Talents

plus

Formation post BTS

24 min de lecture

Publié le 22/02/11 - Mis à jour le 17/03/22

Pour ceux qui souhaitent poursuivre leurs études en hôtellerie et restauration après avoir décroché leur BTS, les opportunités se multiplient à vitesse Grand V. De Glion à l’Institut Bocuse en passant par Vatel, le CMH ou Savignac, toutes les grandes écoles spécialisées proposent désormais à leurs élèves de prolonger leurs études jusqu’au Bac+5. L’objectif de ces étudiants, toujours plus nombreux, qui décident de continuer leur scolarité : accéder aux postes les plus élevés et les plus stratégiques, dans des chaînes hôtelières internationales et autres grands groupes. Des emplois jusqu’ici réservés aux diplômés de Sciences Po, HEC et autres grandes écoles de commerce. Mais puisqu’aujourd’hui il est possible de recruter des élèves qui allient connaissance du secteur et compétences en marketing, gestion, stratégie, comptabilité, etc... les groupes hôteliers ne se privent pas ! Ils ont décidé désormais de privilégier ces profils. De quoi motiver de nombreux élèves. Mais est-il bien nécessaire d’user son pantalon (ou sa jupe) sur les bancs de l’école jusqu’à 23 ans ou plus pour espérer travailler dans un hôtel ou un restaurant ? Tout dépend bien sûr de ses ambitions, du poste et du genre de carrière souhaités. Alors mieux vaut savoir où s’arrêter, pour éviter de perdre son temps et de finir surqualifié. D’autant que rappelons-le, tout ceci à un coût ! Et pour ceux dont les rêves exigent des études longues, reste à choisir le bon diplôme. Et dans la jungle des Masters et autres MBA proposés, il n’est pas toujours aisé de faire un tri…

Hôtellerie et restauration : des cursus de plus en plus longs

Créé en 2009, le MBA de Vatel est dis­pensé exclusivement aux Etats Unis, à Los Angeles, et est réservé aux diplômés Vatel. Aucune expérience professionnelle n’est exigée. On s’éloigne donc de la défi­nition première du MBA (historiquement reservé à des personnes ayant déjà quelques années d’exercice derrière eux), même si Véronique Hasselweiler, responsable de la communication du groupe Vatel souligne que les étudiants ayant suivi 5 années de cours chez Vatel ont tout de même déjà au minimum «20 mois d’expérience via les stages». Il s’agit donc plutôt ici d’un com­plément de formation d’une année. «Alors que le cursus chez nous est axé sur le management à l’européenne, avec cette année supplémentaire, les élèves appren­nent les techniques du management anglo-saxon, plus axées sur les résultats que sur la satisfaction client», explique Véronique Hasselweiler. «Un enseignement essentiel notamment pour ceux qui souhaitent tra­vailler aux Etats Unis». Le programme d’un an de Vatel Los Angeles est scindé en deux grandes périodes. Le premier semestre alterne enseignement acadé­mique assuré par des professeurs des universités de Los Angeles et expérience professionnelle dans des établissements hôteliers 4 et 5 étoiles. Le second semestre est entièrement consacré au Management Training. A l’issue de cette année, les étu­diants se présentent à l’examen en vue d’obtenir le MBA in Hospitality & Tourism Management.Il est loin le temps où le CAP était consi­déré comme le plus haut niveau d’études pour ceux qui souhaitaient évoluer dans l’univers de l’hôtellerie et de la restauration. Si cette formation de qualité reste un incon­tournable pour de nombreux postes opéra­tionnels, ceux qui aspirent à des carrières évolutives restent aujourd’hui bien plus longtemps sur les bancs d’école. D’ailleurs, même le BTS ne leur suffit souvent plus. Ils sont de plus en plus nombreux à pousser jusqu’à la licence professionnelle, et même jusqu’au BAC+5 pour ceux qui visent le corporate plus que l’opérationnel. «On constate en effet un prolongement des études», note Véronique Hasselweiler, res­ponsable de la communication du groupe Vatel. «Nos étu­diants, qui avaient tendance à s’arrêter au BTS, poursuivent maintenant au moins jusqu’à Bac+3. On peut l’expliquer