Une année se termine et son bilan sera globalement positif, si l’on veut bien se focaliser sur l’activité touristique et hôtelière. Qui aurait dit, en sortie de crise, il y a à peine deux ans, qu’on mettrait aussi peu de temps à retrouver un si bon niveau de performances ?
On pourra regarder plus en détail les données chiffrées de 2024 et y trouver de fortes inégalités, à la fois territoriales et catégorielles, mais encore une fois, globalement, le secteur de l’hospitalité fait la démonstration de sa capacité à rebondir.
On est au-delà de la résilience, car on est déjà bien au-delà des résultats d’avant crise sanitaire. Cette secousse tellurique a accéléré les transformations, motivé les innovations, stimulé les investissements dans de nouveaux outils et de nouveaux concepts.
C’est une industrie préparée, ou bien avancée, au développement durable et à la responsabilité sociale, qui va faire face aux défis de 2025 et au-delà. Elle a su, collectivement, faire le gros dos face aux intempéries extrêmes, aux crises sociales, à l’instabilité politique, aux baisses de régime conjoncturelles. Elle également su exploiter – parfois avec excès d’optimisme ou de prétention – les grands événements qui ont marqué la seconde moitié de l’année.
Si on ne rencontre pas d’enthousiasme débridé du côté des développeurs et des opérateurs, le fatalisme et le pessimisme ne sont pas non plus à l’ordre du jour. Le marché touristique est bien plus solide que certains secteurs industriels qui sont à la peine. Les analyses de tendances se multiplient en cette fin d’année, identifiant des courants plus ou moins puissants, mais une chose est certaine les « gens », toutes générations confondues, n’ont pas renoncé à se déplacer, bien au contraire.
D’un côté les CSP+ veulent davantage jouir de leur pouvoir d’achat en accumulant moins et en dépensant plus pour vivre des expériences intenses. De leur côté aussi, les entreprises ont senti les limites du télétravail et des visio-conférences, incitant un peu plus leurs cadres à aller au contact, sur le terrain, de leurs troupes ou de leurs clients. La « classe moyenne », malmenée par l’économie et l’incertitude du lendemain, va davantage arbitrer entre dépenses et épargne, entre essentiel et superflu, sans vouloir se priver de la parenthèse des vacances, fussent-elles plus courtes ou frugales.
Le marché de l’hospitalité est l’un des rares secteurs en croissance. L’image « improbable » d’une France souriante, victorieuse, accueillante pendant les Jeux Olympiques se reflète déjà dans la venue de nouveaux visiteurs étrangers – et c’est déjà fait sentir sur cette fin d’année à Paris.
Aucun grand événement ne devrait marquer 2025, comme l’on fait le Débarquement, les JOP, Notre-Dame ou la venue du Pape en Corse. Ce sera une année de vérité pour ceux qui l’auront préparé, pour ceux qui se seront adaptées à de nouvelles attentes, pour ceux qui auront anticipé les retombées des événements précédents.
Sachons regarder avec une certaine fierté le parcours accompli en moins de quatre ans, pour être confiant dans l’avenir à court terme. Il y a fort à parier que le contexte financier, fiscal, politique, social sera chahuté et que les défaillances seront inévitables. Ce sera aussi une forme de régulation naturelle après des années sous protection exceptionnelle.
On peut se demander légitimement quel rôle jouera l’Europe en termes de suprématie industrielle sur l’ordinateur quantique, sur l’IA ou encore les véhicules électriques ? Si on cherche des acteurs européens de premier plan, la France en abrite un certain nombre en matière d’hospitalité. Visiblement leur volonté de poursuivre leur transformation et leur croissance est intacte. Notre souhait est bien de les accompagner, de les éclairer, de les valoriser en vous invitant à nous suivre toute l’année à travers nos événements et de nouvelles initiatives.
Cette année sera aussi l’occasion de fêter les 25 ans des Awards ! On a hâte de vous y retrouver et d’ici là très bonne fêtes de fin d’années à tous !