
Une proposition de loi a été lancée par 42 députés UMP pour mieux encadrer les pratiques des centrales de réservation en ligne, notamment sur le sujet de la parité tarifaire.
Le 14 mai dernier, 42 députés UMP ont déposé une proposition de loi pour encadrer les pratiques commerciales des centrales de réservations en ligne. Elle s'attaque ainsi à la mainmise des OTA comme Expedia et Booking, notamment sur le sujet de la parité tarifaire."Le développement de nouveaux outils numériques a bouleversé les pratiques de commercialisation de l'hôtellerie. En France, l'hôtellerie représente un chiffre d'affaires de 17 milliards d'euros (source : Ministère du tourisme) pour 17 000 hôtels, soit environ 1 million d'euros par hôtel. Environ 50 % des réservations hôtelières passent par Internet (chiffre en hausse constante), dont 50 % sur les sites des centrales de réservation", rappellent ainsi les députés.La proposition de loi s'attaque par la suite aux acteurs du secteur, tels que Booking et Expedia : "À eux deux, ces groupes canalisent la quasi-totalité des réservations en ligne effectuées en dehors du site de l'hôtel. La situation sur le marché est donc très fortement concentrée. Ces deux acteurs (et leurs filiales), incontournables, imposent des contrats manifestement déséquilibrés aux hôteliers, et certaines clauses pourraient constituer des pratiques anticoncurrentielles. Les hôteliers n'ont aucune possibilité de négocier ces clauses". Les députés insistent particulièrement sur la clause de parité tarifaire, qui oblige les hôteliers à proposer les même prix sur l'ensemble de leurs canaux de distribution, et envisagent de l'interdire. Ils proposent donc "d'organiser un encadrement tarifaire paritaire ayant pour objet ou pouvant avoir pour effet de faire disparaître la concurrence par les prix entre tous les distributeurs". Il convient de rappeler toutefois que cette clause, voulue par les hôteliers, évite les variations de prix sur les différents sites de réservation, générant une confusion dans l'esprit du client. La suppression de la clause vaudrait dans les deux sens, permettant aux OTAs de disposer librement de la marge de commercialisation, en en restituant une partie au client.
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