de différentes façons. Tout d’abord, vu le contexte actuel, cer­tains repoussent leur arrivée sur le monde du travail, et en profi­tent pour mieux s’ar­mer, en étant plus diplômés. Et puis ils ont aussi compris que les groupes recher­chaient ce genre de profil : des gens qui ont une double for­mation, hôtelière et managériale». Un constat que fait aussi Richard Ginioux, co-directeur de l’école supérieure internationale de Savignac : «La réforme LMD a petit à petit modifié les mentalités. En faisant du Bac +3 le premier niveau reconnu en Europe, elle pousse les étudiants à continuer leur études au moins jusque là. Les BTS ont donc de plus en plus tendance à poursuivre leur scolarité, au moins une année. C’est d’ailleurs pour cela que nous leur proposons le Bachelor Top Up, qui, en un an après leur BTS, leur per­met d’obtenir une licence». D’ailleurs, Richard Ginioux est convaincu que le cur­sus scolaire en hôtellerie, restauration va continuer de s’allonger. «Je pense que le niveau Licence va, petit à petit, devenir dans l’esprit des gens ce qu’est aujourd’hui le BAC : le minimum en quelque sorte ! C’est d’ailleurs déjà un peu le cas. On voit bien que les Master et les MBA s’imposent. Aujourd’hui, la plupart de nos étudiants vont jusque là. D’ailleurs, nous pensons, en 2014, développer notre offre en créant une nouvelle spécialité, dédoublant ainsi les effectifs de notre MBA, car la demande est forte. Tout d’abord, nos étudiants veulent s’inscrire et les places manquent. Et nos partenaires, les sociétés qui prennent nos étudiants en stage et cherchent ensuite à recruter, nous disent qu’il leur faut plus de diplômés de ce niveau. Et demain, c’est sans doute des doctorats qu’il faudra créer. La réflexion est d’ailleurs déjà en cours. Car c’est sans doute ce niveau qui sera exigé pour prétendre aux plus hauts postes. Aujourd’hui, il existe peu de diplôme de niveau BAC+8 en hôtellerie et restauration. Mais c’est surtout parce qu’en Europe, ces métiers ont très longtemps été considé­rés comme purement techniques». Comme le rappelle Roger Haigh, co-directeur de l'Ecole de Savignac et britannique, les Anglais ont largement fait évoluer cette idée reçue il y a plus de 20 ans déjà «en rapprochant l’enseignement de ce secteur de chaires, de la recherche, mais aussi de l’industrie. Et en Europe, nous voyons bien que nous suivons le même schéma : nous sommes en train de réaliser que former des doctorants sera primordial si nous souhai­tons faire évoluer le secteur».Avec cet allonge­ment des études, peu à peu, les spé­cialistes de l’hôtel­lerie et de la restau­ration, ceux qui ont fait tout leur cursus dans cet univers, se réapproprient le sec­teur. En effet, explique Henry Clavijo, respon­sable du pro­gramme master de l’Institut Paul Bocuse «cela donne accès à des gens issus d’une forma­tion spécialisée en HTR, qui connais­sent donc mieux que quiconque le sec­teur, à des postes stratégiques aux sièges, aux conseils administratifs, etc. de grands groupes internationaux. En 2006, quand nous avons démarré, les professionnels avaient du mal à se détourner des grandes écoles de commerce et autres où ils recru­taient habituellement pour ce genre de poste. Mais aujourd’hui, ils ont compris que la double compétence existe. Et ils la privi­légient !»Pour autant, est-il utile à tous de pro­longer ses études ? Surtout pas, répond Eléonore Vial, directrice de formation et de développement académique de l’Institut Paul Bocuse. «Il est strictement inutile de poursuivre ses études juste pour accumuler les diplômes ! Cela doit s’ac­compagner d’un véritable projet profession­nel. Nous conseillons, par exemple, d’aller jusqu’au Master à ceux qui souhaitent s’éloigner de l’opérationnel. Car si en sor­tant de Licence pro, 60% de nos étudiants se dirigent vers ses postes, en sortant de Master, ils sont majoritairement embauchés à des postes stratégiques (type finances, RH ou marketing…) ». Véronique Hasselweiler, responsable de la communication du