Nos lecteurs ont la parole : classification hôtelière : est-il urgent d'attendre ?

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Publié le 16/03/10 - Mis à jour le 17/03/22

La nouvelle procédure de classement de 1 à 5 étoiles est entrée en phase opérationnelle depuis quelques mois déjà, or peu de nouveaux panonceaux sont apposés sur les façades des hôtels. Cette réforme était fortement réclamée par les professionnels en raison du décalage des anciennes normes et de la réalité contemporaine. Nous avons sollicité votre opinion sur les raisons d'un engouement plutôt mou.

On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Il n'empêche que plus de la moitié des hôteliers interrogés manque encore d'information précise sur la démarche du classement hôtelier, un manque d'information qui peut aussi s'expliquer par un manque d'intérêt.?Ce nouveau classement fait plus appel à la qualité de service qu'à des normes techniques. Il était temps. Je crains quand même une difficulté de commercialisation et de communication pendant les phases de transition (ex : un nouvel hôtel classé 3 ou 4 et un concurrent resté 2 ou 3). Les positionnements tarifaires et psychologiques peuvent créer un handicap”. “Le nouveau classement est indispensable pour les établissements désirant solliciter des aides pour les aménagements de mises aux normes (accessibilité et sécurité), puisque celles-ci y sont subordonnées. Je pense que ce sera un argument majeur dans la décision de le solliciter. L'impact auprès de la clientèle ne me semble cependant pas encore suffisant pour y adhérer de suite, si vous n'avez pas besoin d'effectuer de gros travaux”.Malgré le travail en profondeur et l'implication très forte des organisations syndicales patronales, les nouveaux référentiels de classement ne vous donnent pas entièrement satisfaction. Là encore, la moitié ont un avis globalement positif pour une autre moitié qui trouve le système complexe ou ne se prononce pas.Dès lors on est moins surpris par les réponses à la question suivante. Deux camps se distinguent assez bien entre ceux qui vont suivre le mouvement engagé par leur enseigne et les hôteliers indépendants adeptes de la nouvelle classification, d'une part, et ceux qui hésitent encore assez franchement ou qui ne veulent pas en entendre parler, d'autre part. L'hésitation vient sans doute aussi du fait que l'inspection de l'hôtel mettrait le doigt sur la nécessité de travaux pas forcément faciles à entreprendre en période de crise. Il est bon de noter que là encore la moitié des hôteliers interrogés estiment que le diagnostic ne conduira pas à de gros travaux pour correspondre à la catégorie souhaitée.En tout état de cause, l'heure est encore à la réflexion et l'engagement sera plutôt tardif. Un gros tiers des dirigeants prêts à passer à la démarche de classification a l'intention de le faire dans l'année et plutôt en fin d'année. La majorité va attendre le courant de l'année 2011 et le quart se réserve pour la dernière limite, avant la suppression de l'ancienne classification. Les verbatim publiés plus bas font ressortir assez nettement le coût cumulé des différentes inspections comme raison forte de la réticence. Mais il est plus inquiétant de noter que 45 % des hôteliers qui nous ont répondu ne voient pas vraiment l'intérêt de la nouvelle classification. Un gros effort de pédagogie reste à mener dans cette direction.?C'est hélas encore beaucoup de paperasse. Nous avons maintenant de moins en moins de temps pour exercer notre métier de base. Le questionnaire, la grille est particulièrement complexe. C'est aberrant, d'autant que nous subissons régulièrement des audits et que malheureusement ils ne sont pas repris en compte pour chaque nouvelle démarche à suivre. Environ 600 € à chaque fois, c'est prohibitif.” ?A la base il s'agissait de contrer un manque vis-à-vis des pays étrangers, et l'absence de 5 étoiles. Donc seul les 4 étoiles étaient concernés par ce changement. Aujourd'hui tout le système hôtelier est touché, et bien sûr il faut PAYER pour être classé et tous les 3 ans... pour le moment. Mais on vous dit ce n'est pas obligatoire, une vache à lait supplémentaire vient de voir le jour, cela me rappelle l'ISO 9000.”

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