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Düsseldorf : grandeur et dépendance

5 min de lecture

Publié le 04/11/08 - Mis à jour le 17/03/22

Au cœur de l’activité économique allemande, siège de nombreuses grandes entreprises, centre de congrès majeur, Düsseldorf a connu une année 2008 record. Pour faire face au ralentissement économique, la ville va devoir démontrer qu’elle est également une ville d’art, de culture et de mode et qu’il fait bon se promener le long des rives du Rhin pour attirer une plus large clientèle loisirs. Un défi qui ne manque pas d’inquiéter alors que l’offre hôtelière haut de gamme s’apprête à connaître un nouveau bond en avant.

Les hôteliers de Düsseldorf peuvent remercier les hasards du calendrier. 2008 aura été une année bénie pour la capitale du land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Messe Düsseldorf, qui accueille bon an mal an 1,5 million de visiteurs, a affiché complet. Le parc des expositions possède en catalogue d'une quarantaine de salons d’envergure internationale et a bénéficié d’une conjonction rare d’événements qui se tiennent tous les deux, trois ou quatre ans. En avril, Interpack, le salon triennal de l’emballage plastique, a été le plus productif permettant au RevPAR de croître de 177 %. Le mois suivant, la Drupa, qui réunit tous les quatre ans le gratin de l’industrie de l’imprimerie et du papier et accueille près de 400 000 visiteurs, a provoqué une hausse de 55% du revenu par chambre disponible. Le reste de l’année est à l’avenant. Euroshop a soutenu l’activité du mois de février ; septembre a profité de la tenue d’InterMopro comme octobre de celle de Glasstec.Absorber toute cette offre ne sera pas chose aisée pour la capitale de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Ces ouvertures tombent mal alors que le monde des affaires s’apprête à subir un sérieux ralentissement, s’ajoutant à une année 2009 pauvre en congrès. Développer le tourisme de loisirs va s’avérer on ne peut plus stratégique. Opéra, théâtre, salle de concert, musées, shopping : les atouts de la ville sont nombreux. Düsseldorf n’a pas attendu l’effondrement des bourses mondiales pour promouvoir les charmes d’une ville agréable, où la joie de vivre rhénane s’exprime dans les 250 bars et restaurants qui animent la vieille ville. Sera-ce suffisant pour éviter aux hôteliers de se noyer dans la vieille bière, la spécialité locale.Phénomène des vases communicants, 2009 risque de sonner creux puisqu’aucun de ces salons porteurs n’est au programme. Il faudra attendre octobre 2010 pour retrouver la lucrative foire K, sur les matières...

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