groupe Vatel, partage cet avis. «Une licence suffit pour obtenir rapidement des postes à moyenne responsabilité dans des établisse­ments hôteliers de chaînes tels qu’adjoint au chef de réception, maître d'hôtel, contrô­leur de restauration, responsable service étages, assistant commercial, assistant gou­vernante, cost-controleur… Plutôt opéra­tionnels donc. Mais nous conseillons effec­tivement de poursuivre jusqu’à BAC+5 à ceux qui souhaitent s’orienter vers le siège, et ont une affinité particulière avec le mana­gement, la gestion, les finances, etc.». Elle précise toutefois qu’il est important de «ne pas se tromper sur ce que l’on va trouver à la sortie d’un master : nos élèves décro­chent généralement des postes d’assistants de direction, pas directement de direction. Même s’ils évoluent très vite. » Un diplôme, quel qu’il soit, ne dispense donc pas de faire ses preuves sur le terrain.Une fois le projet défini et le choix de pour­suivre jusqu’à Bac+5 arrêté, reste le pro­blème du choix du diplôme. Master, Master of science, ou encore les MBA, il n’est pas toujours aisé de se repérer entre les diffé­rentes appellations. Finalement, quels sont les éléments qui les différencient ? Le Master est un diplôme national, proposé par une université, ou une école en partena­riat avec une université. On peut l’intégrer (après sélection) après la licence et sa pré­paration sur deux ans. Le Master of Science, ou Msc, n’est rien d’autre que son appella­tion anglo-saxonne. C’est le choix de for­mation qu’a fait par exemple l’Institut Paul Bocuse. «Nous avons décidé de proposer un Master plutôt qu’un MBA parce que l’ap­pellation MBA n’est pas protégée. Résultat, rien qu’en 2006, 11 ont été créés en Europe. Et dans cette multitude de forma­tions, toutes n’ont pas la même valeur péda­gogique…. Alors que le Master en sciences du Management est une appellation reconnue à la fois par l’état, et à l’interna­tional via le système LMD. Nous avons donc opté pour ce diplôme, plus contraignant à mettre en place, mais aussi plus rassurant puisqu’il garantit un certain niveau d’en­seignement», explique Henry Clavijo, res­ponsable du programme Master de l’Insti­tut Paul Bocuse. Mais en dehors du fait que l’appellation soit déposée ou non, la prin­cipale différence entre Master et MBA se situe (du moins au départ) au niveau du public visé. Car si le Master s’adresse à tous les Licenciés, le MBA, lui, est normalement réservé aux professionnels ayant acquis une certaine expérience…Le MBA, Master of Business Administration, vient des Etats-Unis. Plus précisément de l’Université Harvard, qui inventa ce diplôme en 1908. Longtemps cantonné aux universités américaines, il s'est diffusé à partir des années 1950 jusqu’à être adopté par des écoles du monde entier. Ce diplôme anglo-saxon promet à ses partici­pants un accès plus rapide aux hautes sphères de l’entreprise, et est devenu une référence internationale en matière de for­mation au management. Si bien que la plupart des grandes écoles en hôtellerie et restauration proposent aujourd’hui le leur. Son but : former à des fonctions de direc­tion d'entreprise en dispensant une forma­tion à la gestion des affaires (dans le cas ici présent, orienté vers le secteur de l’hôtel­lerie et de la restauration).L’appellation n’étant pas protégée, le niveau dépend de l'école qui délivre le diplôme. Pour faire le tri, on peut donc se fier à la réputation de celle-ci, mais aussi des accréditations octroyées par des institutions interna­tionales, qui garan­tissent le sérieux de la formation (par exemple les labels américains AACSB, ACBSP, IACBE, le label anglais AMBA ou encore l’euro­péen EQUIS). Et si partout, l’ensei­gnement est dispen­sé en anglais, les contenus, comme les conditions d’accès, fluctuent eux de manière significative d’une école à l’autre. Chacun a sa spécialisation, et alors qu’à l’origine le MBA est une formation plutôt réservée aux cadres, depuis quelques années, certaines écoles proposent à de jeunes