L'arrivé d'un nouveau responsable politique en charge du Tourisme soulève toujours quelques espoirs même si le temps est plutôt au doute. Sa place dans la hiérarchie du Gouvernement est un nouveau sujet de désenchantement en espérant qu'il s'attelle avec énergie aux questions restées en suspens.
Le remplacement poste pour poste d'Hervé Novelli par Frédéric Lefebvre, nouveau secrétaire d'Etat en charge du Commerce, de l'Artisanat, des PME, des Services, des Professions libérales, du Tourisme et de la Consommation laisse pantois la majorité de nos sondés qui s'étonne de la place congrue accordée à cette activité majeure.“Il faut maintenir à août 2011 les nouvelles normes et les étendre aux gîtes et chambres d'hôtes et tout le monde sera au même niveau car, à ce jour dans l'ensemble, elles se retrouvent au même prix que les hôtels sans les mêmes contraintes et le mêmes charges”. }{“Le Tourisme n'est pas considéré comme une ressource majeure dans les échanges commerciaux internationaux et c'est bien dommage, car à trop penser que la France se suffit à elle même, avec son histoire et son architecture, on va continuer de baisser dans les bilans mondiaux de fréquentation touristique et il faudra plusieurs années pour s'en remettre”.“La France est un grand pays touristique et il est important qu'un ministère ait une vision économique pour lui permettre un développement durable. Le rattachement au ministère de l'Economie va peut-être favoriser une prise de conscience quant au poids de notre secteur tant au niveau du nombre d'entreprises qu'au niveau du nombre de salariés. On peut toujours rêver !”“Première destination touristique mondiale, on ne peut pas dire que le soutien soit à la hauteur. La profession fait face à de très grands défis : avoir des infrastructures dignes d'une première destination mondiale, clarifier les conditions de la concurrence déloyale Hôtels/Résidences, lutte contre la position dominante des sites Internet marchands qui ponctionnent et parasitent le secteur touristique”. }Chacun voit naturellement une priorité d'action en fonction d'une situation personnelle mais la fragilité des entreprises et de leur trésorerie appelle au maintien d'une TVA réduite et un recours plus aisé à des financements pour assurer les grands chantiers qui se dessinent. Repousser les échéances est bien tentant mais comme le dit l'un des répondants, cela ne règle pas le problème. Mieux vaut y faire face avec les bonnes armes et dans les règles de saine concurrence : {“L'hôtellerie rurale française va avoir beaucoup de mal à survivre si les conditions de fonctionnement ne s'assouplissent pas. La désertification progresse à grand pas. La mise en place d'une annualisation des salariés avec dérogations de dépassement d'heures supplémentaires sur une période d'activité plus longue, avec une mise en repos totale les périodes d'inactivité, serait une des solutions qui permettraient aux petites entreprises de pérenniser l'emploi dans les zones rurales... Quelle solution le ministère propose-t-il pour éviter la fermeture pure et simple de ces établissements ?”“Il faudrait repousser la date de mise en conformité car comme d'habitude les groupes auront les moyens et ferons disparaitre 30% de l'hôtellerie indépendante”.“Mettre en place un dispositif efficace dans la reprise des entreprises hôtelières car dans un avenir relativement proche de nombreux exploitants partiront en retraite et n'arrivent pas à céder leurs affaires à de jeunes professionnels. Le parc hôtelier risque de se rétrécir au profit des grands groupes, or ce qui est important pour le tissu économique de notre pays : la valeur et l'exigence dans le travail de l'exploitant, qui à court terme risquent de disparaître”.}Le rétablissement d'une vision plus conforme à la réalité des métiers et de leurs apports serait bienvenue.{“Etre entrepreneur et créer de l'emploi devient très dangereux et nous sommes souvent perçus pour de riches exploitants qui exploitons nos pauvres salariés. Le fossé se creuse, on ne parle plus de l'artisanat, il y a les méchants que nous sommes et les employés mal logés, qui travaillent beaucoup, pour peu d'argent. Pour quelques cas surmédiatisés on tue l'accès à notre beau métier”.“Revaloriser notre métier au lieu de faire passer les restaurateurs pour des escrocs. Les médias n'ont jamais mentionné toutes les charges supplémentaires que les restaurateurs ont subi suite à la baisse de la Tva, ni toutes les aides qui ont été supprimées, ni tous les emplois qui ont été créés, etc”.“Dommage que les vraies valeurs de notre métier que sont l'accueil, le service, le savoir faire, le savoir être, la formation, la pédagogie ne soient pas mis en avant. Nous espérons que le Titre de Maître Restaurateur sera préservé et valorisera le savoir faire de l'hôtellerie indépendante. Nous ne faisons pas le même métier!” }Mais beaucoup souhaitent aussi que le secteur se prenne en main. “Le gouvernement sous l'impulsion du Président a déjà mis en place un dispositif d'aide par l'intermédiaire d'Oseo. Le maintien de la TVA à 5.5 pour la restauration est primordial, cela contribue à sauver l'emploi et permet de moderniser un pan de notre économie. Cependant, il est nécessaire d'obliger notre profession à se prendre en main et d'appliquer les nouvelles normes. Il en va de la crédibilité de notre profession à l'international. Reculer les dates limites de mises aux normes ne résoudrait pas le problème, mais nuirait à l'image de l'ensemble de la profession. Dans le monde actuel reculer revient à mourir. Encore faut-il que tous soient logés à la même enseigne : {“Le soutien du gouvernement au secteur hôtelier est sans vision à long terme, sans volonté de lutter contre le para commercialisme rural et maintenant urbain qui pénalise fortement les petits hôtels indépendants de charme aux multiples contraintes administratives. Ce secrétariat et ses outils (Atouts France, Direction du Tourisme) sont trop soumis à des changements de responsables au gré des élections empêchant toute approche globale et durable pourtant indispensable pour les marchés touristiques étrangers proches et lointains”.“La concurrence des maisons d’hôtes devient insupportable, en particulier dans la région PACA où cette concurrence absolument déloyale tue à petit feu l'hôtellerie de moins de 20 chambres”.“Il faut maintenir à août 2011 les nouvelles normes et les étendre aux gîtes et chambres d'hôtes et tout le monde sera au même niveau car, à ce jour dans l'ensemble, elles se retrouvent au même prix que les hôtels sans les mêmes contraintes et le mêmes charges”. }