
Soucieux de rendre plus transparente l’économie numérique et de faire cesser des pratiques qui pénalisent les entreprises, le secrétaire d’Etat en charge, notamment, du Commerce, du Tourisme et de la Consommation, dans la continuité des conclusions du rapport remis par le Credoc, a demandé à la DGCCRF de passer au crible les sites d’e-Commerce. Frédéric Lefebvre a ainsi fait part de sérieuses anomalies en matière de distribution hôtelière et a décidé de poursuivre en justice des sites Internet de réservation d'hôtels “après avoir constaté de nombreuses tromperies” sur la disponibilité effective des chambres, la validité des promotions et les caractéristiques des établissements hôteliers eux-mêmes.Après l’audience initiale qui s’est déroulée le 6 mai au tribunal de Commerce de Paris, une seconde audience a été fixée au 6 juillet pour permettre à la DGCCRF de présenter ses conclusions.C’est ainsi que la DGCCRF a pu constater que des hôtels affichent complet sur les sites de réservation incriminés alors qu'en réalité il leur reste des chambres, ou que le prix d'une chambre est présenté au titre d’une promotion alors qu'il s'agit du tarif normal, ou des surclassements fantaisistes en 4 étoiles d'établissements classés officiellement en 3 étoiles. Ainsi quand l’hôtel apparaît complet sur le site de réservation, l’internaute est renvoyé vers un autre hôtel, partenaire payant du site. “Cela pourrait constituer un détournement de clientèle”, signale la DGCRF. Les fausses promotions sont tout aussi répréhensibles dès lors que le client est trompé sur la valeur réelle du service acheté. La fausse information est également patente quand le numéro de téléphone de l’hôtel, tel qu’il est mentionné sur sa fiche dans le site, est en fait un numéro de la centrale de réservation. Le secrétaire d’Etat a demandé à la Direction de la répression des fraudes de “saisir le tribunal de commerce de Paris et par souci de rapidité et d'efficacité” de se joindre à une procédure engagée en avril 2010 contre Expedia, Hotel.com et TripAdvisor par le syndicat hôtelier Synhorcat.Après l’audience initiale qui s’est déroulée le 6 mai au tribunal de Commerce de Paris, une seconde audience a été fixée au 6 juillet pour permettre à la DGCCRF de présenter ses conclusions.

