
Depuis l’année 2011, tous les indicateurs du tourisme espagnol sont dans le rouge, une situation qui reflète les perspectives économiques actuelles du pays. L’économie espagnole est entrée dans son cinquième trimestre de baisse. S’il y a une bonne nouvelle pour le pays, c’est le fait que la récession est moins rapide que celle prévue par la Banque Centrale Espagnole.
Sur le troisième trimestre de l’année, l’économie espagnole accuse une nouvelle baisse de régime, avec une croissance en chute de 0,4%, similaire à celle enregistrée sur le deuxième trimestre. On peut noter un coup de frein à l’accélération de la chute économique des trimestres précédents. Ce résultat n’est pas pour autant acceptable, alors qu’il semble que le gouvernement ne remplira pas ses objectifs de déficit budgétaire. Ces perspectives moroses ont un impact sur les indicateurs touritiques. En ce qui concerne le segment économique de l’industrie hôtelière, habituellement portée par une clientèle locale, les taux d’occupation ont chuté de 10 points. Une situation qui s’explique par le taux de chômage de l’Espagne, proche des 25%. Les Espagnols doivent se débrouiller avec leurs économies et leurs revenus réduits, évitant alors les dépenses non nécessaires en voyages.Devant la faiblesse de la demande et des revenus fiscaux, la Banque Centrale Espagnole réitère son avertissement affirmant que le déficit des revenus fiscaux ne permettra pas au pays de remplir ses objectifs budgétaires. Mais devant le fort taux de chômage, les hausses d’impôts et la baisse des aides sociales dues aux mesures d’austérité ne vont pas de concert avec la situation des Espagnols, financièrement estropiés. La relation tendue entre l’Etat et la société espagnole due aux mesures d’austérité n’a pas joué en faveur du tourisme. Le RevPAR a chuté de 3%, montrant que malgré l’amélioration des finances étrangères, l’Espagne n’est plus une destination de premier choix. Lors d’une manifestation anti-austérité en septembre, des douzaines de personnes ont été blessées en essayant de prendre d’assaut le Parlement. «Nous sommes ici pour qu’ils comprennent que l’on sait que le régime ne représente pas les intérêts du peuple», a déclaré Rafael Martinez, un serveur de restaurant de 48 ans. Le climat n’est définitivement pas favorable au tourisme.On remarque néanmoins...
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