• Il y a peu, Nancy avait encore une image neutre voire morne, liée aux préjugés sur la Lorraine. Mais la ville a su se construire une nouvelle réputation grâce à la valorisation de son patrimoine architectural, culturel et historique. • Aujourd’hui destination touristique à part entière, la ville travaille encore au développement de sa politique évènementielle et espère aussi attirer d’avantage de tourisme d’affaires grâce à son futur centre des congrès. • Mais pour accueillir dans les meilleurs conditions les clients d’aujourd’hui et de demain, les différents acteurs du tourisme doivent encore opérer quelques ajustements concernant la qualité de l’offre.
En 10 ans, la "Cité des grands Ducs" a su devenir une destination touristique à part entière. Gérard Gatinois, président du Club hôtelier, a noté cette évolution : «Je suis Nancéen depuis 30 ans et je sais donc que nous sommes partis de loin. Nancy avait une image très neutre et sans grande consistance auprès du grand public. Depuis quelques années, la ville fait de gros efforts pour se construire une véritable identité». Des efforts qui sont d’abord passés par une politique de mise en valeur du patrimoine. "Depuis les années 80, se souvient Gérard Rongeot, directeur de l’Office de tourisme, toutes les façades de la ville ont été ravalées. Et de nombreux travaux ont été entrepris : piétonisation et rénovation de la place Stanislas, repavage de la place Saint-Epvre, rénovation de la gare Saint-Léon ou encore du Palais Ducal (le Musée Lorrain)… Ainsi, l’espace touristique de la ville a été revalorisé et élargi de manière importante. Tout cela a largement bénéficié à l’image de la ville». Surtout la restauration à l’identique d’il y a 250 ans de la Place Stanislas, qui avait beaucoup fait parler l’elle. “La rénovation de ce joyau du XVIIIème siècle inscrit par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’Humanité avait provoqué un gros battage médiatique qui a eu des retombées directes sur la fréquentation», sourit Gérard Rongeot.“J’ai repris l’hôtel en janvier et entamé de grands travaux dès juillet. Ils s’achèveront à la fin du mois. Il faut dire que l’hôtel en avait besoin. Le bâtiment date de 1905 et la dernière rénovation remontait aux années 70. Il fallait donc donner un vrai coup de jeune à l’établissement. Seuls les murs restent. Tout le reste va être refait. Les 42 chambres seront décorées de façon moderne, avec des tons bois et rouge. C’était d’autant plus important d’entamer ce chantier que les travaux en cours dans le quartier de la gare, et spécifiquement la construction d’un grand centre de congrès, vont, je l’espère, ramener plus de monde à Nancy. Il faut donc être prêt à les accueillir. Et pour être plus attractif encore, nous changeons aussi notre nom. Nous passons d’Hôtel Américain, qui pouvait rappeler à certains la seconde guerre mondiale, à Hôtel Cœur de City. C’est une nouvelle marque développée par le groupe propriétaire, Honotel, qui concerne les deux étoiles situés en plein centre-ville. Cela correspond parfaitement aux attentes des clients d’affaires et c’est donc sur ces points que nous allons insister. Et puis, toujours pour coller au plus près des nouvelles demandes de la clientèle, nous avons le concept All for U, qui comprend, pour 70 à 80 euros, une nuitée, un petit-déjeuner, l’accès au wifi et une lunch-box. Une formule qui plait aussi beaucoup aux touristes d’Europe de l’Est.”Et cette politique de mise en valeur du patrimoine est accompagnée d’une véritable volonté d’enrichir l’offre événementielle. «Tous les 6 ou 7 ans, la ville organise un événement. Il y a eu le centenaire de l’Ecole de Nancy, qui a remis l’Art Nouveau nancéen sur le devant de la scène en 1999. Puis, en même temps que la fin de la rénovation de la place Stanislas, "Nancy 2005, le temps des Lumières". Et en 2012, alors que la rénovation du Musée Lorrain sera terminée, un événement autour de la Renaissance sera lancé. Un comité réfléchit actuellement au contenu de cette manifestation», raconte Yves Schultz, chargé du développement touristique à la CCI 54. L’objectif de ces grands rendez-vous : booster la destination sur plusieurs mois, attirer du monde et mobiliser les médias. Et avec “Nancy Renaissance 2012", la ville espère bien faire venir autant de visiteurs qu’avec les deux précédentes manifestations, soit plus de 350 000.Viennent s’ajouter à ces évènements majeurs des manifestations annuelles : les “Rendez-vous de Stanislas" (spectacle de son et lumière sur la place Stanislas tous les soirs de juin à septembre), le “Livre sur la place", devenu le premier grand salon de la rentrée littéraire ou encore “Nancy Jazz Pulsation", un festival qui en est à sa 37ème édition… Des évènements qui attirent du monde. 