diplômés de "clôturer" leur cursus par un MBA spécialisé. Richard Ginioux, co-directeur de l’école supérieure internationale de Savignac, revient sur ce phénomène : «En Europe, la différence entre MBA et Master n’est pas aussi marquée qu’elle peut l’être Outre-Atlantique. Mais c’est aussi parce qu’en France, l’appellation Master étant déposée, les écoles ont cherché d’autres termes. Et celui de MBA s’est assez vite imposé. On se retrouve donc avec des MBA assez proches de ce que l’on appelle ailleurs un master, s’adressant aux étudiants en formation initiale et non plus aux cadres. Bien sûr, l’approche est très axée sur le ter­rain, le côté professionnel, avec des ren­contres avec des personnalités du secteur etc. Mais ce sont aussi des choses que l’on peut trouver dans les masters dits "classiques". C’est donc simplement une autre appellation. Qui présente toutefois l’avantage d’être plus connue et reconnue au niveau international». Le MBA en formation initiale, c’est notam­ment ce que propose l’Institut Vatel avec son MBA dispensé à Los Angeles (voir p°9) et réservé aux diplômés de leurs écoles, qui peuvent l’intégrer directement après leur 5 années d’études. Ici, il s’agit donc plus d’un complément de formation que d’un MBA au sens premier du terme, même si le système péda­gogique reste typique­ment celui d’un MBA «clas­sique», soit tourné vers le concret, avec de nom­breuses études de cas.Pour ceux en revanche qui exigent, en plus des dos­siers à déposer, des tests de compétences en mana­gement type Gmat, des tests d’anglais (Toefl, Toeic, etc.) et des entretiens, une expérience profession­nelle, ce dernier critère reste indispensable. «A l’IMHI, nous exigeons au minimum 1 an d’expérience pour faire le MBA en 2 ans en alternance, et 3 ans celui en 1 an. Et généralement, nos élèves ont plus d’années d’exercice derrière eux que le mini­mum requis, bien qu’ils soient assez jeunes (23 ans en moyenne sur la formation la plus longue et 29 ans pour l’autre). C’est indis­pensable car avec le MBA, on casse l’aspect scolaire classique pour se rapprocher du concret avec des études de cas, des travaux en groupe… L’apprenant n’est pas passif. Il apporte sa réflexion, son expérience. C’est d’ailleurs l’une des questions que nous posons en entretien : qu’allez-vous pouvoir apporter au groupe, de par votre propre expé­rience ? Il est donc indis­pensable d’avoir déjà évolué dans la vie active pour suivre un MBA», explique Jeanine Picard, directrice administrative de l'Institut de management hôtelier international de l'Essec.Mais une fois sa carrière entamée, pourquoi retourner sur les bancs d’écoles ? Pour Bruno Eeckels, Dean of Graduate Studies pour Les Roches, deux motivations différentes sont majoritaires. « Certains, généralement venus d’Asie ou d’Inde, ont un business ou un pro­jet, et veulent pouvoir tenir une société. D’autres travaillent dans un groupe hôtelier et souhaitent atteindre des postes de haut management, ou trouver une place au Corporate Office et savent que ce MBA sera un atout pour cela». De l’avis de tous, le MBA est un "accélérateur de carrière". Que l’on veuille acquérir une dimension internatio­nale ou ajouter à ses connaissances tech­niques des compétences plus généralistes, le MBA est un outil internationalement recon­nu. Mais pas pour autant une baguette magique, souligne Bruno Eeckels, Dean of Graduate Studies pour Les Roches : «Attention, il ne faut pas croire qu’à la seconde où l’on a le MBA en poche, on obtient une promotion ! Mais c’est un outil supplémentaire pour y parvenir dans les 3 ou 4 ans qui suivent». La formation innoveSavignac - Toujours plus internationalLe Bachelor Européen s’élargit. Ce diplôme de niveau licence, ouvert à tous les bache­liers, se déroule sur trois ans et offre une immersion dans la vie profes­sionnelle de dimension européenne (plus de deux ans d’expérience dans le secteur HTR dans trois pays dif­férents). Jusqu’à maintenant, la pre­mière année, les élèves étudiaient