Édito

A la chasse pour ne pas perdre sa place

A l’ère du tout, tout de suite, le client veut passer un minimum de temps à trouver et acheter le produit qui lui convient. A l’ère du big data et du développement exponentiel des algorithmes on connait de mieux en mieux ses clients, on commence même à pouvoir devancer ses besoins et attentes. Pour répondre aux mêmes besoins pour le même client, cela paraît une évidence de travailler les synergies et de construire un vrai parcours où l’on y répond mieux.

Le timing est favorable, tout converge pour donner du sens à cette prise de position audacieuse et nécessaire. Cela va dans le sens des attentes, besoins et habitudes des clientèles. Cela consolidera aussi la position des acteurs mondiaux de l’hospitality. Nous sommes face à une logique marketing, et communautaire. Bref nous entrons là dans le futur de notre profession qui est en train de faire sa mue, car nous changeons de dimension et l’écosystème se modifie. Certains groupes américains, chinois, indiens ou encore du Moyen-Orient ont déjà un pied dans cette logique de maîtrise totale du parcours client. Car la vraie bataille se situe sur un tout autre terrain que celui de la suprématie territoriale ou numéraire, la vraie bataille c’est connaître, satisfaire et fidéliser le client. Pour y parvenir il faut investir massivement et sans cesse, se poser les bonnes questions avant les autres.

Il faut se rendre à l’évidence, l’Etat ne sait pas délivrer un service efficace et de qualité, il est incapable de s’adapter à l’économie mondialisée. L’exemple d’Air France qui a été gérée par des fonctionnaires, signifie qu’il est temps que de véritables entrepreneurs en prennent la tête, rationalisent et managent efficacement cette entreprise avec une stratégie et une vision véritablement mondiale ainsi que des objectifs de résultats à atteindre.  Paralysé par des process périmés, des avantages sociaux mais aussi des taxes démesurées, l’aéronef bleu blanc rouge est en pleine chute libre. Ne parlons pas de la SNCF qui handicape lourdement les entreprises petites et moyennes qui font la vitalité de l’économie.

La France première destination touristique mondiale voit ses aéroports Roissy Charles de Gaulle et Orly classés respectivement 128 et 138ème loin derrière des destinations ayant un rayonnement international bien moindre… Il est temps de remettre du cœur à l’ouvrage, de pousser les forces vives entreprenantes et motivées, de changer les habitudes et de renouer avec le succès. Car Air France c’est aussi une marque, une expertise, et un savoir-faire, alors ne gâchons pas ces trésors et faisons-les fructifier ! Mais la transformation ne se fera qu’avec une véritable vision globale débarrassée des problématiques politiciennes et territoriales qui conduisent actuellement à des décisions en totale opposition avec le management et la bonne santé des entreprises.

Enfin l’Etat favorise la stratégie de l’entreprise et souhaite redonner vie à ses fleurons nationaux, il semblerait qu’il ait pris conscience de son impuissance dans la mondialisation et ait décidé de confier les rênes à ceux qui peuvent les tenir. Cela doit être salué, mais il ne faudrait pas passer la patate chaude aux capitaines d’industrie sans leur donner les moyens de redonner de la compétitivité à l’entreprise par rapport aux autres compagnies aériennes européennes. Se débarrasser de ses 14% ne doit pas occulter le fait que les charges qui pèsent doivent être allégées.  La question s’applique également à l’hôtellerie, nous avons souvent dit que l’Etat et la Caisse des Dépôts n’ont pas véritablement aidé les entreprises à se moderniser et n’ont pas financé de vrais pôles de développement ni assez favorisé le repositionnement de l’offre par rapport à la concurrence actuelle.

La stratégie de Donald Trump pousse Emmanuel Macron et les autres dirigeants du monde à réagir et à rassembler les bataillons afin de continuer à compter et à exister sur le plan mondial. Au même titre que les américains, chinois, qataris, saoudiens… sont bienvenus dans l’Union Européenne, il va de soi qu’ils doivent réserver aux entreprises européennes le même accueil quand il s’agit d’entrer sur leurs marchés et d’y développer nos produits. La mondialisation ouvre ses portes, à nos entreprises d’y entrer de plain-pied.

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