
Si les OTAs concentrent une majorité des réservations à l’échelle mondiale, il semblerait qu’elles fassent face à des vents contraires dernièrement. Alors que Booking Holdings se voit dans l’obligation de payer des fees à eTraveli après ne pas avoir mené à terme le rachat, Expedia et Tripadvisor se séparent d’un grand nombre de collaborateurs pour se maintenir à flot. Cette période à vide pour les géants de la distribution serait-elle une aubaine pour les hôteliers ? Va-t-on assister à une explosion de la vente directe ? Si seul l’avenir nous le dira vraiment, nous vous proposons des premiers éléments de réponse dans cette analyse.
Le vent tourne pour les OTAs
D’après le dernier classement réalisé par Médiametrie//NetRatings et la Fevad, Booking.com occupe la première place des sites de e-commerce spécialisés dans le voyage avec plus de 17 millions de visiteurs uniques par mois. Tous secteurs confondus, l’OTA occupe la 3ème place, gagnant ainsi 2 rangs par rapport au dernier classement.
En Espagne aussi Booking est particulièrement populaire. En effet, 73% des Espagnols réservent leurs hébergements sur la plateforme tandis que la seconde place est occupée par Airbnb avec « seulement » 30% des voix. Tripadvisor et Expedia sont loin derrière avec respectivement 13% et 7% des répondants utilisant ces sites.
Si les OTAs continuent d’être de puissants acteurs de la distribution hôtelière, tout ne semble pas si rose dernièrement. Les actualités les concernant qui font la une démontrent un certain ébranlement de leur quasi-monopole. Particulièrement du côté de Booking qui est pourtant le leader des OTAs.
Après des mois d’attente et de suspens, la décision est finalement tombée. eTraveli ne rejoindra pas le portefeuille de Booking suite à la délibération de la Commission Européenne. Pour rappel, la Commission s’opposait vivement à cette acquisition qui n’aurait fait que renforcer le quasi-monopole de la plateforme et augmenter les commissions du côté des hôteliers, comme des consommateurs.
David Goulden, directeur financier de Booking Holdings, déclarait encore en septembre dernier que la société serait « en profond désaccord » avec un veto de la Commission et a fait « appel à cette décision devant les tribunaux européens ».
En outre, Booking Holdings a du payer 90 millions de dollars d'indemnités le mois dernier à eTraveli, soit 5% du montant total du rachat. Alors qu’en règle général, les frais de rupture se situent entre 1 et 5% de la valeur totale de l'accord et sont payés par le vendeur...
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