
De nombreux hôteliers ont fait état auprès du site communautaire des pratiques de clients indélicats qui exigent des réductions sous la menace de faire paraître des commentaires destructeurs de la réputation de l'hôtel.
L'industrie hôtelière compte sur le bouche à oreille pour attirer de nouveaux clients qui recherchent un hôtel. Avec la numérisation de l’information propre au XXIe siècle et la création de TripAdvisor, la liste des personnes publiant leurs avis s’est étendue bien au-delà des simples amis et de la famille pour y inclure chaque internaute, y compris les personnes mal intentionnées. TripAdvisor, filiale de Expedia depuis 2005, devient une place publique où la diffamation est monnaie courante. Cette activité illégale a aujourd’hui pris une nouvelle ampleur avec une augmentation des incidents rapportant chantages et extorsions d’argent.Dans un acte d’auto défense, les hôteliers utilisent à leur tour Internet comme outil pour contre-attaquer contre la calomnie. Ils partagent ainsi leurs meilleures méthodes pour retirer les critiques mensongères. Franck McCready, un hôtelier britannique s’est mué en lobbyste et a créé un site web où les professionnels peuvent communiquer les uns avec les autres et prévenir le public de ces fausses critiques. McCready déclare sur son site internet (hotels against TripAdvisor) : «le business modèle réussi de TripAdvisor est en réalité basé sur un minimum de vérifications, démontrant une arrogante indifférence pour l’exactitude et la vérité, avec un service client quasiment non existant». Une des conséquences de ce phénomène, de nouvelles sociétés émergent pour profiter des dégâts qu’une telle critique peut causer. Les compagnies d’assurance au Royaume Uni commencent à offrir des polices d’assurances couvrant les pertes qu’une critique dans les réseaux sociaux et autres sites internet tel TripAdvisor peuvent générer. Certains assureurs estiment que ces pertes peuvent atteindre 30 à 40 % du chiffre d’affaire global. Willis Group Holdings, courtier en assurance, en combinaison avec la Lloyd’s de Londres, s'ensage à rembourser jusqu'à 25 millions d’euros pour une crise d’activité et des pertes en matière de RevPAR.Un nombre croissant d’hôteliers s’élèvent contre les fausses critiques qui donnent lieu à de véritables chantages pour obtenir discount ou argent. Dans certains cas, ces «clients» abiment gravement les chambres d’hôtels et partent tranquillement, faisant valoir qu’ils peuvent écrire une critique assassine sur TripAdvisor. Des conséquences qui sont plus ennuyeuses encore qu’une chambre endommagée… TripAdvisor répond comme il peut à ces critiques : «nous prenons les allégations de chantages de nos clients très au sérieux. C’est non seulement contre nos règles, mais c’est aussi illégal».