Coupe du Monde de Rugby 2023: transformation hôtelière française réussie

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Publié le 22/11/23 - Mis à jour le 23/10/24

Rugby

La victoire de l'Afrique du Sud le 28 octobre dernier a marqué la fin de la Coupe du Monde de Rugby en France. Bien que l'équipe de France n'ait pas remporté la compétition, cette dernière s'est avérée être une victoire incontestable pour l'industrie hôtelière et le secteur touristique français en général. Dans l'ensemble, l'impact de la Coupe du Monde de Rugby en 2023 a été positif, en particulier dans les villes hôtes, où les performances ont été notables.

Podium des villes

  • En termes de taux d'occupation, Nantes prend la tête avec un impressionnant 88,10%, suivie de près par Lyon à 87,90% et Marseille à 87,30%.
  • En ce qui concerne les tarifs journaliers moyens, Paris / St Denis occupe la première place avec 314,20€ , avec une avance significative sur Marseille (289,90€ ) et Nice (282,90€).
  • En ce qui concerne le RevPAR, Paris / St Denis maintient sa position de leader avec 258.70€, suivi par Marseille à 253.10€ et Nice à 248.80€.

Performances par ville

Bordeaux a affiché de solides performances les jours de match de rugby, avec un taux d'occupation impressionnant de 84,70 %, un tarif journalier moyen substantiel de 212,3€ et un RevPAR remarquable de 179,8€. Une augmentation notable par rapport à 2022, avec une hausse de 7,7 points du taux d’occupation, une croissance de 82,4% des prix moyens et un pic exceptionnel de 100,60% du REVPAR.

Lille a fait preuve d'une performance exceptionnelle pendant les jours de match de rugby, atteignant un taux d'occupation impressionnant de 86,00 %, un tarif journalier moyen substantiel de 248,7€ et un RevPAR remarquable de 213,9€ . Il s'agit notamment d'une augmentation significative par rapport à 2022, avec une hausse de 6,5 points du taux d’occupation, une croissance substantielle de 168,50% des prix moyens et une augmentation exceptionnelle de 190,50% du RevPAR.

De même, Lyon a affiché de solides résultats, avec un taux d'occupation de 87,90 %, un taux journalier moyen remarquable de 249,5€ et un RevPAR impressionnant de 219,2€ en 2023. La ville a connu une croissance notable par rapport à 2022, avec une augmentation de 8,5 points du taux d’occupation, une hausse de 84,00% des prix moyens et une amélioration substantielle de 103,90% du REVPAR.

Marseille a également excellé, atteignant un taux d'occupation de 87,30 %, un taux journalier moyen élevé de 289,9€ et un RevPAR exceptionnel de 253,1€ en 2023. La ville a démontré une progression remarquable à partir de 2022, avec une augmentation de 12 points du taux d’occupation, une croissance impressionnante de 185,20% des prix moyens et une hausse exceptionnelle de 230,70% du REVPAR.

Nantes a affiché de solides performances avec un taux d'occupation de 88,10 %, un tarif journalier moyen raisonnable de 176,2€ et un solide RevPAR de 155,2€ en 2023. Par rapport à 2022, Nantes a enregistré une augmentation substantielle de 22,5 points du taux d’occupation, une hausse notable de 183,70% des prix moyens et une amélioration impressionnante de 280,90% du REVPAR.

Nice a obtenu de bons résultats en 2023, avec un taux d'occupation de 87,90 %, un tarif journalier moyen substantiel de 282,9€ et un RevPAR louable de 248,8€. La ville a connu une croissance positive à partir de 2022, avec une augmentation de 7,2 points du taux d’occupation, une augmentation raisonnable de 60,50% des taux journaliers, et une amélioration solide de 74,80% du REVPAR.

Paris / St Denis, malgré une légère baisse, a maintenu une performance respectable en 2023 avec un taux d'occupation de 82,30%, un taux journalier moyen élevé de 314,2€, et un RevPAR louable de 258,7€. La ville a connu une modeste baisse de 4 points du taux d’occupation, mais a tout de même démontré une croissance de 24,00% des prix moyens et une amélioration de 18,30% dans le REVPAR par rapport à 2022.

