Quelles que soient les différences importantes de comportement économique qui persistent entre les différentes zones européennes (Europe du Nord, Europe centrale et Europe du Sud), la moyenne de ces différences montre une tendance de fond amorcée depuis plusieurs mois : recul, même marginal, des taux d'occupation, dans toutes les catégories, mais maintien, voire nette progression, des prix moyens, dans ces mêmes catégories.
Le cycle hôtelier est comme suspendu au sommet du roller-coaster, sans se décider à plonger, car les hôteliers ont appris à ne plus céder à la panique tarifaire. Certes, les taux d'occupation subissent une pression à la baisse, mais ils restent globalement à des niveaux élevés, au-delà de 72%, et l'effritement n'est pas encore catastrophique. En ce mois de juillet, et globalement pour les pays de l'Union européenne, la gestion des prix moyens permet de gagner davantage de marge dans les catégories économiques, 1* et 2*, là où les prix pratiqués restent très accessibles. La catégorie 0* est faiblement représentée en Europe et la hausse en catégorie 4* et 5* est désormais plus difficile à justifier. Il n'en reste pas moins que le Revenue Management a fait des progrès considérables pour la maîtrise des recettes. Les grands pays d'Europe occidentale, moteurs de l'activité économique et donc des performances hôtelières (Allemagne, France, Royaume-Uni, Belgique), arrivent à faire encore progresser leur RevPAR de quelques points de pourcentage, grâce à cette amélioration des prix moyens. Sur ce socle solide, viennent se greffer les performances plus "spectaculaires" en pourcentage des pays d'Europe centrale : Autriche, Hongrie, Pologne, République tchèque..., mais appliquées à des bases plus modestes. Il s'agit néanmoins de rattrapages bénéfiques après des années 2010 et 2011 plus difficiles à traverser. Reste la situation assez contrastée de l'Europe du Sud, avec une Italie qui continue de s'enfoncer, une Espagne qui relève la tête grâce à son succès de destination touristique estivale, un Portugal qui s'appuie sur les bons résultats de son hôtellerie haut de gamme. Une amélioration de l'activité espagnole serait une garantie de stabilité pour l'été, alors que les hôtels de Grèce profitent des prix d'appel qu'ils ont consentis. Plus atypiques, les cas de la Suède et des Pays-Bas, où les indicateurs...
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