
Pour la seconde conférence de presse de son histoire, après plus de dix ans de présence en France, Booking.com insiste sur les initiatives récemment lancées ou prochainement en test, à la fois en direction de la communauté des utilisateurs du site pour «enrichir leur expérience client» et en direction des partenaires hôteliers pour leur apporter une gamme de nouveaux outils.
Pour les partenaires, Booking.com a revu son extranet en apportant des outils de pilotage pour avoir une meilleure vision des activités déjà réalisées et faire les choix d’allocation de chambres et de tarifs. Une nouvelle application Messages est disponible qui autorise un «chat» direct entre l’hôtelier et son client pour donner des informations. Une option de gestion des paiements est aussi proposée aux établissements qui n’ont pas la technologie nécessaire pour gérer le règlement de la chambre. Cette option est transparente et développée en test auprès notamment des petits établissements.Par ailleurs, après l’intégration de l’équipe PriceMatch, acquis l’an passé par Booking.com, de nouveaux outils sont développés dans une gamme BookingSuite : création de sites internet pour les hôtels qui n’en disposent pas, outils de revenue management et de veille concurrentielle. Ces outils fonctionnent sous forme d’abonnement mensuel.Booking va également tester la possibilité pour l’hôtelier de faire des offres spécifiques sur un marché cible jugé prioritaire. Ce sera le cas cette année du marché chinois et pour les hôteliers de cinq villes françaises dont Paris, Nice et Cannes. Les offres pourront être déconnectées de la présentation des tarifs pour l’ensemble des autres marchés.En direction des clients utilisateurs du site, Booking.com veut rendre encore plus facile les opérations de réservation et enrichir l’expérience par la possibilité de réserver d’autres services, comme l’entrée au musée ou au théâtre. Le test est en cours à Amsterdam et va être lancé sur Paris avec la collaboration de l’Office du Tourisme pour sélectionner les attractions qui donneront plus de sens à une visite touristique dans la capitale. Le modèle économique n’est pas encore arrêté, à savoir si des commissions seront prises sur les réservations autres que les chambres. L’idée de base, selon Carlo Olejniczak, Patron France et Espagne, est de fidélisée la clientèle et rendre son séjour plus attractif. L’an passé le moteur Passion Search a déjà facilité la recherche par thématique et les Guides rédigés pour 190 destinations dans le monde ont apporté des idées de séjour et d’occupation.Un nouveau service gratuit dédié aux voyageurs d’affaires, Booking.com Business, permet aux entreprises de gérer au mieux les voyages d’affaires de leurs collaborateurs, en agrégeant les informations sur la politique voyage et on permettant la consolidation des dépenses.Enfin, dans un esprit d’apaisement des relations, qui ont été parfois très tendues avec les organisations patronales hôtelières, Booking.com a rédigé une charte de bonnes pratiques en 24 points, confirmant son engagement à garantir aux hôteliers la maîtrise pleine et entière de leur distribution et à ouvrir un dialogue permanent avec les représentants de la profession. Il annonce aussi un partenariat avec l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris, d’abord pour continuer à soutenir la destination meurtrie après les deux vagues d’attentats de 2015, ensuite pour soutenir les efforts d’analyse statistique avec un index prévisionnel à un mois et trois mois, sur la fréquentation des clientèles françaises et étrangères.Présent lors de cette conférence de presse, Peter Verhoeven, directeur général Europe, Afrique et Moyen-Orient pour Booking.com est resté discret sur les performances financières, se retranchant derrière la communication institutionnelle des sociétés cotées. Pour autant, il confirme que le groupe se mettra en conformité des nouvelles lois fiscales au niveau européen et reconnaît que la croissance régulière de l’activité a été impactée sur la France et la Belgique, avec une inflexion de la courbe de progression, sans pour autant que cela n’affecte l’évolution positive du business global.