Saint-Étienne a affiché une croissance remarquable en 2023, atteignant un taux d'occupation de 84,60 %, un taux journalier moyen raisonnable de 169,4€ et un solide RevPAR de 143,2€ . La ville a connu une augmentation significative de 41 points du taux d’occupation, une augmentation impressionnante de 219,30% des taux quotidiens, et un bond exceptionnel de 520,00% du REVPAR par rapport à 2022.

Toulouse a démontré une performance stable en 2023 avec un taux d'occupation de 73,80%, un taux quotidien moyen raisonnable de 129,6€ et un solide RevPAR de 95,6€ . Par rapport à 2022, Toulouse a vu une augmentation de 2,9 points du taux d’occupation, une augmentation raisonnable de 66,00% des prix moyens, et une amélioration solide de 72,70% du RevPAR.

Podium des villes

  • Lyon, Nice et Bordeaux ont fait preuve d'une performance exceptionnelle avec des taux d'occupation impressionnants de 84,6 %, 83,2 % et 83,1 %, respectivement, en 2023, en dehors des jours de match.
  • Paris / St Denis, Nice et Lyon se distinguent comme les villes les plus performantes en termes de tarifs journaliers moyens les jours sans match en 2023, avec des tarifs respectifs de 264,5€, 181€ et 162€.
  • Bordeaux, Nice et Paris / St Denis se distinguent comme les villes les plus performantes en termes de RevPAR les jours de non match avec 112.6€, 150.5€, et 219,3€.

Performances par ville

Les jours de non-match, Bordeaux a maintenu une solide performance avec un taux d'occupation de 83,10 %, un tarif journalier moyen raisonnable de 135,5€ et un RevPAR louable de 112,6€ . Par rapport à 2022, il y a eu une légère augmentation de 0,2 point du taux d'occupation, une croissance modeste de 16,30% des tarifs journaliers et une amélioration solide de 16,60% du REVPAR.

À Lille, les jours sans match en 2023 ont connu un taux d'occupation de 77,70 %, un tarif journalier moyen raisonnable de 115,4€ et un solide RevPAR de 89,6€ . La ville a connu une légère augmentation de 1,1 point, une croissance de 15,60% des tarifs journaliers et une amélioration louable de 17,30% du REVPAR par rapport à 2022.

Lyon a démontré une performance constante les jours de non-match en 2023, atteignant un taux d'occupation de 84,60 %, un tarif journalier moyen raisonnable de 162€ et un solide RevPAR de 137€. Malgré une baisse mineure de 0,9 point  du taux d'occupation, la ville a affiché une croissance de 26,90% des tarifs journaliers et une amélioration louable de 25,60% du REVPAR par rapport à 2022.

Marseille a fait preuve de stabilité les jours de non-match en 2023, avec un taux d'occupation de 77,20%, un tarif journalier moyen raisonnable de 130,1€ et un solide RevPAR de 100,4€. Malgré une baisse de 4,4 points de pourcentage du taux d'occupation, la ville a connu une croissance de 22,70% des tarifs journaliers et une amélioration louable de 16,10% du RevPAR par rapport à 2022.

Nantes a maintenu une performance stable les jours de non-match en 2023, atteignant un taux d'occupation de 76,50%, un tarif journalier moyen raisonnable de 102,5€ et un solide RevPAR de 78,4€. Malgré une baisse mineure de 0,1 point du taux d’occupation, la ville a démontré une croissance de 32,20% des tarifs journaliers et une amélioration louable de 32,10% du REVPAR par rapport à 2022.

Nice a fait preuve de résilience les jours sans match en 2023, atteignant un taux d'occupation de 83,20 %, un tarif journalier moyen élevé de 181€ et un RevPAR louable de 150,5€. La ville a connu une augmentation de 3,1 points du taux d’occupation, une croissance de 17,10% des tarifs journaliers et une solide amélioration de 21,60% du RevPAR par rapport à 2022.

