
La réforme de la formation permanente est en cours à travers une loi du 24 novembre 2009, dont tous les décrets d’application ne sont pas parus et qui laisse donc quelques éléments dans le flou. Pour autant, le Fafih, organisme collecteur de la taxe d’apprentissage de l’industrie hôtelière, poursuit son action en s’adaptant au fur et à mesure des règlementations qui peuvent changer.Pour plus d'informations : www.fafih.comPremière certitude, son existence n’est pas remise en cause dans la volonté ministérielle de réduire le nombre d’organismes collecteurs de la taxe, les OPCA. Le plancher a été fixé à 100 millions d’euros de taxe collectés. “Au 28 février, nous étions déjà à 117 millions d’euros, 42 millions au titre des entreprises de plus de 10 salariés et 75 millions au titre des TPE”, annonce Michel Geiser, directeur général du Fafih. “Avec le renfort d’autres entreprises qui devraient nous rejoindre en cours d’année, nous devrions atteindre les 130 millions l’an prochain”, poursuit-il.De cette somme, il faut retirer 17 millions versés à un fonds de péréquation, géré en-dehors du Fafih, pour financer des besoins de trésorerie d’autres OPCA ou des projets innovants. Le Fafih espère bien, à travers la présentation de projets, récupérer – et même au-delà – les sommes versées. Il lui reste néanmoins quelque 100 millions d’euros à dépenser, dont 34 dédiés au financement des contrats de professionnalisation et 66 millions pour les différents plans de formation continue des salariés et des demandeurs d’emplois.Ces besoins de formation sont désormais répartis au sein de trois sections distinctes, qui ont chacune leur budget : les entreprises de plus de 50 salariés, les entreprises comptant entre 10 et 50 salariés, et les moins de 10 salariés. La loi de novembre 2009, qui répond aussi à l’Accord National Interprofessionnel signé par les partenaires sociaux en janvier de l’an passé, apporte un plus grand contrôle des autorités de tutelle sur les organismes de financement. Ils veulent notamment contenir les frais de fonctionnement dans une enveloppe recalculée selon plusieurs critères. Pour sa part, Michel Geiser ne sent pas le Fafih concerné par cette maîtrise. “La loi précédente autorisait globalement un budget de fonctionnement égal à 9% des sommes collectées. Le Fafih est toujours resté en dessous de 8%. On nous demande des efforts supplémentaires et notamment une plus grande proximité avec les entreprises. Nous avons déjà 12 délégations régionales et leur mission va être renforcée puisqu’il s’agit désormais d’informer et de conseiller les entreprises, participer à l’identification des compétences et des qualifications, contribuer à l’ingénierie de certification et de diagnostics en besoin de formation des TPE et signer des conventions deco-financement, notamment avec l’Etat”.La tâche ne manque pas et toutes les négociations ne sont pas finies avec les partenaires sociaux pour déterminer certains critères de financement, dont les taux de prélèvement. Le Fafih mène sa mission au profit de ses 95 000 adhérents et fait largement progresser l’utilisation de la formation par les salariés. “Nous sommes passés de 40 000 formations à 170 000 entre 2004 et 2009”, précise Michel Geiser qui veut aller plus loin dans l’assistance aux entreprises. Il compte mettre bientôt en place un centre de ressources sur les formations disponibles, dispensées par les 330 organismes qui ont signé une charte. “Nous voulons continuer de mener la chasse aux officines de formation qui vivent en parasite sur le système”.