Plus d'un mois après les évènements dramatiques survenus à Paris en janvier 2015, l'impact sur le tourisme s'est atténué. Au plus fort de l'impact, des pics à -25% de chiffres ont été enregistrés, mais au final l'impact sur la destination est resté contenu. Si la demande a rebondi depuis, elle est tirée par le regain de l'activité affaires, tandis que la demande loisirs reste encore en-deçà de la normale, comme en témoigne un déficit d'activité sur les week-ends.
Plus d'un mois après les attentats perpétrés par les frères Kouachi et Ahmedy Coulibaly à Paris, qui avait suscité l'inquiétude des professionnels (voir notre article), l'impact sur le tourisme s'est globalement atténué, comme l'illustrent les données d'activité collectées par la base de données MKG Hospitality. Le repli d'activité aura duré 2 semaines et un jour, avec des pics enregistrés certains jours à -25% de Revenu par Chambre Disponible, l'indicateur de référence de l'industrie. Depuis, les performances se sont redressées, tirées notamment par un regain d'activité pendant la Fashion Week puis la tenue du salon Maison & Objets :Evolution jour par jour du taux d'occupation, des prix moyens et du RevPAR à Paris (janvier-février 2015)
Au final, l'impact aura donc été sensible sur quelques jours, mais limité dans sa durée et son amplitude sur le mois complet, à l'instar de ce qui avait été constaté lors des attentats de Madrid en 2004 et Londres en 2005 (voir notre article). Georges Panayotis, PDG de MKG Group, en tirait un bilan complet sur le plateau de BFMTV: Toutefois, la tendance de février ne marque pas un franc rebond. La baisse de RevPAR est encore sensible même si quelques évènements permettent de reprendre espoir. Dans le détail, on constate ainsi que sur les 40 premiers jours de l'année le RevPAR s'est stabilisé les jours de semaine (le RevPAR reculant de 0,1% en cumulé du lundi au jeudi) tandis qu'il est encore en recul sur les jours de week-end (-2,6% sur les nuits du vendredi au dimanche).Ainsi, si le rebond de l'activité d'affaires et les salons ont rapidement permis à Paris d'atténuer le retard du début d'année lié aux attentats, un léger "effet de traîne" semble encore se faire ressentir auprès de la clientèle loisirs : celle-ci semble hésiter à se rendre de nouveau massivement dans la capitale française. Pour l'instant, seul le samedi de la Saint-Valentin a inversé cette tendance, permettant aux hôteliers parisiens d'enregistrer pour la première fois depuis les attentats une hausse d'activité sur un week-end.
