En ce début de l'été, le cycle hôtelier n'a pas évolué fondamentalement. Selon les données récoltées par MKG Hospitality, les niveaux de fréquentation sont désormais stabilisés et plutôt sur la pente descendante (-0,6 point en moyenne nationale), mais les prix moyens continuent de progresser. Certes une partie de cette progression intègre la hausse de 2 points de TVA, mais la hausse globale va bien au-delà. C'est ce qui permet 'afficher une nouvelle amélioration du Revenu par chambre disponible de 3,3% sur l'ensemble du mois.
Mais, à l'évidence, la fracture est sensible entre la capitale et le reste du pays. Malgré des niveaux globalement élevés, l'écart se creuse entre le TO de Paris, proche de 88% et celui des autres régions, autour de 70%. Ces 18 points font la différence pour justifier des prix moyens en nette progression de près de 10% dans la capitale et de seulement 1,3% pour le reste du pays. La destination Paris continue de faire rêver la clientèle internationale, un rêve plus accessible encore grâce au recul de l’euro sur le marché des changes. La crise se fait sentir par les glissements de la clientèle domestique, notamment Affaires, vers des catégories inférieures. Les catégories les plus résistantes et les évolutions les plus favorables en juillet dernier ont été les hôtels 2* et 3*, avec un léger tassement de l'hôtellerie haut de gamme. Comme l'an passé, l'hôtellerie parisienne haut de gamme a profité d'un effet Ramadan, qui a généré des séjours anticipés, habituellement révus en août. Si la capitale se porte bien, l’hôtellerie de province affiche des résultats plus mitigés. En particulier les destinations du littoral, qui connaissent des niveaux de remplissage stables ou en retrait par rapport à l’année dernière. Le ralentissement économique pèse sur le pouvoir d’achat des ménages et se traduit par un recul des nuitées domestiques. Ces destinations enregistrent un démarrage de la saison estivale plus tardif qu’il y a quelques années. Le mauvais temps, qui a marqué les premières semaines sur le littoral breton, n'a pas été sans conséquence sur sa fréquentation en berne. Mais les animations événementielles ont, en partie, contrecarré cette mauvaise tendance. Le formidable succès des 6èmes Tonnerres de Brest en est une belle illustration.Si les témoignages des professionnels ont plutôt fait état d'un début d'été décevant, il faut considérer que les niveaux...
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