Bilan de l’activité hôtelière au 1er semestre 2018 : en France, un marché au beau fixe malgré les grèves du Printemps

2 min de lecture

Publié le 24/07/18 - Mis à jour le 23/10/24

Nice

Sur les 6 premiers mois de l’année, l’hôtellerie française affiche des performances en hausse par rapport à l’exercice précédent. La fréquentation progresse en effet de 1,5 point, et ce malgré le ralentissement observé en avril et mai à l’occasion de la grève perlée.

Ce regain d’activité touche toutes les catégories d’hôtels, toutefois, plus l’on monte en gamme et plus la hausse de fréquentation est importante (+0,8 point pour les hôtels du segment super-économique et +2,6 points pour les hôtels haut de gamme/luxe). Les hôtels haut de gamme ont notamment bénéficié du retour de la clientèle internationale. (cf Graph 1 : Evolution mensuelle en points de la fréquentation depuis le début de l’année). 

Graphique des performances hôtelières

La région Ile-de-France, avec un taux d’occupation supérieur à 76% sur les 6 premiers mois de l’année, enregistre la meilleure évolution du taux d’occupation avec +3,3 points. Cette dynamique se fait ressentir à la fois sur le marché parisien (+2,1 points) mais surtout en petite et grande couronne (+4,2 points) grâce à des zones d’activité comme Roissy, La Défense, Orly, Porte de Versailles, etc. L’Occitanie, les Hauts-de-France et la région PACA affichent pour leur part une fréquentation en progression d’environ 1 point par rapport à l’an dernier. Les autres régions affichent des taux d’occupation sensiblement identiques à 2017 mais ces régions ont clairement été impactées par les deux mois de ralentissement dû aux grèves en avril et mai. Pour la région Nouvelle-Aquitaine, la baisse de la fréquentation s’explique également par le fait qu’en juin 2017 s’est tenu, à Bordeaux, le salon bisannuel Vinexpo. (cf Carte 1 : Evolution du taux d’occupation sur les 6 premiers mois de l’année par régions).

 

Bilan activité par région

Cette bonne dynamique devrait se poursuivre sur les prochains mois et notamment sur la période estivale. Les premières tendances observées sur les trois premières semaines de juillet font état d’une activité sensiblement similaire aux mois précédents voire meilleure sur certains territoires et ce malgré un effet Mondial craint par les hôteliers. Le marché parisien, grâce à la venue de nombreux touristes étrangers, devrait enregistrer une fréquentation proche de celle de juillet 2015 (son précédent record avant les attentats de novembre 2015). Cela permettra à la destination France de se rapprocher des performances enregistrées chez nos voisins du bassin méditerranéen en 2017. Pour rappel, en juillet 2017, les résultats hôteliers affichaient de fortes évolutions parfois à deux chiffres en Grèce, au Portugal, au Maghreb, en Italie et en Espagne. Il faudra attendre septembre pour faire un premier bilan et voir en quelle mesure la France a gagné en compétitivité.

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