Oui, définitivement, les hôteliers se sentent concernés par le développement durable, même si de la préoccupation à la concrétisation, il y a encore des étapes à franchir, freinées par le coût des investissements et les entraves des administrations. Mais on peut s’interroger sur l’intérêt de cet engagement tant le décalage apparaît avec les préoccupations des clients. La responsabilité écologique affichée ne se traduit pas encore totalement dans le séjour, surtout quand il s’agit des vacances, où l’oubli des contraintes reste une priorité.
"Nous avons passé l'Ecolabel Européen avec succès et faisons partie des 50 premiers hôtels labellisés de France”. “Nous venons de réaliser 2 chambres "bio" avec des matériaux naturels et des peintures sans COV, pierre de sel pour absorber les ondes TV et wi-fi, laine de mouton au sol etc....”. “Nous avons aussi installé l'eau chaude solaire et avec un recul de 3 ans, cela marche très bien et l'Ademe nous a aidé pour cet investissement à hauteur de 50% !” “Nous avons depuis longtemps intégré le DD dans notre activité : cuisine 100% bio et locale, chauffage au bois, panneaux solaires, adhésion à Enercoop, bannissement des produits chimiques en cuisine et en lingerie, production de nos fruits et légumes etc.... Ce qui nous a valu une récompense du ministère de l'Environnement pour aider à réaliser ces investissements”.“Il est clair que les clients ne choisissent pas encore un hôtel sur ses critères d’engagement durable”. “Certains clients venant de pays d'Europe du nord sont particulièrement sensibles à cet aspect environnemental, mais les Français et les Latins en général y prêtent encore peu d'attention”. “Malgré la mise en place et la sensibilisation régulière des équipes de personnel (surtout saisonnier), leur motivation reste néant quant à ces sujets là (après eux le déluge), et les clientèles tant françaises qu'étrangères, sont indifférentes à ces préoccupations là pendant leur (court) séjour sur leur lieu de vacances”. Le combat continue, comme l'a dit l'un d'entre vous !Les témoignages sont nombreux, mais ils avancent aussi les difficultés rencontrées : “la mise en place des panneaux solaires en conformité avec les exigences des Bâtiments de France est complexe. Le gouvernement ne peut pas favoriser les énergies nouvelles et les BdF interdire toute installation. Il va falloir harmoniser les législations”. “Pour le tri des déchets, il faudrait que les villes mettent en place un système de collecte intelligent. Aujourd'hui, c'est souvent impossible de le faire».Mais le principal obstacle avancé reste le coût : “C'est toujours le même problème : Ecologie ne rime pas avec économie... Trop cher, alors on reporte!” “Quand ces produits ou services seront moins onéreux que les solutions polluantes, comme par miracle tout le monde sera Eco-responsable. Faisons peser la responsabilité sur les fabricants et non sur les consommateurs”. “Plutôt que de Développement je persiste à dire Organisation durable car le développement ne profite qu'à certains qui sont de moins en moins nombreux. Et puis nous savons tous que le mot Récession est actuel. En face des exigences légitimes que l'on a envers les hôteliers restaurateurs, j'ai envie de voir se mettre en place une ligne de conduite qui défendent les professionnels”.Plus laborieuse semble être la réaction des clients à ces efforts consentis pour la planète : “Tant que le confort du client n'est pas touché, ni leurs habitudes, les gens comprennent parfaitement la démarche», mais qu'en est-il si cela va au-delà… “Même si certains clients sont sensibles à notre démarche, beaucoup pensent qu'ils paient une prestation et qu'ils ont le droit de tout utiliser comme il le ressentent. Ils ne désirent pas avoir de contrainte et pensent que c'est nous qui voulons faire des bénéfices”.“Le problème est que si des clients sont vraiment sensibilisés, d'autres s'en moquent complètement. A quoi bon économiser quant pendant leurs absence de leur chambres on retrouve jusqu'à 8 lampes allumée, plus la télé, quant ce n'ai pas la fenêtre grande ouverte alors qu'il fait -20°!”“A 99% les clients en vacances n'en ont rien à faire. Ce sont les vacances dans tous les domaines, y compris cet effort là. Et pour peu qu'ils voyagent souvent, ils sont sceptiques sur des mesures qui ne concernent qu'une infime partie de la population”.“Il est clair que les clients ne choisissent pas encore un hôtel sur ses critères d’engagement durable”. “Certains clients venant de pays d'Europe du nord sont particulièrement sensibles à cet aspect environnemental, mais les Français et les Latins en général y prêtent encore peu d'attention”. “Malgré la mise en place et la sensibilisation régulière des équipes de personnel (surtout saisonnier), leur motivation reste néant quant à ces sujets là (après eux le déluge), et les clientèles tant françaises qu'étrangères, sont indifférentes à ces préoccupations là pendant leur (court) séjour sur leur lieu de vacances”. Le combat continue, comme l'a dit l'un d'entre vous !