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Formation en Alternance : La recette de Régis Marcon pour gagner le pari de l'alternance

4 min de lecture

Publié le 06/10/09 - Mis à jour le 17/03/22

Reconnu par ses pairs, Régis Marcon n'est pas seulement le Chef étoilé Michelin de Saint-Bonnet-du-Froid, il est aussi formateur à ses heures en lycée hôtelier et président de l'Umih de Haute-Loire. Au carrefour des préoccupations professionnelles et du monde de l'Education, il apparaissait comme un choix logique pour servir d'ambassadeur de la formation en alternance auprès de l'industrie hôtelière. Hervé Novelli et Laurent Wauquiez lui ont confié une lourde mission : faire en sorte que la profession hôtelière tienne ses engagements du Contrat d'avenir en recrutant 20 000 jeunes supplémentaires sur les 3 ans à venir.Il semble pouvoir compter sur des réseaux déjà très présents sur le terrain. Les chambres de commerce se sont engagés à visiter individuellement 50 000 entreprises de restauration pour leur décrypter le Contrat d'avenir et mettre en avant les aides publiques qui limitent les engagements financiers.Entouré des responsables Formation des chambres de commerce et des chambres des métiers, du Fafih et de plusieurs écoles hôtelières, de l'administration et des membres des cabinets ministériels, Régis Marcon a présenté sa démarche pour “ne pas laisser passer cette chance de changer l'état d'esprit de la profession, de changer son image auprès des jeunes”. “Je ne travaillerai pas seul, mais entouré d'une petite équipe de professionnels aux parcours diversifiés qui, comme moi, considèrent que la formation des jeunes est l'une des clés indispensables pour l'avenir de nos entreprises.”, a annoncé le délégué. On devine déjà qu'il associera les chambres de commerce et des métiers, le Fafih mais aussi quelques grands DRH et même “un éditeur de guide touristique, car je veux avoir le point de vue des clients sur la disparition du service dans nos entreprises”. Régis Marcon se met à l'heure Internet et veut récolter les avis de toutes parts sur un blog qui vient juste d'être inauguré : http://mission-marcon.blogspot.com. Forum de discussion et de présentation des travaux engagés, le blog doit permettre d'identifier les blocages, récolter les propositions les plus diverses qui seront décortiquées et certaines reprises dans les conclusions que Régis Marcon doit présenter fin janvier aux ministres.Sa longue expérience personnelle et ses premiers contacts avec ses confrères lui ont permis de dessiner les premières pistes de travail : les premières touchent à la valorisation des métiers concernés. “A quoi sert de parler de formation, si nos carrières n'attirent pas les jeunes. La qualité de l'accueil est un des fondements de notre métier. Il n'est pas acceptable qu'il y ait un tel décalage entre le discours et la réalité en ce qui les concerne”. Régis Marcon souhaite pousser davantage les formations de l'accueil vers la communication, qui fait partie intégrante de la relation client, et les formations en restauration vers tous les types de restauration, de la gastronomique à la pizzeria, en passant par la restauration rapide et collective.L'accueil des jeunes passera obligatoirement par un chantier sur les moyens de transport et d'hébergement mis à leur disposition pour qu'ils puissent à la fois vivre, étudier et travailler. De même que la valorisation des acquis de l'expérience aura un effet bénéfique sur les jeunes sortis du milieu scolaire. Le deuxième axe touche les chefs d'entreprise eux-mêmes qu'il faut convaincre non seulement de la pertinence d'accueillir des jeunes en alternance mais de le faire dans de bonnes conditions. “Nous avons encore un taux de rupture de contrat en cours de route qui n'est pas acceptable”. Le statut du tuteur, le rythme des formations, la formation à distance… autant de chantier à mettre ou remettre en route pour finaliser une Charte de l'alternance déjà en vigueur localement à l'initiative des chambres de commerce.“Il faut montrer notre bonne foi et notre envie que ça change”, répète inlassablement le chargé de mission, qui craint que la polémique sur la baisse insuffisante des prix de la part des restaurateurs n'ajoute de la pression sur une profession dans le collimateur des médias.Il semble pouvoir compter sur des réseaux déjà très présents sur le terrain. Les chambres de commerce se sont engagés à visiter individuellement 50 000 entreprises de restauration pour leur décrypter le Contrat d'avenir et mettre en avant les aides publiques qui limitent les engagements financiers.

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