
L'Autorité de la concurrence a obtenu du numéro un des sites de réservation en ligne qu'il s'engage à ne plus imposer ses tarifs aux hôteliers.
L'Autorité de la Concurrence a annoncé l'engagement pris par Booking.com de supprimer la clause de parité tarifaire, qui oblige les hôteliers à proposer les mêmes prix sur l'ensemble de leurs canaux de distribution. Ces derniers n'étaient ainsi pas en mesure de pratiquer des tarifs plus bas que ceux proposés par le géant de la réservation hôtelière, que ce soit sur leurs canaux directs ou sur les autres plateformes de distribution. Booking.com est désormais disposé à proposer des engagements visant à limiter le champ d'application actuel des clauses aux seuls canaux de distribution en direct des hébergements, et à ne plus imposer aux hébergements une obligation de parité tarifaire vis-à-vis des autres plateformes et tous autres tiers fournissant un service de réservation. Les engagements prix par Booking.com "permettraient aux hôteliers référencés sur Booking.com de proposer librement des chambres à des prix différents sur les différents sites de réservation. Ils pourraient notamment faire varier les prix en fonction des conditions qui leur sont appliquées par les différentes plateformes", explique l'Autorité de la Concurrence, qui va lancer une consultation auprès des acteurs du secteur pour déterminer si cette proposition est suffisante pour "remédier aux préoccupations de concurrence exprimées dans le cadre de la procédure". La nouvelle devrait être mise en oeuvre dans un délai de six mois, suivant la date de notification de la décision d'acceptation par l'Autorité des engagements. Elle ne concerne pas seulement le marché français, puisque Booking.com propose d'élargir cet engagement à l'ensemble des pays de l'Espace économique européen. L'Autorité de la Concurrence avait été saisie par l'Umih, le GNC, le CPIH, le Synhorcat et la FAGIHT en juillet 2013 pour dénoncer les pratiques des sites Booking.com, Expedia et HRS, notamment l'obligation de parité tarifaire, l'accès à la dernière chambre disponible et le référencement abusif via l'utilisation de signes distinctifs de l'établissement.
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