Depuis vingt années d'exploitation, le montage financier lourdement marqué par les emprunts bancaires a toujours empêché EuroDisney SCA, propriétaire et exploitante du parc d'attractions de Marne-la-Vallée, d'afficher le moindre résultat positif.Malgré une fréquentation en hausse et des dépenses qui se tiennent, le parc accumule les déficits et sa valeur boursière s'est effondrée dès les premières années. The Walt Disney Co détient 40% des parts d'EuroDisney SCA, le prince Al Waleed à travers son fonds KHI en détient 10%, le solde est réparti entre des investisseurs institutionnels et les particuliers, dont beaucoup ont perdu une partie de leurs économies. Walt Disney envisagerait sérieusement de sortir la société de la cote en rachetant l'intégralité des actions en circulation.Totalement intégré dans les activités de la société mère, le parc n'aurait plus à payer des royalties qu'il a toujours été incapable d'honorer. La Walt Disney Co se dit confiante dans le succès commercial du parc européen, qui attire chaque année entre 15 et 16 millions de visiteurs. Compte tenu de la dépréciation de l'action, le solde des actions à racheter ne vaudrait qu'environ $120 millions, auxquels il faudrait rajouter une prime pour séduire les détenteurs. Ce n'est pas un investissement considérable et cela permettrait de clarifier la situation financière de l'entreprise, d'apurer ses dettes ($500 millions doivent être rembourser prochainement) et de faire bénéficier le parc de nouveaux investissements pour franchir une nouvelle étape.La convention avec l’Etat français prévoit la construction d’un troisième parc avant l’horizon 2030.