plus

Nîmes, la ville romaine en chantier titanesque

19 min de lecture

Publié le 08/02/11 - Mis à jour le 17/03/22

• Nîmes s’est lancée dans de grands travaux et multiplie les projets. C’est tout le centre ville qui est en chantier. Et si la ville espère ainsi s’offrir une seconde jeunesse pour continuer de séduire, elle ne cache pas pour autant son âge. • Son passé de ville romaine fait au contraire partie des atouts sur lesquels elle compte pour développer encore son tourisme. Pour conserver ses monuments en parfait état, elle n’hésite pas à investir. • Reste à le faire savoir… Pour cela, Nîmes espère depuis maintenant près de 10 ans être classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Un souhait qui pourrait être exaucé en 2014, offrant ainsi un joli coup de projecteur à la gardoise.

"Depuis plusieurs années, la fréquentation de Nîmes est en constante évolution”, sou­ligne Mary Bourgade, adjointe au maire de Nîmes chargée du Tourisme et présidente de l’Office de Tourisme. "Les touristes sont essentiellement français, mais aussi anglais, espagnols, italiens, hollandais, ou chinois. Nous avons longtemps travaillé la promotion sur ce marché et nous les avons vu arriver peu à peu, jusqu’à entrer dans le top 10 des nationalités représentées il y a deux ou trois ans”. Des touristes essentielle­ment attirés par le passé de ville romaine de la préfecture gardoise, mais aussi par les nombreux évènements (festivals, ferias, concerts dans les arènes…). Mais pour la plupart des hôteliers, le gros de la clientèle vient pour affaires, et est drainé par le tissu économique local, en plein essor. Seulement pour développer ce segment d’activité, beaucoup espèrent l’arrivée d’infrastruc­tures suffisantes pour accueillir des sémi­naires et des congrès de plus grande impor­tance qu’à l’heure actuelle. Car aujourd’hui, seules les salles de séminaires du Novotel permettent de recevoir ce genre d’évène­ments. Et le nombre de places est limité à 500 personnes. "C’est peu, mais cette acti­vité marche très bien et rapporte surtout une clientèle haut de gamme puisque sou­vent, l’hôtel reçoit des colloques de méde­cins, par exemple”. Et justement, un Parc des expositions pourrait bien faire son appa­rition d’ici trois ans environ. Le projet de réaménagement de la ZAC de la gare cen­trale en prévoit en tout cas un pour 2014, alliant salles de conférences, amphithéâtre et salle de spectacle, le tout sur 8 200 à 8.600m². Et son ouverture devrait s’accom­pagner de l’arrivée sur le marché de deux nouveaux hôtels Accor, un Etap Hotel et un All Seasons. Mais ce projet de Palais des Congrès n’est que l’un des nombreux élé­ments d’un immense chantier de transfor­mation de la ville qui a débuté il y a 4 ans. Au programme, trois objectifs phare.“Accor s’apprête à ouvrir en franchise un All Seasons 3* de 78 chambres et un Etap Hôtel 2* de dernière génération, chambre Cocoon, de 55 clés, à la gare de Nîmes. C’est un emplacement stratégique puisque la fréquentation de cette gare située face aux Arènes ne cesse d’augmenter. Nous sommes confiant quant à l’avenir de ces hôtels puisque Nîmes dispose d’un tissu économique important, avec de nouvelles sociétés qui continuent d’affluer. Et cette ville est un point de conver­gence intéressant pour les rendez-vous d’affaires, notamment lorsque Montpellier ou Aix-en-Provence sont saturées. Le Novotel, qui dispose de grandes salles de sémi­naires, fonctionne d’ailleurs bien. Et les touristes de loisirs sont également nombreux notamment au moment des férias. Ils apprécieront sans aucun doute la touche de modernité qu’apporteront nos établissements, complétant ainsi le parc hôtelier, avec leurs chambres Familles contemporaines, en centre-ville… Et puis le franchisé avec lequel nous préparons ces ouvertures, Henri Philip, connait parfaitement le Languedoc Roussillon puisqu’il y est installé depuis 30 ans. Il a réussi avec Accor de très nombreux lancements. Nous sommes donc impatients que les travaux commencent, le mois pro­chain. L’ouverture est prévue pour juin 2013. Quant au projet de Palais des congrès, prévu dans le même quartier que nos deux futurs hôtels, ce sera un plus pour nous s’il voit le jour. Mais nous ne l’avons pas pris en compte dans notre réflexion à moment de répondre aux appels d’offre.”Le premier est de rendre le coeur de