Face à l'action en justice soutenue par l'Etat français contre certains sites de réservation hôtelière en ligne, le groupe allemand HRS se distingue en appelant un contrôle renforcé de ses voeux et plus de rigueur au "Far West" de l'Internet
Dans un long communiqué, Emmannuel Ebray, nouveau directeur général France de HRS.com espère que la réglementation et l'action en justice menée par la DGCCRF au nom de l'Etat français vont mettre un peu d'ordre dans le monde de la réservation hôtelière en ligne. { «Depuis plusieurs jours, La DGCCRF, le Synhorcat et dernièrement le ministère du Tourisme se sont rejoints pour dénoncer les pratiques commerciales d’une des plus importantes agences de voyage sur Internet en matière de réservation d’hôtels. En cause : tous les hôtels non partenaires de l’agence seraient systématiquement indiqués comme "complets" alors que "leur planning prouve le contraire". Ensuite elle pratiquerait un gonflement des prix de référence pour afficher des taux de réduction élevés mais erronés. Et vraisemblablement de nombreux autres sites d’e-tourisme seraient en ligne de mire. (...) Alors, une nouvelle qui tombe mal ? Pas vraiment. Tout d’abord, qu’est ce qu’un site de réservation d’hôtels en ligne ? Un intermédiaire entre l’hôtelier et le consommateur final qui apporte au premier sa puissance de distribution (et touche une commission de l’hôtel pour ce service) et au second une profondeur d’offres qu’il serait incapable de trouver par lui-même. Dès lors les approches et les stratégies diffèrent. Certains sites choisissent de privilégier les établissements pour lesquels leur marge est la plus forte (niveaux de commission différents, frais marketing) au risque d’offrir aux consommateurs une vision déformée du marché.Emmanuel Ebray Managing Director HRS France Ancien Directeur Commercial Choice Hotels Western Europe»}D’autres, plus minoritaires et dont nous faisons partie, s’y refusent. Pourquoi ? Par principe. Mais aussi parce que cette transparence garantit la pérennité de notre modèle économique. Etablir une égalité de traitement aux hôteliers (commission identique notamment) c’est garantir aux consommateurs, individuels ou sociétés, l’offre et donc les tarifs les plus fidèles à la réalité du marché. Bref c’est être une bourse hôtelière en temps réel. Enfin, c’est contribuer à la défense de l’hôtelier indépendant en lui assurant une couverture marketing équivalente à celle des chaines ou hôtels "gros porteurs".Une polémique qui tombe bien. Au contraire. La DGCCRF a retenu, parmi ses griefs, les réductions tarifaires factices. Une bonne chose si cette polémique permettait de mettre fin au Far-West des discounts tarifaires. "Tout ce qui est excessif est insignifiant" écrivait Talleyrand. Nous en sommes peut-être arrivés là. Quelle crédibilité accorder à des promotions allant jusqu’à -80 voire -90% ? Il est primordial d’établir une fois pour toute une base de calcul valable pour tous (tarif officiel affiché par l’hôtelier dans son établissement ou celui qu’il diffuse sur internet). Une clarification nécessaire pour la défense du consommateur, pour le respect du travail de l’hôtelier, pour la crédibilité des sites de distribution.