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Gérard Brémond, Président du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs
«L’enjeu des années à venir sera la rénovation des résidences existantes»

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Publié le 08/05/10 - Mis à jour le 17/03/22

Opportunités dans les zones touristiques? Gérard Brémond dit qu'il existe toujours des opportunités d’achat de résidences auprès d’investisseurs institutionnels.

HTR : Voyez-vous encore des opportunités dans les zones touristiques les plus développées ?G. B. : Sauf exception, les potentialités sont rares dans les zones touristiques les plus attractives. Elles sont soit déjà construites, soit protégées, et ce, à juste titre. Cependant, il existe toujours des opportunités d’achat de résidences auprès d’investisseurs institutionnels. Nous rachetons 2 à 4 résidences par an, dont nous avons la gérance pour certaines. Nous transformons structurellement les appartements d'origine. Par exemple, les studios deviennent des 2 pièces, les 3 pièces des 4 pièces. Ensuite, ces appartements sont mis en vente auprès des particuliers. Toutefois, des résidences de ce type, aux mains d’un seul propriétaire, sont de plus en plus rares car la majorité est en copropriété.HTR : Les opportunités sont donc rares. Mais qu’en est-il du parc existant ? Comment s’adapte-t-il aux nouvelles demandes de la clientèle ?G. B. : Le véritable enjeu se situe sans conteste dans la réhabilitation de résidences existantes. Mobiliser les propriétaires qui sont là depuis 9, 18 voire 27 ans sera le défi des années à venir. C’est un travail de fourmi qui consiste à les convaincre de la valorisation potentielle de leur actif, ce que nous démontrons sur la base d’appartements témoin. Ces démarches donnent des résultats satisfaisants puisque le taux de renouvellement avec rénovation complète est de 85%. En parallèle des propriétaires qui supportent ce coût de rénovation, nous dotons les résidences d’équipements – piscine, espaces bien être - qui permettent de garantir une bonne fréquentation en rallongeant la saison touristique.HTR : A côté de ce travail de longue haleine, quels sont les axes principaux du développement du groupe Pierre & Vacances Center Parcs ?G. B. : L'un des axes de notre développement se concentre sur Center Parcs, des destinations en tant que telles, qui offrent une garantie de loisirs quelles que soient les conditions climatiques. Notre nouveau parc qui vient d’ouvrir en Moselle affiche un TO de 85% pour ses premiers mois. Ce succès s’appuie sur une clientèle famille de proximité. Après l’Ailette dans l’Aisne et le domaine des Trois Forêts en Lorraine, nous développons un cinquième Center Parcs à Roybon, en Isère, près de Grenoble. Celui-ci comprendra 1 000 cottages pour un investissement total de 300 millions d’euros. Un sixième est à l’étude dans le grand Ouest, dans la Vienne. Une décision sur l’emplacement final devrait être annoncée dans les prochaines semaines. En parallèle, deux Center Parcs ouvriront en Allemagne.HTR : Attendu depuis longtemps, quand votre projet Villages Nature, en partenariat avec Disney, sortira-t-il de terre ?G. B. : C’est l’un des plus gros projets du groupe Pierre & Vacances pour les années à venir avec 5 000 maisons et appartements sur 520 hectares à terme. Il est actuellement en cours de finalisation et une annonce devrait intervenir dans les prochaines semaines. Village Nature sera ce qui se fait de mieux en matière de développement durable, aussi bien pour l’aménagement que pour l’exploitation. HTR : Le groupe Pierre & Vacances Center Parcs a un autre projet qui vous tient à coeur, l’extension de la station d’Avoriaz. Où en êtes-vous ?G. B. : La première tranche de ce nouveau quartier devrait être achevée fin 2011. Cette extension répond à notre objectif d’y élargir notre gamme vers la marque Pierre & Vacances Premium tout en conservant une place pour Pierre & Vacances et Maeva. La demande sera stimulée par de nouveaux équipements, tels que l’Aquariaz, inspiré des Aqua Mundo qui font la renommée des Center Parcs. La clientèle pourra profiter d’un peu d’exotisme au milieu des montagnes enneigées !HTR : Sortir de France est devenu un des vecteurs de croissance de votre groupe. Pourquoi ?G. B. : La résidence de tourisme est une particularité française, un concept quasi inexistant dans le monde à l’exception des résidences urbaines aux Etats-Unis. En Espagne et en Italie, le modèle dominant est la location. La concurrence est faible et il peut être intéressant d’exporter cette spécificité à l’étranger. Cela peut permettre également de faire découvrir ce concept à de nouvelles clientèles, en particulier d’Europe du Nord. Ce qui, par effet boule de neige, pourrait renforcer la fréquentation en France.HTR : Quelles sont les destinations les plus prometteuses pour le groupe Pierre & Vacances Center Parcs ? G. B. : L’Europe du Sud et les destinations moyen-courrier comme le Maroc et la Tunisie. L’Espagne est la première destination souhaitée par nos clients. Nous y sommes très actifs car la crise immobilière a créé des opportunités avec 250 000 appartements construits et non vendus. Les banques qui se retrouvent avec ces actifs sur les bras nous sollicitent pour transformer ces résidences secondaires en résidences de tourisme. Ils nous en confient la gestion, en espérant revendre ces lots quand le marché sera reparti. Nous sommes passés de 2 000 à 3 000 appartements et complétons notre maillage du territoire avec un objectif de 5 000 appartements d'ici 2013.

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