Paris / St Denis a maintenu une performance respectable les jours de non-match en 2023 avec un taux d'occupation de 82,90%, un taux journalier moyen élevé de 264,5€ et un RevPAR louable de 219,3€ . Malgré une baisse de 2,3 points du taux d'occupation, la ville a enregistré une croissance de 5,50% des tarifs journaliers et une modeste amélioration de 2,60% du REVPAR par rapport à 2022.

Saint-Étienne a fait preuve de stabilité les jours de non-match en 2023, atteignant un taux d'occupation de 65,60 %, un tarif journalier moyen raisonnable de 74,3€ et un solide RevPAR de 48,8€. Malgré une augmentation mineure de 0,1 point  du taux d'occupation, la ville a affiché une croissance de 30,50% des tarifs journaliers et une amélioration louable de 30,60% du REVPAR par rapport à 2022.

Toulouse a maintenu une performance stable les jours sans match en 2023 avec un taux d'occupation de 79,40 %, un tarif journalier moyen raisonnable de 99,8€ et un solide  RevPAR  de 79,2€. La ville a connu une augmentation de 0,9 point du taux d’occupation, une croissance de 17,70% des prix moyens, et une amélioration louable de 19,10% dans le REVPAR par rapport à 2022.

Comparaison des performances réalisées : jours de match vs jours sans match

Si les jours de match stimulent considérablement les performances hôtelières, les villes font également preuve de résilience et de stabilité en dehors des jours de match. La gestion stratégique des tarifs et les efforts constants pour attirer les visiteurs dans les deux scénarios contribuent à un secteur hôtelier équilibré et solide pendant et après les événements de la Coupe du monde de rugby.

Podium des segments :

  • En termes de taux d'occupation, c'est le segment " Moyen de Gamme " qui a réalisé la meilleure performance en 2023, avec un taux d'occupation de 84,70 %. Ce segment a également connu une légère amélioration par rapport à 2022, avec une baisse de seulement 0,6 point du taux d'occupation. Le segment "Economique" suit de près avec un taux d'occupation de 83,80 %, en baisse de 0,9 point par rapport à 2022. Les autres segments, notamment "Haut de Gamme", "Super-éco" et "Appart Hotel", affichent également des taux d'occupation solides, compris entre 77,90 % et 80,30 %.

  • En termes de prix moyens, c'est le segment "Haut de Gamme" qui a réalisé la meilleure performance, avec un tarif journalier moyen de 385,3€ en 2023. Ce segment a enregistré une augmentation de 11,00 % par rapport à la même période en 2022. Le segment "Appart Hotel" a également affiché une croissance substantielle de son prix moyen, enregistrant 142,7 € en 2023, ce qui représente une augmentation notable de 22,50 % par rapport à l'année précédente.

  • En termes de performance RevPAR, le segment "Haut de Gamme" s'impose comme le segment le plus performant en 2023.

Performances par segment

Le segment Super-éco affiche une légère baisse des taux d'occupation de 0,7 point par rapport à 2022, mais une augmentation notable des prix moyens et du RevPAR  de 28,60% et 27,60%, respectivement. Cela suggère que, malgré une légère baisse du taux d'occupation, le segment a réussi à augmenter ses revenus globaux grâce à des tarifs plus élevés.

Le segment Economique a connu une baisse des taux d'occupation de 0,9 point mais a connu une croissance positive du prix moyen de 18,00% et du RevPAR de 16,70%. Cela indique qu'en dépit d'une légère baisse du taux d'occupation, le segment a réussi à augmenter à la fois les tarifs journaliers et le chiffre d'affaires global.

Le segment Moyen de Gamme a connu une baisse marginale des taux d'occupation de 0,6 points tandis que du prix moyen et le RevPAR ont augmenté de 12,50% et 11,70%, respectivement. La performance de ce segment suggère un équilibre entre le maintien du taux d'occupation et la croissance des tarifs et du chiffre d'affaires.

