Comme toutes les grandes métropoles touristiques mondiales, Paris souffre d’une baisse du nombre des visiteurs, mais le recul est limité. Si le premier trimestre de l’année laissait augurer d’une année “horribilis”, avec une baisse des nuitées supérieure à 11 %, le second trimestre a vu la barre se redresser. La force du tourisme domestique, en provenance des autres régions, limite l’impact d’une baisse sévère de certaines clientèles, notamment britannique et américaines. D’autres sont même en progression : Italiens et Néerlandais.
L’adjoint au Maire de Paris en charge du Tourisme, Jean-Bernard Bros, peut se frotter les mains : son secteur n’est pas vraiment en crise et l’attractivité de la capitale continue de défier les pires prédictions sur l’effondrement du tourisme parisien. En dressant le bilan des six premiers mois de fréquentation touristique, le directeur général de l’Office du Tourisme et des Congrès, Paul Roll, affichait lui aussi un sourire raisonnable.L’été, bien qu’en recul, n’a pas été catastrophique, et Paul Roll veut croire que les mois à venir sont plutôt encourageants : “la part de la fréquentation nationale ne cesse d’augmenter et on sent un frémissement positif sur notre première clientèle étrangère, les Américains. La fréquentation 2009 s’éloigne du schéma des années de crise de 2003 ou 1995, pour se calquer sur les chiffes de 2006, “année normale”.En s’appuyant sur les observations fournies par MKG Hospitality, la fréquentation hôtelière du premier semestre marque une baisse de 7,8% des arrivées par rapport à 2008 (-3,8% pour les arrivées françaises et -11,1 % pour les arrivées étrangères), mais ce chiffre aurait pu être bien plus dégradé. “Le premier trimestre a accusé le coup de la crise avec des chutes de fréquentation de l’ordre de 11,4%, touchant de plein fouet nos premières clientèles étrangères, américaines et britanniques notamment”, explique Paul Roll. “Mais le second trimestre, dès le week-end de Pâques, a montré des signes de reprise. Il est marqué par un retour des Américains (+1,1%), et une présence plus marquée des Italiens (+3,3%), des Allemands (+3,7%) et des Suisses (+9,1%). La fréquentation néerlandaise progresse même de 9,3%”, commente le directeur général.Paris garde et aurait même augmenté sa capacité de séduction. L’OTCP en veut pour preuve les classements de 3 organismes indépendants (GFK Roper, Condé Nast et Saffron Consultants) qui attribuent respectivement à la capitale française le titre de 1ère au Top 50 des villes attractives, 1ère des villes les plus accueillantes, et 1ère ville européenne en termes de marque. De quoi tordre le cou à quelques idées reçues sur le déclin de Paris et l’arrogance de ses habitants. L’une des explications passe par l’augmentation de l’offre culturelle parisienne avec de nouveaux lieux et des grandes expositions qui attirent un public national et international comme celles consacrées à Kandinski ou Calder ou Andy Warhol. L’offre hôtelière s’est aussi enrichie avec de grandes enseignes qui contribuent à promouvoir la destination auprès des étrangers, comme le Renaissance de l’avenue Wagram, le Crowne Plaza Champs-Elysées, le Banke du groupe espagnol Derby ou le Radisson Blu du Trocadéro.L’été, bien qu’en recul, n’a pas été catastrophique, et Paul Roll veut croire que les mois à venir sont plutôt encourageants : “la part de la fréquentation nationale ne cesse d’augmenter et on sent un frémissement positif sur notre première clientèle étrangère, les Américains. La fréquentation 2009 s’éloigne du schéma des années de crise de 2003 ou 1995, pour se calquer sur les chiffes de 2006, “année normale”.
