépend l’économie du pays, l’Algérie souhaite développer son tourisme, aujourd’hui presqu’inexistant. Elle souhaite en faire un secteur économique à part entière. Les répercussions du Printemps Arabe subies par ses voisins du Moyen-Orient auraient pu jouer en sa faveur, si son industrie touristique n’était pas handicapée par son manque incontestable de structures et la menace persistante d’Al- Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la zone Sahel. Aujourd’hui le premier défi de l’Algérie est de développer son parc hôtelier. Les groupes internationaux répondent davantage présents à l’appel d’une destination prometteuse sur le segment Affaires, avant de s’engager davantage sur le segment Loisirs.
Chiffres clés Alors qu’elle célèbre le cinquantenaire de la proclamation de son indépendance, l’Algérie doit relever de nouveaux défis. Après la guerre qui a mis fin à la colonisation française en 1962, le plus grand pays d’Afrique en superficie a bâti sa république sur la rente pétrolière, réinvestie au fil des années dans d’autres projets de développements économiques, sans grande réussite majeure. Aujourd’hui, l’Algérie reste dépendante de la manne des hydrocarbures, qui représente 60% de ses revenus. Elle se retrouve menacée par la baisse du prix du pétrole et la diminution programmée de ses ressources naturelles. «A partir de 2020, les recettes pétrolières du pays devraient commencer à diminuer», a averti Abdelmadjid Attar, l’ancien P-dg du groupe pétrolier public algérien d’envergure internationale, Sonatrach. Actuellement, l’Algérie est le quatrième exportateur mondial de pétrole et de gaz, qui représentent 98% de ses recettes totales d’exportation. Avec près de 189 milliards de dollars en 2011, elle détient le PIB le plus important de l’Afrique du Nord et le quatrième plus élevé du continent africain. Conscient des risques de sa dépendance, le pays cherche désormais à diversifier son économie et recherche d’autres secteurs porteurs, comme le tourisme qui, à ce jour, ne représente que 1% du PIB du pays. Deux obstacles se dressent pourtant en travers de son chemin : la faiblesse de son parc hôtelier et la menace terroriste qui dissuade certains touristes de s’y rendre. En effet, Aqmi reste très actif en Algérie, principalement dans le Nord du pays.Le tourisme pour palier la baisse des hydrocarbures Aujourd’hui, l’Algérie enregistre plus de deux millions...
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