Le segment Haut de Gamme a enregistré une légère baisse des taux d'occupation de 0,6 point du taux d’occupation, accompagnée d'une augmentation de 11,00% du prix moyen et de 10,10% du RevPAR. Le segment semble avoir réussi à équilibrer la croissance des taux d'occupation et des tarifs.

Le segment Appart Hotel a connu une baisse significative des taux d'occupation de 3,2 points du taux d’occupation, mais a compensé par une croissance substantielle à la fois du prix moyen (22,50%) et du RevPAR (17,80%). Cela suggère que le segment a réussi à maintenir de bonnes performances de revenus malgré une baisse du taux d'occupation.

Si l'on considère la performance globale pour l'ensemble du pays, on constate une baisse de 1,1% des taux d'occupation. Cependant, le segment a enregistré une croissance à la fois du prix moyen (14,40%) et du RevPAR (12,90%), ce qui indique une performance globale positive par rapport à 2022.

En résumé, bien qu'il y ait eu de légères baisses des taux d'occupation dans différents segments, l'industrie hôtelière en France a réussi à compenser avec des augmentations des taux quotidiens moyens et des revenus par chambre disponible. Cela suggère un marché résilient qui s'est adapté aux conditions changeantes et qui continue à stimuler la croissance des revenus grâce à une gestion stratégique des tarifs.

Les nationalités qui ont généré le plus de réservations 

  • L'Angleterre a constamment généré des réservations élevées, avec des taux d'occupation allant de 90,20% à 97,40%, ce qui témoigne du soutien et de l'assiduité des supporters.
  • L'Irlande a également maintenu des taux d'occupation élevés, allant de 86,50% à 94,50%.
  • L'Argentine a fait preuve d'un fort soutien, avec des taux d'occupation élevés lors de plusieurs matches, en particulier en quart de finale et en demi-finale (76,60% et 77,90%, respectivement).
  • La France a affiché des taux d'occupation variables, avec une baisse notable en quarts de finale (77,30%), ce qui indique un intérêt potentiellement plus faible à ce stade.
  • Le Portugal a enregistré des taux d'occupation exceptionnellement élevés lors du match 1 (96,10%) et du match 3 (84,80%), ce qui suggère un fort soutien de la part des supporters portugais lors de ces matches spécifiques.
  • Les Samoa et les Fidji, bien qu'elles ne fassent pas partie des puissances traditionnelles du rugby, ont affiché des taux d'occupation constamment élevés, ce qui témoigne de la passion et du soutien de leurs supporters.
  • La Nouvelle-Zélande a connu une baisse de son taux d'occupation lors du deuxième match (76,30%) et des quarts de finale (77,90%).
  • L'Italie et la Namibie ont enregistré des taux d'occupation plus faibles lors de certains matches, ce qui indique un intérêt potentiellement plus faible ou un nombre moins important de supporters ayant voyagé lors de ces matches spécifiques.
  • L'Afrique du Sud et l'Australie ont affiché des performances variables, avec des taux d'occupation à la fois élevés et relativement plus faibles selon les matches.
  • En général, les quarts de finale et les demi-finales ont connu une légère baisse des taux d'occupation pour plusieurs équipes, potentiellement influencée par l'élimination de certaines équipes populaires et un public plus ciblé.

Essai transformé pour l'hôtellerie française

L'impact positif de la Coupe du monde de rugby sur les villes hôtes est clairement démontré par de solides indicateurs de performance hôtelière, affichant une amélioration significative par rapport à la même période de l'année dernière. En revanche, les jours sans match, les taux d'occupation enregistrent un recul dans plusieurs villes et les chiffres sont globalement plus faibles. Le soutien indéfectible des nations anglophones (Angleterre, Pays de Galles et Irlande) a été l'un des moteurs de la hausse des réservations. Les performances des équipes aux différents stades du tournoi ont influencé les taux d'occupation, qui ont connu une légère baisse lors des quarts de finale et des demi-finales. En fin de compte, l'industrie hôtelière française a fait preuve d'adaptabilité, de résilience et de stratégies de revenus efficaces pendant et après la Coupe du monde de rugby.

Rendez-vous en 2027 pour la prochaine Coupe du Monde en Australie !

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