à Savignac, la deu­xième année en Espagne à l’Ecole de Management Hôtelier de Saragosse, et la troisième à l’Université de Brighton. La nouveauté, c’est qu’aujourd’hui, en deu­xième année, les élèves ont le choix. Ils peuvent étudier en Espagne ou à en Allemagne à Freiburg, à l’Angell Akademie. «Et à terme, nous voudrions proposer une troisième option, en Italie, pour répondre aux nombreux élèves, notamment ceux de PACA, dont la deuxième langue est généra­lement l’italien», confie Richard Ginioux, co-directeur de l’école supérieure interna­tionale de Savignac. Ainsi, ce Bachelor, qui rencontre aujourd’hui un immense succès avec des inscriptions en très forte augmentation, poursuit son internationalisation. C’est fort du succès, et conscient que c’est aujourd’hui que la France doit se posi­tionner, en apportant son savoir faire, dans les pays émergents où le secteur de l’hô­tellerie et de la restau­ration est en plein déve­loppement, que Savignac lance à la rentrée 2011 un nouveau programme : le Transcontinental Bachelor in International Hospitality Management (BAC +3). «Il s’adresse aux bacheliers étant dans une démarche de développeur. A tous ceux qui veulent construire, former, créer des réseaux dans les pays émergents. La Chine a déjà commencé à former du personnel à l’hôtellerie et à la restauration. Mais elle ne s’est pas encore lancée du côté manage­ment. C’est donc le moment où jamais de nous positionner», souligne Richard Ginioux, co-directeur de l’école supérieure internationale de Savignac. Cette formation en 3 ans, délivrée entièrement en anglais, permet à des bacheliers d’aborder des connaissances techniques et managériales en hôtellerie, restauration, événementiel et tourisme sous le prisme de quatre cultures : française, anglo-saxonne, hispanique et chinoise. En effet, cette formule unique propose une première année en France à l’Ecole de Savignac et au Royaume-Uni au "Stratford-upon-Avon College" (2 mois d’expérience professionnelle en France ou au Royaume-Uni), une seconde année en Espagne, au "Centro Superior de Hostelería de Galicia" (6 mois d’expérience profes­sionnelle à l’international et selon les com­pétences linguistiques de l’étudiant) et enfin une dernière année débutant à Hong-Kong au sein du "Hong Kong Institute of Vocational Education (IVE)". Enfin, elle se termine sur le campus de l’Ecole de Savignac. A terme, ce Bachelor devrait accueillir une trentaine d’élèves chaque année. Par ailleurs, à la rentrée 2011, Savignac proposera une autre nou­velle formation en partenariat avec l'ESC Toulouse : une filière "Hospitality Manage-ment "adressée aux étudiants du pro­gramme "Bachelor en Management" de cette Ecole Supérieure de Commerce. «Avec cette nouvelle diversité de Bachelors, en plus de répondre à des demandes diffé­rentes en terme de formation, nous alimen­tons aussi nos MBA avec des profils très différents, puisque la plupart se dirige ensuite vers ce diplôme», se réjouit Richard Ginioux.Glion Institut de Hautes Etudes - Le premier MBA en gestion hôtelière internationale Online Glion Institut de Hautes Etudes, en Suisse, a lancé en 2010 son MBA en ligne en ges­tion hôtelière internationale. Le premier au monde. «Ce programme a été développé sur la base de recherches conduites dans l’in­dustrie entre 2005 et 2009 parmi plus de 1000 managers hôte­liers. En tant que lea­ders dans la formation de gestion hôtelière, il nous est important de trouver des alterna­tives flexibles pour les managers de l’indus­trie afin d’atteindre leur potentiel», com­mente Christian Beek, CEO de Glion Institut de Hautes Etudes. Pour ce nou­veau programme, Glion collabore avec Laureate Higher Education Group (LHEG), un prestataire de services en ligne pour plus de 35 000 étudiants en master et post grades dans le monde. «Les infrastructures et le soutien de ce prestataire expérimenté assurent un service de qualité, une techno­logie et des ressources en ligne qui ont fait leurs preuves », souligne l’établissement. Ce