
En évoquant le projet de loi sur la réforme de la formation professionnelle dans un discours prononcé dans la Drôme, le président de la République a indiqué qu'il viserait notamment à mieux contrôler les circuits de financement et de collecte des fonds. S'inspirant des recommandations du rapport de Pierre Ferracci, il devrait corriger les inégalités d'un système de formation qui représente 27 milliards d’euros de dépenses, dont 11 milliards provenant des entreprises. Le président a prôné qu’un seuil minimum de collecte de 100 millions d’euros soit fixé pour les organismes paritaires collecteurs agréés gérés par les partenaires sociaux et que le nombre d’OPCA, actuellement une centaine, soit ramené à “une dizaine voire au plus, une quinzaine” et ceci dans les deux ans. Ces OPCA devront être contrôlés par les institutionnels tous les trois ans.Le futur fonds d’investissement social, destiné à la reconversion professionnelle, sera doté de 2,5 à 3 milliards d’euros dont plus de la moitié apportée par l’Etat. “Il sera un outil de mutualisation et de coordination qui sera piloté par une cellule associant Etat et partenaires sociaux. Chaque acteur conservera la pleine responsabilité de ses financements”.