
L’année 2011 s’achève sur des indicateurs d’activité hôtelière très positifs à travers l’Union européenne. Avec une moyenne de 5,5%, la croissance du Revenu par chambre disponible, RevPAR, traduit à la fois une amélioration de la fréquentation et une progression des prix moyens. Pour autant, la croissance dynamique enregistrée jusqu’au printemps 2011 n’a cessé de se ralentir au fil des mois pour marquer un premier recul en décembre dernier. L’Europe est confrontée à un défi de renouvellement de son offre hôtelière et à une reprise en main de la distribution par les opérateurs hôteliers.
Il est important de noter que pour les 27 pays qui forment l’Union Européenne, le bilan 2011 de l’activité hôtelière est positif. Aucun pays ne termine l’année sur une évolution négative de l’indicateur de référence, RevPAR, même si la fourchette est large entre la relative stabilité suédoise (+1,8%) et la forte poussée de la Pologne (+9,3%), qui a ponctuellement bénéficié de sa présidence de l’Union européenne. Les pays européens qui ont la plus forte activité hôtelière : Royaume-Uni, France, Allemagne ou Benelux se situent dans une fourchette plus resserrée : entre 4.5% et 6% de croissance, qui reflète davantage l’état du marché en Europe.Avec un taux d’occupation européen moyen supérieur à 66%, la fréquentation hôtelière a gagné 2 points par rapport à 2010, déjà en forte reprise sur la période de crise de 2009. La palme va aux portes d’entrée internationales, capitales et métropoles d’affaires : Amsterdam, Berlin, Hambourg, Londres, Munich ou Paris, qui frôlent ou dépassent les 75% de TO à l’année. Avec près de 85% de TO, Londres bat tous les records, à la limite de la saturation, boostant l’activité de tout le pays avec 75% de TO. Dans le bas du tableau, les TO de l’Italie, l’Espagne et la Pologne reflètent la difficulté des marchés nationaux. Les deux seules baisses de TO par rapport à 2010 (Suède et Autriche) sont inférieures à 1.5 point.Cette demande soutenue a justifié une amélioration sensible du prix moyen, supérieur à 2.5% pour l’ensemble de l’Union européenne avec des pointes autour de 6% en Autriche et au Portugal. Globalement, c’est la bonne performance de l’hôtellerie haut de gamme qui a permis cette progression.Le fléchissement de la courbe de croissance du RevPAR depuis l’automne 2011 n’a pas été stoppé par les festivités de Noël et le niveau d’activité de décembre 2011 est repassé sous celui de décembre 2010. Ce recul, même marginal, de -0,9% du RevPAR met fin à près de deux années d’évolution positive après la sévère secousse de 2009.Au niveau européen, les deux indicateurs d’activité subissent un coup d’arrêt et l’on peut craindre que le ralentissement sur le dernier trimestre 2011 se prolonge sur le début de l’année 2012. Toute l’Europe n’a pas encore basculé comme un seul homme dans le rouge et les situations contrastées persistent. Deux pays à forte capacité hôtelière, comme la France et l’Allemagne progresse encore légèrement mais à un rythme inférieur à celui du début d’année. De même, les pays d’Europe centrale sont en progression, notamment la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Hongrie, mais avec des niveaux de performance relativement bas. Fortement dépendant de la clientèle internationale, les pays du Benelux, tout comme le Royaume-Uni affichent des évolutions négatives depuis novembre dernier, glissant un peu plus tôt sur la courbe descendante, notamment en raison d’une sensible baisse des prix moyens. Les capitales résistent mieux, notamment Londres, mais le poids des autres régions, qui ressentent durement les effets de la crise financière, se fait sentir sur les résultats nationaux. Les pays d’Europe du Sud, eux-aussi enfoncés prématurément dans la crise de la dette des Etats, subissent le contrecoup d’une économie défaillante et d’une morosité évidente dans les déplacements d’affaires.«Le début de l’année 2012 se présente de façon difficile, mais nous restons confiants sur une évolution positive du RevPAR sur l’ensemble de l’année, entre 2% et 4%», commente Georges Panayotis, président de MKG Group. «L’effet olympique en Angleterre va jouer sur le second semestre 2012 avec un mouvement d’entrainement et le calendrier des salons allemands est plutôt favorable. L’interrogation porte sur le maintien d’une croissance économique positive, qui entretient les déplacements d’affaires». Le président de MKG poursuit : «Dans un pays majeur comme les Etats-Unis, le tourisme est devenu un enjeu économique stratégique, comme l’a indiqué le président Obama. Là-bas, les groupes hôteliers se solidarisent pour lutter contre la domination des intermédiaires du Net qui ont opéré un véritable hold-up sur la distribution hôtelière et le fonds de commerce de nombreux hôtels. On attend une réaction équivalente en Europe, le continent qui a su faire passer les performances de l’Airbus devant celles de Boeing. Les politiques nationales sont encore trop timides pour encourager un développement de l’offre hôtelière. Dans toute l’Europe, cette offre stagne, voire régresse, et doit absolument être stimulée». MKG Hospitality présentera en avant-première un bilan détaillé de l'activité hôtelière 2011 en France, en Europe, et dans le monde, et donnera les principales tendances pour 2012 lors du prochain Global Lodging Forum qui se tiendra les 12 et 13 mars prochain au Bristol Hotel à Paris.Pour plus d'information sur ce forum, www.globallodgingforum.com ou contactez-nous +33 (0)1 56 56 87 77 / events@mkg-group.comAttention : Il ne reste plus beaucoup de places ! Pour ne pas manquer leurs interventions INSCRIVEZ-VOUS dès à présent !