ville plus attractif grâce au grand projet d’aména­gement et de valorisation "AEF" (Arènes – Esplanade Feuchères), qui rendra le centre historique plus accueillant pour les rive­rains, les touristes et les voyageurs en tran­sit. L’ensemble du projet conçu et réalisé par l’architecte urbaniste Alain Marguerit et son "Atelier des paysages", vise à l'élargir par la création d'un espace urbain continu de huit hectares. Il concerne le pourtour des arènes, l’Espla­nade Charles de Gaulle, et l’avenue Feuchères. Des lieux emblématiques de la ville. Les Parisiens ont les Champs-Elysées et l'Arc Triomphe, les Nîmois ont, eux, l'avenue Feuchères et l'Esplanade Charles de Gaulle, large place fleurie d’où l’on peut admirer le palais de justice et ses colonnes d'inspiration romaine, situés juste en face. La première partie du projet AEF sur cette place, déjà réalisée, a permis de dégager et mettre en valeur l’amphithéâtre romain. Reste à intégrer un parc de près d’un hectare et un nouvel espace d’accueil de l’office du Tourisme. L’accueil principal, situé face à la Maison Carrée, a fait l’objet au printemps dernier d’une rénovation, dans un esprit très contemporain, qui fait la part belle aux nouvelles technologies de l’infor­mation et de la communication (information en français et anglais sur écrans plats, accès wifi, borne d’information extérieure spéci­fique accessible 24 H/24). Le Pavillon sera conçu dans le même esprit, mais tout en transparence, permettant ainsi de profiter de la vue sur le jardin. L’avenue Feuchères, quant à elle, restera un axe central pour les transports en commun, entre la gare et le cœur de la cité, mais sera rendue plus convi­viale et plus fonctionnelle pour les piétons. Le coût total du projet AEF est de 36 mil­lions d’euros. Les travaux devraient s’ache­ver en 2011 pour l’Esplanade et en 2012 pour Feuchères.Le second objectif de ce réaménage­ment de la ville est de faciliter les déplacements avec l’arrivée du TCSP, sorte de tramway sur pneu dont la première ligne Nord Sud reliant la sortie Nîmes Centre de l’A54 à la Coupole sera mise en service fin 2011. Une seconde ligne Est Ouest (sortie Autoroute Nîmes-Est - Portes de la Vaunage) actuelle­ment à l’étude devrait voir le jour courant 2013.Enfin, le lifting intégral de Nîmes a égale­ment pour ambition de valoriser l’entrée de la ville. Pour cela, les allées Jaurès ont été repensées par Jean-Michel Wilmotte. Longues d’un kilomètre et demi, avec les Jardins de la Fontaine en bout et la Tour Magne en point de mire, elles ont long­temps été abandonnées au stationnement sauvage. A l’horizon 2013, cet axe majeur sera un nouvel atout touristique pour la ville. Sur toute sa longueur, le terre-plein central sera composé de trois séquences complémentaires. La première sera un pro­longement des jardins de la fontaine et sera dédié à la flânerie. La deuxième proposera une aire de jeux pour les enfants, des ter­rains de pétanque et un espace de détente. Quant à la troisième, elle accueillera des animations variées grâce à ses placettes, sa pergola, ses kiosques et ses équipements nécessaires aux animations commerciales, sportives, festives… De quoi réjouir locaux et touristes. En rendant le centre plus agréable, plus esthétique et plus pratique, Nîmes espère aussi conserver ses touristes plus long­temps. Car aujourd’hui, la durée moyenne de séjour est courte : deux à trois nuitées seulement. C’est aussi dans ce but que l’Of­fice de Tourisme travaille de plus en plus avec les villes environnantes (Arles, Avignon, Pont du Gard, Camargue…) autour de leur lien à la romanité essentielle­ment. "Nous avons mis en place des excur­sions depuis 3 ans, que nous finançons en grande partie. Nous passons prendre les touristes dans trois hôtels différents de la ville, et nous les emmenons visiter l’un des sites des environs. Nous leur proposons aussi des prix très avantageux sur les visites de monuments. D’ailleurs, nous avons éga­lement mutualisé nos monuments sur une documentation”, explique Mary Bourgade. Cette logique territoriale est primordiale, non seulement pour allonger les séjours, mais aussi pour attirer les marchés émer­geants. "Pour un Japonais, un Chinois ou un Brésilien, Nîmes est minuscule et ne jus­tifie pas forcément un déplacement. Alors que la région et sa romanité, oui!”, note Mary Bourgade. Et ces