
La SNCF estime que la loi Macron, qui vise à libéraliser le transport en autocar, va engendrer des pertes de chiffre d'affaires de 200 millions d'euros minimum. 150 millions sur le TGV et 50 millions sur les Intercités.
Adoptée par l'Assemblée Nationale après le rejet de la motion de censure déposée par l'opposition, la loi Macron est actuellement étudiée au Sénat. Pendant ce temps, la SNCF a estimé en interne le montant des pertes engendrées par le projet de loi 49.3 qui prévoit entre autres la libéralisation du transport par autocars, limités jusque là par des régimes d'autorisation complexes. Selon le journal La Tribune, La SNCF évalue à 200 millions d'euros la baisse du chiffre d'affaires annuel après l'adoption de la loi, 150 millions pour le TGV et 50 millions pour les trains intercités. La société de chemins de fer n'a pas communiqué sur les pertes du TER. Après l'essor du covoiturage, la SNCF avait riposté via Voyages SNCF (dont 50,01% du capital appartient à la SNCF). L'agence de voyages avait racheté 123envoiture.com, transformé depuis en IDVroom, spécialiste du transport collaboratif. Voyages SNCF est également en train de développer son offre IDBUS pour se préparer à la concurrence des autocars de tourisme. Pour le moment, le groupe s'est développé vers Londres, Bruxelles, Amsterdam, Cologne, Barcelone, Turin, Milan, Montpellier, Lyon ou encore Aix-Marseille mais il n'est toujours pas présent sur les destinations est (Strasbourg) et ouest (Bretagne, Bordeaux) au départ de Paris. Par ailleurs, la compagnie Megabus a d'ores et déjà annoncé des offres Paris-Toulouse en autocar pour un prix moyen se situant aux alentours de 15 €. Le prix de lancement sera de un euro depuis lundi et ce pour une semaine. Une opération de communication bien orchestrée alors que la SNCF propose des trajets en train qui peuvent atteindre 150 € sans carte de réduction et avec une réservation au dernier moment. C'est dix fois plus cher mais deux fois plus rapide. Les voyageurs se feront leur propre opinion.
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