
Enfermée depuis le jeudi 11 mars dans son bureau d’ex-présidente de l’Umih, Christine Pujol vient d’obtenir le soutien presqu’inattendu du tribunal de Grande instance de Paris, qui rejette la demande d’expulsion formulée par le nouveau tandem présidentiel élu le 15 mars dernier, Roland Héguy comme président et Hervé Becam comme vice-président.Le personnel de la rue d’Anjou, très hostile à Christine Pujol, va-t-il accepter de reprendre le travail et faire tourner le syndicat dans cette période intérimaire ? Rien n’est moins sûr. Décidément, tout ne tourne pas rond dans le syndicalisme patronal hôtelier.Le tribunal considère désormais que le «trouble» est provoqué par les dirigeants actuels du premier syndicat hôtelier en empêchant la libre circulation d’une présidente dont la destitution n’est pas actée. En prenant parti sur le fond, les juges en référé considèrent que l’assemblée générale extraordinaire de Nantes en novembre dernier, mettant fin au mandat de Christine Pujol, n’a pas été convoquée dans les règles. Ils désignent donc un mandataire judiciaire qui va faire procéder à de nouvelles élections en reprenant la lettre des statuts.Première conséquences, les vigiles installés dans les bureaux de la rue d’Anjou sont priés de quitter rapidement les lieux. Deuxième conséquence, quelques fidèles de la « cathare » inflexible lui apportent aujourd’hui un soutien en provenance de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire et de son département d’origine l’Aude.Il semble donc qu’il faille attendre encore quelques mois avant que la procédure suive son cours, sans grande surprise sur l’issue finale. Même avec ses nouveaux soutiens, il y a peu de chance que Christine Pujol puisse accéder à nouveau à la présidence. L’élection du tandem Roland Héguy-Hervé Becam sera sans doute confirmée par le nouveau vote, mais il faut attendre plusieurs mois pour y voir définitivement clair.Le personnel de la rue d’Anjou, très hostile à Christine Pujol, va-t-il accepter de reprendre le travail et faire tourner le syndicat dans cette période intérimaire ? Rien n’est moins sûr. Décidément, tout ne tourne pas rond dans le syndicalisme patronal hôtelier.