
Le Comité international olympique (CIO) vient d’attribuer les JO d'hiver de 2030 aux Alpes françaises, représentées par les deux régions d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’attribution est soumise à des garanties financières que le prochain gouvernement devra apporter.
Certes il n’y avait plus qu’un seul candidat, après le retrait de la Suède et de la Suisse, mais c’est toutefois considéré comme une victoire par les défenseurs du dossier, Laurent Wauquiez, président d’AURA, et Renaud Muselier, président de PACA, soutenu par la présence institutionnelle du président de la République, Emmanuel Macron.
Comme les JOP 2024, les JO d’Hiver 2030 joue la carte de la sobriété écologique et économique, avec 95% des sites de compétition déjà existants, dont certains datent des JO d’Alberville en 1992. 62 ans après les victoires retentissantes de Jean-Claude Killy, des sœurs Goitschel, 38 ans après celles des sœur et frère Duchesnay et Franck Picard, la France espère bien glaner une nouvelle moisson de médailles olympiques et mettre en avant ses massifs alpins.
Encore une fois, l’idée n’est pas de concentrer les épreuves autour de quelques stations privilégiées mais bien de jouer la dispersion façon puzzle. « Pour la première fois, ce n'est pas une ville mais tout un massif montagneux qui est désigné pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver », se félicite Jean-Luc Boch, Président de l’Association des maires de stations de montagne (ANMSM). « C'est un symbole d'excellence, signe que nous sommes capables d'organiser de grandes manifestations et qui permet de mettre en valeur nos territoires ».
Des garanties financières en attente
Dans le cadre de la candidature commune des Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur pour les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030, l’ANMSM avait invité l’ensemble des stations de montagne françaises à s’associer pour promouvoir les atouts de la montagne française auprès des instances olympiques. « Plus d’une centaine de stations, tous massifs confondus, avaient répondu à cet appel en faisant adopter une délibération en conseil municipal ».
Tout en attribuant officiellement les JO 2030 aux Alpes françaises, le président du CIO Thomas Bach, a mis une condition suspensive, l’apport de la garantie financière de l’État, que seul le gouvernement de plein pouvoir peut engager. Présent à Lausanne, Emmanuel Macron, au nom de l’État français a défendu l’engagement du pays : « Je confirme le plein engagement de la nation française, et vous assure que je demanderai au prochain Premier ministre d’inscrire non seulement cette garantie mais aussi une loi olympique dans les priorités du nouveau gouvernement ».