nouvelles clientèles sont aussi sensibles à des arguments tels qu’un centre ville classé. "L'attribution du label Ville d’art et d’histoire en 2007, par exemple, a eu des retombées en termes de fréquentation. Et pour aller plus loin, nous voudrions entrer au Patrimoine mondial de l’Unesco”. Car si Paris, Lyon, Nancy, Strasbourg ou encore Bordeaux, Avignon, Carcassonne, Albi et Le Havre font partie de ce club select, Nîmes, elle, n’a tou­jours pas eu le droit à cette distinction, bien qu’elle soit sur la liste indicative de l’Unesco depuis des années. Pourtant, la préfecture gardoise est convain­cue d’avoir tous les atouts nécessaires pour l’obtenir, avec ses monuments aussi célèbres que les arènes, la Maison Carrée, la tour Magne, ses divins jardins de la Fontaine…Et Mary Bourgade ne sait que trop bien le bénéfice que la ville pourrait tirer d’une telle distinction. "Les touristes des pays émer­gents comme les Japonais, les Américains ou les Australiens choisissent leur destination de vacances en fonction de cette liste. On sait que ceux qui y figurent y gagnent en visibilité et voient leur fréquentation augmenter de 30% environ. Les retombées pour les hôte­liers comme pour les autres acteurs du tou­risme et les commerces ne sont donc pas négligeables!”, rappelle-t-elle. Alors la ville a préparé son dossier avec le plus grand soin pour proposer sa candidature à l’inscription au Patrimoine mondial au titre des Monuments Romains qui fondent son identité. Et elle espère que l’Etat le présen­tera en 2014.Et en attendant, elle soigne ses joyaux. La Maison Carrée vient tout juste d’être réno­vée. 4 ans de tra­vaux et un budget de 4,3 M € ont été nécessaires pour rendre à ce monu­ment son lustre d’antan. L’inauguration aura lieu ce mois-ci. Quant aux arènes, la ville les a nettoyées des couches de pollution déposées au fil des années il y a moins de deux ans. Et pour mettre plus encore son passé de ville romaine en avant, Nîmes projette la construction d'un grand Musée de la roma­nité. D'ici la fin de l'année, un concours international doit être lancé pour sa concep­tion. Un Centre d'interprétation de l'archi­tecture et du patrimoine doit également être aménagé, dans l'ancienne Maison de l'avocat des pauvres, rue Fresque dans l'Ecusson. Le démarrage des travaux est prévu au mois de mai 2011. De quoi élar­gir, encore, l’offre touristique de la ville.Chiffres à retenir -*144 600 habitants (2004) -*5 bibliothèques, 6 musées, 3 galeries, 3 théâtres… -*409 hectares d’espaces verts publics, 1200 hectares de massifs forestiers -*Entre juin et août 2010, près de 200.000 personnes sont rentrées dans Les Arènes, dont 130.000 pour assis­ter aux concerts de l’été -*10.250 spectateurs ont assisté au festival «Un réalisa­teur dans la ville» dans les Jardins de la Fontaine et 40.000 à la Féerie des Eaux-* En 2009 : -165 705 visites à l’Office du tourisme -295 095 visiteurs aux Arènes -144 950 visiteurs à la Maison Carrée -103 935 visiteurs à la Tour MagneNîmes anime son passéDepuis 2006, Culturespaces anime et gère les monuments, musées et sites historiques de Nîmes. Afin d’en faire des produits touristiques à part entière, de nombreuses actions ont été mises en place : des visites audioguidées, dispo­nibles en 8 langues, permettent de plonger dans l’ambiance de la Nîmes antique, deux espaces multimédias ont été installés dans les arènes (le quartier des Gladiateurs et Couleurs des corridas), un film 3D est pro­jeté à la Maison Carrée (Héros de Nîmes), un panorama à la Tour Magne montre la ville à l’époque romaine, une librairie complète est désormais accessible à tous à l’intérieur des Arènes, une "chasse au trésor culturelle", des visites et des ateliers pédagogiques spéciale­ment dédiés aux enfants et de nombreuses formules pensées pour les groupes ont été mis en place… Mais surtout, des événements annuels d’envergure attirent davantage de monde à chaque édition. C’est notamment le cas des concerts donnés aux Arènes, aux­quels 130 000 personnes ont assisté cet été (Yannick Noah, Eddy Mitchell, Portishead…). Quant au dernier évènement créé, Les Grands Jeux Romains, il a rem­porté un vif succès en 2010 pour sa première édition. Pour l’occasion, les arènes ont été le théâtre de combats, défilés, spectacles, bivouacs, visites à thèmes, démonstrations de chars, combats de