La montée en puissance des OTAS n’a-t-elle pas de limites ?

11 min de lecture

Publié le 29/03/24 - Mis à jour le 23/10/24

Distribution hôtelière

Le Digital Markets Act (DMA) a fait l’effet d’une petite bombe dans le secteur de la distribution hôtelière, mais pas comme les professionnels l’espéraient initialement. Perte de visibilité pour les hôteliers indépendants dans les moteurs de recherche, absence de Booking.com dans la liste des « gatekeepers » et accroissement du monopole des OTAs sont tout autant de critiques qui s’élèvent dans un milieu où la concurrence déloyale est depuis longtemps pointée du doigt. Si de nombreux changements pourraient s’opérer dans les prochains mois, il semble de plus en plus compliqué pour les hôteliers de faire face à la toute-puissance des OTAs. Quid de l’évolution de la distribution hôtelière à l’ère du règlement sur les marchés numériques européens.

Le Digital Markets Act, plus de mal que de bien ?

Entré officiellement en vigueur le 6 mars dernier, le Digital Markets Act est loin de faire l’unanimité dans le monde de la distribution hôtelière. De nombreuses voix se sont élevées contre cette nouvelle réglementation, à l’image du PDG d’Accor Sébastien Bazin qui déplorait une rédaction « à l’envers » de cette dernière. « Le problème c'est qu'on est allé demander à Bruxelles de réguler tout ça et nous sommes l'arroseur arrosé » déclarait-il sur le plateau de BFM au mois de février.

« D'une intention au départ louable, on se retrouve avec une mesure qui s'applique au détriment des hôtels et des clients » constate amèrement le dirigeant du premier groupe hôtelier français. Un sentiment partagé par le Groupement national des chaînes hôtelières qui rappelait au début du mois que « le DMA devait favoriser la mise en place d'une concurrence plus équitable, mais favorise au contraire les plateformes ».

En effet, ce règlement avait pour objectif de renforcer la concurrence équitable entre les plateformes et les professionnels de l’hôtellerie en atténuant la domination des géants de la distribution sur le marché numérique européen, mais elle a finalement produit l’effet inverse.

Puisque Google ne doit plus favoriser ses proses services dans ses recherches, il met logiquement en avant les liens sponsorisés qui ne sont autres que les sites des OTAs. Ces dernières jouissant d’un budget marketing bien plus conséquent que les hôteliers peuvent ainsi se payer les faveurs du géant numérique. Pour Bruno Delmas, CEO d’Elloha, « cet espace en haut de page va devenir encore plus un espace publicitaire et nous allons assister à un surenchérissement du coût de cet espace ».

Un système donc loin d’être équitable comme le souhaitait le règlement au début, ayant même l’effet...

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