MBA Online comprend des spécialisa­tions en gestion pour les industries de ser­vices, de marketing et d’innovation ainsi qu’en gestion des biens et du revenu. Pour l’université, cette formule répond à un besoin de flexibilité en «permettant aux étudiants de rester dans la vie active. De plus, le programme procure un bénéfice immédiat à l’étudiant comme à l’employeur, permettant au premier d’appliquer directe­ment ce qu’il apprend à son environnement de travail». Le programme d’études se ter­mine en trois ans environ, dissertation finale comprise. Cinq rentrées par année sont pré­vues, la première étant fixée en août 2010.Centre de Management Hôtelier (CMH) - Des spécialités liées aux nou­velles technologiesLe CMH ajoute une nouvelle spécialisation à son MBA International Hospitality Management intitulée "Digital Marketing en hôtellerie". «Il s’agit de former la nou­velle génération d’hôteliers aux nouvelles technologies qui ont pris une place prédo­minante dans le secteur ses dernières années. Les systèmes de réserva­tion, la commercialisa­tion en ligne, la e-répu­tation, médias sur le net, les réseaux sociaux, la géo locali­sation avec réalité aug­mentée… Tous ces points seront abordés durant les deux ans de cette formation en ges­tion des entreprises appliquée à l’industrie et aux services hôteliers. Une formation qui reste ouverte au Bac+4 et 5 jouissant d’une expé­rience professionnelle d’au moins 3 ans», explique Alain Hermelin, directeur général du Centre de Management Hôtelier. Une nouvelle spécialité fait aussi son appa­rition du côté du Bachelor : «Communication événementielle multimédia et web TV appli­quée à l’industrie hôtelière et aux marques de luxe». «Une fois encore, il s’agit de répondre à un besoin de personnel formé exprimé par les professionnels du secteur, suite aux développements des multimédias», souligne Alain Hermelin. «Cette formation est bilingue français/anglais. Mais l’en­semble de nos étudiants ont également accès à notre campus de langue intégrée, afin de développer leur compétence linguis­tique en anglais, espagnol, russe, chinois et japonais», ajoute-t-il. Institut Paul Bocuse - Plus qu’un chefUn tout nouveau Master en sciences du Management culinaire et innovation ouvrira en juin à l’école toulousaine. «Y seront for­més des managers culinaires. La place de chef est en pleine redéfinition : doit-il être un artiste ? Un cuisinier ? Un manager ? On constate de plus en plus que les deux premières qualités, bien qu’indispensables, ne suffisent plus. Les chefs exécutifs évo­luent vers des postes de managers culi­naires. Or, ils n’ont pas été formés pour cela. C’est ce manque que nous pallions, répondant ainsi à une toute nouvelle demande très forte du monde professionnel. Nos diplômés pourront pourvoir à de nou­veaux postes tels qu’adjoint en charge de la production, kitchen manager , ou encore travailler en partenariat avec l’industrie agroalimentaire à la recherche de nouveaux produits… Les pistes sont multiples pour ceux qui sauront allier la connaissance des process, du management, de la stratégie d’entreprise et de la cuisine. En s’appro­priant ce genre de postes, jusqu’ici réservés aux diplômes de grandes écoles, les cuisi­niers entrent dans une nouvelle phase de professionnalisation», se réjouit Henry Clavijo, responsable du programme master de l’Institut Paul Bocuse. L’enseignement sera dispensé en anglais à 80%, en parte­nariat avec une université scandinave (Haaga-Helia à Helsinki). «Il offrira d’ailleurs un double diplôme de notre école et de cette uni­versité », souligne Henry Clavijo. «Nous avons choisi ce partenariat car les pays scandinaves sont particulière­ment précurseurs et innovants au niveau académique et péda­gogique comme culi­naire. D’ailleurs, le trio de tête des Bocuses d’Or, qui récompensent des jeunes cuisiniers, revient cette année à des Scandinaves !» (ndlr : Bocuse d’Or : Rasmus Koefed, représentant le Danemark ; Bocuse d’Argent : Tommy Myllymaki, représentant