gladiateurs… Une manifestation inédite avec plus de 500 reconstituants admirée par 17 250 personnes sur deux jours.Le résultat du travail de gestion, d’animation et de promotion de Culturespaces a permis d’augmenter la fréquentation des monuments romains de Nîmes de 40% depuis 2006. Les Arènes restant les plus attractives avec 400.000 visiteurs par an. Vincent Favasuli, président du club hôtelier et directeur du Campanile Mas Carbonnel Le parc hôtelier nîmois vous semble-t-il équilibré ? Il y a une dizaine d’années, quelques particuliers mais aussi des chaînes ne parvenaient plus à rentabiliser leurs établisse­ments. Le parc avait retrouvé un certain équilibre suite à leurs fermetures, mais depuis peu, plusieurs résidences se sont installées. Globalement, on se retrouve donc avec trop de chambres. Certes, nous avons aujourd’hui plus de monde dans nos hôtels, grâce notam­ment aux entreprises venues s’installer dans la zone Carrée Sud. Mais cette hausse d’acti­vité n’est pas suffisante pour justifier l’existence des quelque 250 nouvelles chambres des résidences hôtelières. Surtout qu’avec la crise, le taux d’occupation de la ville avait déjà baissé de 5 à 6 points (voire 12 pour les hôtels les plus touchés). L’arrivée des résidences juste après cette période difficile n’a rien arrangé… Et même si nous notons une certaine reprise depuis le 2ème semestre 2010, le tissu économique ne me semble pas suffisant pour nécessiter une telle capacité hôtelière.Que faudrait-il pour rééquilibrer le parc ? Les nouvelles normes et les fermetures qu’elles pourraient engendrer pourraient-elle être fina­lement bénéfiques pour l’ensemble du parc ? Certains hôtels nîmois seront effectivement sûrement contraints de fermer leurs portes avec l’arrivée des nouvelles normes. Mais ce sont des établissements qui sont déjà en difficulté. Leur disparition ne s’avérera donc pas particulièrement impactante pour le reste du parc. Ce qu’il faut pour rééquilibrer l’offre et la demande, c’est créer de l’activité économique et touristique. Mais surtout économique puisque le tourisme d’affaires représente 70% de notre clientèle. Et puis c’est lui qui permet de remplir les périodes creuses.Et que peut faire la ville pour développer le tourisme d’affaires ? Il faut continuer d’attirer des sociétés bien sûr. Mais il nous manque surtout un palais des congrès. Aujourd’hui, d’avril à mi-octobre, nous sommes à 70% de TO. Mais en dehors, nous chutons à 45-50%. Une infrastructure nous permettant de recevoir des séminaires plus importants qu’aujourd’hui nous donnera la possibilité d’harmoniser un peu nos perfor­mances sur l’année. Et l’emplacement idéal pour ce palais existe ! Un terrain vague est disponible, à deux pas des Arènes. Aujourd’hui, il fait tâche dans le paysage. Et puis cela permettrait aussi d’aménager la place des Arènes qui manque cruellement de vie ! Mais en matière d’aménagement urbain, la ville fait déjà beaucoup d’efforts. Et nous attendons avec impatience la fin des travaux engagés dans tout le centre-ville. Mais nous savons aussi que cette période de chantier sera compliquée pour les hôteliers… D’ailleurs, le club hôtelier, créé récemment, compte bien faire entendre sa voix afin que les hébergements ne soient pas oubliés, notamment par rapport au stationnement et à la signalétique.Stephan Baptiste directeur du Kyriad Centre“En dehors de l’été, notre clientèle vient principalement pour affaires, mais trop rarement pour des congrès. D’ailleurs, nous attendons avec impatience la création du Palais des congrès dont nous entendons parler depuis si longtemps ! Bien sûr, son arrivée devrait être accompagnée par la naissance de deux nou­veaux hôtels, mais je pense tout de même que ce sera bénéfique. L’autre piste de déve­loppement du tourisme, intéressante selon moi, est l’allongement des séjours. Actuellement, Nîmes est considérée comme une simple ville d’étape. Or, il y a énor­mément à faire dans la ville, et aux alentours. Les opérations visant à emmener les touristes en bus visiter les environs vont dans le bon sens. Les excursions en Camargue, au Grau du Roi, à Uzès (premier duché de France), ou encore au pont du Gard (classé au patrimoine mondial de l'Unesco) plaisent beaucoup à nos clients… Il faut continuer à créer ce genre de produits, et des packages comme les pass à thème proposés par