
Depuis le dépôt de la candidature de Paris aux JO d’été, le Centre de droit et d'économie du sport (CDES) planche sur les retombées économiques générées par un tel évènement pour couper court aux reproches sur le coût des jeux.
Régulièrement le Comité d’organisation des JO justifie l’impact économique à travers les constructions, la mobilisation des investisseurs et l’activité touristique. Dans un communiqué récent, le COJO liste tous les bénéfices pour les collectivités :
« Aujourd’hui, et avant même le début des Jeux, l’impact économique est déjà tangible : certains secteurs d’activité sont déjà à pied d’œuvre depuis plusieurs années, à l’image de la construction, où 30 000 personnes ont travaillé sur les chantiers des ouvrages olympiques, comme le Village des athlètes, vitrine de la ville de demain et démonstrateur du savoir-faire français. Au total, 181 000 personnes travaillent ou travailleront directement pour les Jeux, notamment dans des secteurs en tension (sécurité privée, hôtellerie et restauration) qui cherchent à recruter massivement et durablement. Les 5 milliards de marché lancés par Paris 2024 et la Solideo bénéficient au tissu économique local : 88% des fournisseurs de Paris 2024 sont des entreprises françaises, dont 79% de TPE-PME et plus de 300 structures de l’économie sociale et solidaire ».
De son côté, le CDES a travaillé sur plusieurs scenarii pour évaluer l'impact économique des JOP Paris 2024 en Île-de-France qui varient entre 6,7 milliards d'euros pour le scénario bas et 11,1 milliards d'euros pour le scénario haut sur une période de 17 ans (2018-2034).
« Cela ne donne pas d'indication sur la rentabilité de l'événement », a précisé Christophe Lepetit, responsable des études économiques et des partenariats au CDES, qui a pris en compte sur trois phases - la préparation (2018-2023), le déroulement (2024) et l'héritage (2024-2034) - et trois secteurs - l'organisation, la construction et le tourisme.
Deux millions de visiteurs étrangers attendus pour la période des JOP

Sur cette dernière facette, la ministre en charge du Tourisme, Olivia Grégoire, s’est montré très positive à l’occasion de la conférence de presse de présentation de l’étude. « Nous tablons sur près de 16 millions de visiteurs sur la seule région Ile-de-France dont à peu près 2 millions de visiteurs étrangers », en ajoutant : « Ce sont en tout plus de 181 000 personnes qui travaillent ou travailleront directement pour ces Jeux dont 61 800 pour le seul tourisme ».
La ministre a notamment insisté en conclusion sur l’héritage des JO et les effets implicites sur la capacité de la France à développer son attractivité et son professionnalisme. « Cet évènement planétaire est aussi l’occasion de renforcer l’innovation du secteur touristique, notamment pour améliorer encore davantage l’expérience voyageur ou accélérer la transition écologique. Nous avons créé l’an dernier le programme France Tourisme Tech qui accompagne des pépites du tourisme. Ces pépites sont fascinantes : certaines aident à lutter contre le gaspillage alimentaire ou proposent des expériences immersives en réalité virtuelle ».
Une nouvelle promotion de la France Tourisme Tech bientôt annoncée
« Dans un contexte de compétition internationale particulièrement forte, nous devons amplifier ce soutien et j’annoncerai prochainement une nouvelle promotion enrichie afin que la France renforce sa souveraineté technologique dans le domaine du tourisme ».
