Allemagne: A mi-2015, un premier bilan favorable pour l'hôtellerie

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Publié le 10/08/15 - Mis à jour le 29/06/23

Allemagne

Au premier semestre 2015, le taux d'occupation a augmenté dans l'hôtellerie allemande, porté par une hausse des nuitées et la dynamique toujours positive de la demande internationale. Fait rare Outre-Rhin, les prix croissent plus vite que l'inflation, sous l'effet d'une demande soutenue et de l'impact des hausses de coûts induites par la nouvelle politique de salaire minimum.

Selon l'institut statistique national allemand, le nombre de nuitées touristiques réalisées dans les hébergements touristiques d'outre-Rhin a augmenté de 3% au premier semestre 2015, par rapport à la même période en 2014. Cette tendance globale positive correspond à la tendance de la clientèle domestique (+3% au S1 2015), car celle-ci génère encore plus du 3/4 du total des nuitées en Allemagne, mais il faut noter que la fréquentation internationale a de nouveau accéléré (+5% sur la période). Cette tendance s'inscrit dans la lignée de la dynamique positive qu'enregistre l'Allemagne depuis plusieurs années, qui lui a permis d'annoncer un objectif de 80 millions de nuitées étrangères à l'horizon 2020 (voir notre article). L'hôtellerie allemande a donc logiquement clos le premier semestre sur une tendance positive : le RevPAR (revenu par chambre disponible) est en hausse de 6% sur les 6 premiers mois de l'année, selon les données d'activité publiées par MKG Hospitality. La hausse du chiffre d'affaire est portée par des gains de fréquentation (+1,6 point), car les hausses de volumes de nuitées ont plus qu'absorbé la croissance modérée du parc global en Allemagne, malgré le développement rapide des chaînes (détails disponibles dans l'European Hospitality Report). Mais la hausse d'activité est aussi portée par une hausse du prix (+3,6% au S1 2015), un phénomène historiquement bien plus rare en Allemagne qu'ailleurs en Europe. En effet, les hôteliers allemands ont eu besoin de répercuter dans les prix pratiqués au client en 2015 l'impact des hausses de coûts liés à l'application de salaires minimum plus élevés dans le pays ("Mindestlohn") et à la restriction des Minijobs, une mesure du gouvernement allemand dont l'impact avait été chiffré par l'institut de recherche de l'école de Heilbronn comme équivalent à "2% du chiffre d'affaire dans l'hôtellerie et 3% dans la restauration". Tandis que l'hôtellerie française n'avait pas pu répercuter pleinement la hausse de TVA en 2014, clôturant l'année avec un chiffre d'affaire en recul, l'Allemagne semble avoir trouvé un timing adéquat pour faire absorber aux hôteliers d'outre-Rhin de nouvelles hausses de coûts. Ceux-ci ne sont pas les seuls en Europe : dans le cadre des mesures négociées par la Grèce avec ses créanciers (dont l'Allemagne), les hôteliers grecs vont eux aussi devoir absorber d'importantes hausses de coûts à travers une TVA rehaussée.

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