la Suède et Bocuse de Bronze : Gunnar Hvarnes, repré­sentant la Norvège). Et, ajoute Henry Clavijo, «l’attachement de l’Institut à l’inno­vation va aussi se traduire par la création d’un Chaire de l’innovation culinaire, qui réunira des chercheurs, des entreprises, des partenaires académiques telles que des uni­versités étrangères, mais aussi des étudiants de l’Institut… Et tous se pencheront ensemble sur l’avenir de la cuisine, sous toutes ses formes». Un "incubateur" a éga­lement été créé. «Nous y accueillerons nos jeunes diplômés porteurs de projets, afin de les accompagner jusqu’à la pépinière, où ils mettront ce projet en œuvre».Les Roches International School of Hotel Management - Un nouveau programme Postgrade en culinary artsPlus qu’un cuisinier talentueux, un grand chef se doit d’être également un homme d’affaires et un gestionnaire compétent, un bon manager et un fin stratège concernant l’organisation de son restaurant. C’est pour le former à tout cela que Les Roches International School of Hotel Management lance, en août 2011, un nouveau programme de gestion : le "postgraduate diploma in business administration for culinary arts professionals". À partir d'août 2011 sur le campus Les Roches à Bluche, en Suisse. Ce programme d’un an, accrédité par l'Associa­tion Nouvelle Angleterre des écoles et col­lèges (NEASC), s’adressera aux profes­sionnels des arts culinaires d’au moins 24 ans, diplômés d'études supérieures en arts culinaires, bénéficiant d’au moins trois ans d'expérience professionnelle, et souhaitant faire évoluer leur carrière. «Il se déroulera en deux semestres», explique Jeremy Hutchinson, le directeur des affaires acadé­miques des Roches International School of Management Hôtel. «En un an, les profes­sionnels de l'art culinaire pourront acquérir les connaissances et les compétences dont ils auront besoin pour évoluer profession­nellement. Ce programme est idéal pour ceux qui souhaitent, par exemple, ouvrir leur propre entreprise ou devenir manager F&B pour une grande chaîne ».Vatel - Un MBA 100% USCréé en 2009, le MBA de Vatel est dis­pensé exclusivement aux Etats Unis, à Los Angeles, et est réservé aux diplômés Vatel. Aucune expérience professionnelle n’est exigée. On s’éloigne donc de la défi­nition première du MBA (historiquement reservé à des personnes ayant déjà quelques années d’exercice derrière eux), même si Véronique Hasselweiler, responsable de la communication du groupe Vatel souligne que les étudiants ayant suivi 5 années de cours chez Vatel ont tout de même déjà au minimum «20 mois d’expérience via les stages». Il s’agit donc plutôt ici d’un com­plément de formation d’une année. «Alors que le cursus chez nous est axé sur le management à l’européenne, avec cette année supplémentaire, les élèves appren­nent les techniques du management anglo-saxon, plus axées sur les résultats que sur la satisfaction client», explique Véronique Hasselweiler. «Un enseignement essentiel notamment pour ceux qui souhaitent tra­vailler aux Etats Unis». Le programme d’un an de Vatel Los Angeles est scindé en deux grandes périodes. Le premier semestre alterne enseignement acadé­mique assuré par des professeurs des universités de Los Angeles et expérience professionnelle dans des établissements hôteliers 4 et 5 étoiles. Le second semestre est entièrement consacré au Management Training. A l’issue de cette année, les étu­diants se présentent à l’examen en vue d’obtenir le MBA in Hospitality & Tourism Management.

Pour aller plus loin

Chaque semaine, l’équipe HON vous apporte un regard expert sur le monde de l’hospitalité. En devenant membre, vous aurez accès à un écosystème complet : contenu exclusif, emploi, etc.

DEVENIR MEMBRE

Inscrivez-vous pour ajouter des thèmes en favoris. Inscrivez-vous pour ajouter des catégories en favoris. Inscrivez-vous pour ajouter des articles en favoris. Connectez-vous gratuitement pour voter pour la candidature.

Déjà inscrit ? Déjà inscrit ? Déjà inscrit ? Déjà inscrit ?