
À l’invitation de la CGPME, le chef de l’Etat s’est exprimé dans le cadre du congrès «Planète PM», avec la volonté manifeste d’adresser une marque de considération à la communauté des entrepreneurs. ?Je suis conscient que la reprise est fragile et qu’il faut la conforter", a affirmé le chef de l’Etat. Dans son intervention, Nicolas Sarkozy a notamment annoncé que le mandat du médiateur du crédit serait prolongé, accédant à une demande des PME au moment où les banques estiment que le retour à la normale sur les marchés rend cette fonction inutile. Dénonçant la persistance de ?refus ou difficultés d’accès aux financements pour les TPE et PME", le chef de l’Etat a précisé : “Nous garderons le médiateur du crédit, c’est absolument indispensable. Cette mission mise en place fin 2008 en pleine crise financière pour faciliter l’accès des PME aux concours bancaires a permis d’apporter à ce jour 2,8 milliards d’euros de financements à 11.000 entreprises employant 202.000 salariés". Il a aussi rappelé la suppression de la taxe professionnelle qui diminue de moitié la fiscalité des PME qui font moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. En outre, il a déclaré : “la banque Oseo a déjà débloqué plus de 300 millions sur le milliard promis pour renforcer leurs fonds propres".Enfin, le Président de la République a rappelé le rôle clé des mesures mises en place pour encourager les personnes qui paient l’impôt sur la fortune à investir dans les PME. Cette mesure a attiré plus d’un milliard d’euros d’investissement en 2008. ?C’est un dispositif très utile. Mais je souhaite que nous améliorions encore son efficacité. Nous ne pouvons accepter que les contribuables paient aux intermédiaires des commissions si importantes que cela va annuler tout avantage fiscal", a expliqué le chef de l’État. Selon le dernier baromètre Agefos- PME : si 18% des entreprises prévoient de recruter dans les six mois à venir, 71% des dirigeants comptent maintenir leurs effectifs en l’état, contre 79% en 2009. La prudence des TPE-PME est également constatée à travers une hausse des intentions d’embauche en contrats temporaires. A savoir que 55% des projets de recrutement se feraient par contrat court ou en intérim, contre 25% en 2009. A noter que les intentions d’embauche en contrat à durée indéterminée sont en recul de plus de neuf points par rapport à fin 2009.Le chef de l’Etat a également évoqué la réforme de la représentativité syndicale dans les très petites entreprises (TPE) actuellement examinée par le Parlement qui devrait être approuvée d’ici la fin de l’année et ceci, malgré les réserves formulées par la CGPME, soutenue par le Medef. ?Depuis longtemps, le dialogue social dans les très petites entreprises est une réalité quotidienne et nous n’avons pas besoin d’une loi pour cela", a déclaré Jean- François Roubaud, Président de la CGPME.