l'office de tourisme de Nîmes, qui mettent en avant Nîmes, son passé historique, son actualité, ses monu­ments mais aussi sa position straté­gique, véritable carrefour du Gard. Car certes, Nîmes a ses férias, mais pas seulement. Et puis elle s’est métamorphosée ces dernières années. Et cela continue. Il va falloir que cela ce sache ! ” Arnaud Lecompte, directeur de l'Hôtel César“Actuellement le parc hôtelier nîmois est entrain de se stabiliser. Il était un peu vieillissant et légèrement défaillant quantitative­ment. Mais quelques fermetures sont intervenues. Et une ou deux sont encore à prévoir. Et parallèlement, de nouvelles chambres sont arrivées. 3 résidences touristiques ont ouvert. Et deux hôtels Accor sont encore en projet. D’ailleurs, les enseignes prévues (Etap hôtel et All Seasons) seront en concurrence directe avec notre hôtel, l'un sera 2* et l'autre 3*. Quant à nous, nous avons déjà 2* au regard de la nouvelle classification (nous sommes d'ailleurs le premier hôtel 2* du Gard à avoir obtenu ce nouveau classement). Alors si je suis ravi de voir le parc rajeunir, j’espère aussi que le Palais des congrès verra le jour, ou tout du moins des salles de séminaires de 700 à 800 places, afin de doper l’activité. Mais n’oublions pas que notre ville part pour 2 ans de travaux. Et j’avoue être un peu perplexe quant au plan de circulation établi. Je trouve que les hébergements ont été oubliés, ou en tout cas peu écoutés. Nous recevons beaucoup de groupes. Ils arrivent en bus et représentent 25 à 50% de notre clientèle selon la saison. Or, après les travaux, je ne vois pas où ils pour­ront stationner pour venir chez nous… Il y a bien une gare routière mais elle arrive à saturation. Et puis cette longue période de travaux risque d’être compliquée pour les hôteliers et les commerçants de la vieille ville. Un autre projet en revanche pourrait être beaucoup plus positif : celui de construire une gare TGV à Manduel. Lorsque le contour­nement de Nîmes-Montpellier sera mis en service, les TGV ne passeront presque plus par Nîmes-centre. Une gare à Manduel serait une solution pour ne pas voir une partie des touristes s’échapper au profit de Montpellier. Et le nombre de train progresserait plus que significativement. ”Sébastien Couderc, Directeur Développement Franchise France Accor “Accor s’apprête à ouvrir en franchise un All Seasons 3* de 78 chambres et un Etap Hôtel 2* de dernière génération, chambre Cocoon, de 55 clés, à la gare de Nîmes. C’est un emplacement stratégique puisque la fréquentation de cette gare située face aux Arènes ne cesse d’augmenter. Nous sommes confiant quant à l’avenir de ces hôtels puisque Nîmes dispose d’un tissu économique important, avec de nouvelles sociétés qui continuent d’affluer. Et cette ville est un point de conver­gence intéressant pour les rendez-vous d’affaires, notamment lorsque Montpellier ou Aix-en-Provence sont saturées. Le Novotel, qui dispose de grandes salles de sémi­naires, fonctionne d’ailleurs bien. Et les touristes de loisirs sont également nombreux notamment au moment des férias. Ils apprécieront sans aucun doute la touche de modernité qu’apporteront nos établissements, complétant ainsi le parc hôtelier, avec leurs chambres Familles contemporaines, en centre-ville… Et puis le franchisé avec lequel nous préparons ces ouvertures, Henri Philip, connait parfaitement le Languedoc Roussillon puisqu’il y est installé depuis 30 ans. Il a réussi avec Accor de très nombreux lancements. Nous sommes donc impatients que les travaux commencent, le mois pro­chain. L’ouverture est prévue pour juin 2013. Quant au projet de Palais des congrès, prévu dans le même quartier que nos deux futurs hôtels, ce sera un plus pour nous s’il voit le jour. Mais nous ne l’avons pas pris en compte dans notre réflexion à moment de répondre aux appels d’offre.”

Pour aller plus loin

Chaque semaine, l’équipe HON vous apporte un regard expert sur le monde de l’hospitalité. En devenant membre, vous aurez accès à un écosystème complet : contenu exclusif, emploi, etc.

DEVENIR MEMBRE

Inscrivez-vous pour ajouter des thèmes en favoris. Inscrivez-vous pour ajouter des catégories en favoris. Inscrivez-vous pour ajouter des articles en favoris. Connectez-vous gratuitement pour voter pour la candidature.

Déjà inscrit ? Déjà inscrit ? Déjà inscrit ? Déjà inscrit ?