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Le nouveau médiateur du crédit, Gérard Rameix, a critiqué les banques françaises en dénonçant dans un communiqué ?la prudence excessive des organismes bancaires vis-à-vis des TPE-PME”, notamment en termes de garanties exigées qui pénalisent les chefs d’entreprise.
Les services du médiateur du crédit ont constaté que depuis le début de l’année, les demandes de résolution des lignes bancaires ont augmenté depuis plus de 12% par rapport à janvier 2009 (891 demandes). Gérard Rameix précise que ce flux de dossiers provient des difficultés rencontrées pour le renouvellement de leurs lignes à court terme d’autant que les banques ont manifestement durci leur position vis-à-vis des chefs d’entreprise dans l’attente de la publication du bilan 2009. Ces griefs valent pour l’ensemble de la procédure de médiation du crédit, c'est-à-dire de la demande de crédit initiale jusqu’au moment de la mise en place des prêts à l’issue du processus.Pour Jean François Girault, Président de la CPIH “La baisse de la TVA a sans doute permis de limiter la casse du fait que beaucoup de professionnels s’en sont servi pour renflouer une trésorerie fragilisée par la crise économique mais le problème, c’est que cette baisse n’était pas faite pour cela ! Aujourd’hui, les banques doivent continuer à apporter aux entreprises les financements qui leur sont nécessaires et je crains qu’il faudra s’en doute se préparer de nouveau à une hausse de défaillances des très petites entreprises dans le secteur CHR d’ici la fin de ce semestre”.Face à cette situation, Christine Lagarde, ministre de l’Economie et des Finances, vient de rappeler au président de l’Agence Française des Banques (AFB) la nécessité de poursuivre les efforts au service du financement de l’économie pour que le taux d’encourt pratiqué par les bancaires soit nettement plus élevé afin de répondre aux attentes pressantes des chefs d’entreprise.Depuis le lancement du dispositif 21 382 entreprises ont saisi la médiation du crédit et 82 % des dossiers déposés ont été pris en charge, représentant 4,2 milliards d’euros d’encours de crédit.Selon le secrétariat d’Etat au Commerce, le nombre de faillites enregistrées par les tribunaux de commerce a augmenté de 23%, soit 6 313 entreprises défaillantes rien qu'en janvier, représentant 21 298 emplois menacés. Constat confirmé par l’Insee qui précise que pour le secteur des industries hôtelières, l’année 2009 s’est traduite par une hausse marquée de défaillances d’entreprises CHR à savoir, 4 944 établissements de restauration traditionnelle, soit une hausse de 8,6 % par rapport à 2008 et pour les établissements hôteliers 548 en liquidation soit une hausse de 20 %.