250 000 visiteurs pour les “Rendez-vous de Stanislas" et plus de 100 000 pour le Festival comme pour Le Livre sur la Place. Mais les acteurs du tourisme sont encore demandeurs. Gérard Gatinois, directeur du Best Western Crystal et président du Club hôtelier, est déjà ravi de l’évolution de sa ville, mais espère qu’elle ira plus loin : «Avant, nous nous contentions du tourisme d’affaires. Le week-end, nous ne remplissions l’hôtel qu’à 30 à 45% sur l’année. Aujourd’hui, nous sommes à 55%. Il faut continuer dans cette voie, créer plus d’évènements et développer les séjours courts». Et ce n’est pas Philippe Girard, directeur de 4 hôtels franchisés sous enseignes Accor et président des Hôtels à l'UMIH 54, qui le contredira : «On voit bien que des années comme 1999 ou 2005, où de gros événements sont organisés, ont été superbes pour les hôteliers. Et nous espérons la même chose pour 2012. Mais le laps de temps entre deux est encore un peu vide… »Et l’Office du tourisme se réjouit d’une telle demande, car il compte solliciter l’aide des acteurs privés du tourisme pour le développement de la destination. «Nous travaillons beaucoup sur les partenariats possibles entre public et privé. Concernant par exemple la Saint-Nicolas, une date importante chez nous, nous avons fait passer l’événement sur deux jours pour créer des nuitées supplémentaires. Mais il faut faire de la communication… Nous avons donc demandé à plusieurs acteurs privés de participer avec nous au financement de flyers qui seront distribués dans les TGV allant à Dijon, Paris et Besançon», explique Gérard Rongeot avant d’ajouter qu’il faudra aussi qu’ils adaptent leur offre. «Aujourd’hui, l’un des gros chantier du tourisme nancéens consiste à réaliser un ajustement qualitatif de l’offre. Du côté des restaurants, il faut que nous retrouvions l’offre que nous avions il y a 10 ans. Je voudrais, à terme, pouvoir mettre en avant une dizaine d’établissements accessibles, mais de qualité. Et du côté des hôteliers, des rénovations, des remises au goût du jour et des mises aux normes sont nécessaires. Il faut que notre offre soit adaptée aux besoins de nos contemporains».Un ajustement qualitatif qui serait déjà en cours. Gérard Gatinois explique que «le parc hôtelier n’a pas tellement évolué quantitativement ces dix dernières années. Mais qualitativement, il est en plein mutation. Beaucoup de travaux sont en cours». Et la CCI, encourage elle aussi cet ajustement. «Depuis 2003, raconte Yves Schultz, la CCI accompagne le parc indépendant vers une montée en gamme. Nous avons intégré le dispositif national de certification HotelCert et aidons notamment les hôteliers à obtenir la certification hôtellerie, par le biais de différents audits externes. Une dizaine d’établissements ont déjà été certifiés. C’est un bon début, même s’il y a encore du travail de ce côté-là». Et toutes ces démarches sont d’autant plus nécessaires que la ville de Nancy ouvrira bientôt un tout nouveau Centre des Congrès et espère donc multiplier le nombre de touristes d’affaires. Alors pour les accueillir, la ville pense à élargir son parc hôtelier. Pour Yves Schultz, «le problème, c’est que les congrès risquent d’avoir lieu durant des périodes déjà bien remplies. De mai à octobre, nous sommes à plus de 70% de taux d’occupation. Nous risquons donc de manquer de chambres. Une étude a conclu que nous avions besoin de 150 chambres supplémentaires en 3 ou 4 étoiles à proximité de la gare. Nancy ne dispose actuellement que d’une cinquantaine de chambres en 4 étoiles dont 43 sont au Grand Hôtel de la Reine et l’hôtel n’est plus aux goûts du jour. Ce bâtiment, sur la Place Stanislas, est classé patrimoine mondial de l’Unesco. Il faudrait donc un investissement considérable pour le remettre aux normes ». Et pour l’instant, le Groupe Ferré de Nantes, qui a récemment racheté cet hôtel, n’a pas encore communiqué ses projets. La ville aimerait donc voir ouvrir un nouveau 4 étoiles… de plus grande capacité.Mais les hôteliers sont loin d’être tous d’accord. Etienne et Philippe Girard par exemple, qui possèdent 4 hôtels à Nancy, s’interrogent : «Le taux d’occupation des hôtels nancéens tourne autour de 56%. On ne peut pas dire que ce soit formidable… La ville voudrait un hôtel qui fonctionne avec le Centre de Congrès. Mais un palais ne remplit pas un hôtel !» Gérard Gatinois serait lui aussi plutôt de cet avis : «je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’augmenter le parc hôtelier. Certains hommes politiques veulent un 4 étoiles de grande capacité. Je comprends que ce soit positif pour l’image de la ville, mais il faudra le faire vivre ! Voyons déjà comment les choses se passent et avisons ensuite». Et si de réels besoins se font sentir sur le segment haut de gamme, Gérard Gatinois n’exclut pas de lui-même passer en 4 étoiles avec le label Best Western Premier…En attendant, qu’il fasse l’unanimité ou pas, un projet de 3 ou 4 étoiles, lié au Palais des Congrès, sans doute dans un immeuble mixant appartements et chambres d’hôtel, est déjà sur les rails. «Et puis un deuxième projet d’hôtel est actuellement dans les cartons», précise Gérard Rongeot. «Le président de l’ASNL, notre équipe de foot, voudrait ouvrir un établissement à proximité du stade pour accueillir le tourisme sportif». Le tourisme sportif… Encore un gros potentiel que Gérard Rongeot entend bientôt exploiter. «La ville dispose d’équipes de foot et de basket de haut niveau, mais aussi de bonnes équipes de handball, de volley, de waterpolo, d’un parcours de golf… Nous accueillons chaque année un certain nombre d’évènements : matches de foot, championnats de France de diverses disciplines ou encore la Corrida d’Heillecourt, une course à pied populaire réunissant 8 000 champions et amateurs et 20 000 spectateurs… Et autour de ces rendez-vous sportifs ou des déplacements de nos équipes, rien n’est fait pour promouvoir la destination. Cela va changer». Encore de belles perspectives de développement, donc. D’ailleurs, Nancy a déjà déposé une candidature pour accueillir des matches de la Coupe d’Europe 2016, ce qui serait une belle opportunité pour le tourisme.Chiffres à retenir La gare de Nancy, première gare de Lorraine avec : -* près de 5 millions de voyageurs par an -* 40 000 voyageurs quotidiens en transit -* 39 trains grandes lignes par jour et 86 TERLa ville compte : -* 330 000 habitants dans l’agglomération (20 communes) -* 3 universités, labellisées Pôle européen universitaire -* 14 grandes écoles -* 45 000 étudiants -* 6 musées (370 000 visiteurs en 2009) -* 115ha d’espaces vertsEn 2009 : -* 117 243 visites à l’accueil de l’office du tourisme -* 342 000 visiteurs sur le site internet -* 100 journalistes reçus de la presse touristique nationale et internationale, -* 225 000€ de vente au comptoir de la Boutique de l’Office de Tourisme Un nouveau centre de congrèsDans le cadre de Nancy Grand Cœur, un vaste programme d’aménagement urbain, Nancy ouvrira en 2012 un tout nouveau centre des congrès de 19 000m² à quelques mètres de la gare TGV.L’arrivée du TGV est-européen à Nancy a permis à la ville de rentrer dans le cercle des agglomérations situées à 90 minutes de Paris. Un argument supplémentaire pour décider de se doter d’un tout nouveau centre des congrès, l’actuel n’étant plus adapté aux besoins de la clientèle. Installé dans l’ancien tri postal, il comportera un auditorium de 850 places et un de 300 places,15 salles de commissions sur 1 200 m², deux espaces de restauration de 900 et 300 places, un foyer bar de 1 200 m², un espace d’exposition de 2 700 m² et parking souterrain de 450 places. De quoi accueillir des évènements plus conséquents qu’aujourd’hui. Pour Gérard Rongeot, «la dimension universitaire de Nancy sera un gros atout pour attirer d’avantage de congrès. De la cardiologie à l’électronique, nous disposons de nombreuses éminences. C’est à cela que l’on doit les heures de gloire du Palais des Congrès actuel. Et nul doute que nous pourrons de nouveau compter sur cet avantage lorsque nous disposerons d’un site adapté aux besoins actuels».Laurence Flayeux, directrice du CRT LorraineComment s’est passée la saison estivale en Lorraine ? Selon l’enquête TNS Sofres, la tendance générale de cet été laisse une impression mitigée et moyenne, qualifiée toutefois d’assez bonne. 48 % des professionnels du tourisme interrogés jugent que la saison estivale est assez bonne et pour 29 %, elle est moyenne. Mais le bilan est très contrasté selon les activités. Les restaurateurs ont estimé que la fréquentation était assez bonne, voire en hausse, alors que les effets de la crise se sont plus fait sentir pour les hôteliers. 6 sur 10 ont jugé que l’activité était en baisse. Mais le département de la Moselle se distingue par un taux de 40 % de professionnels qui estiment que leur activité est à la hausse.Ces bons résultats pour la Moselle, dus aux nouveautés de l’année, peuvent-ils représenter une concurrence néfaste pour Nancy ? La Moselle doit effectivement cette hausse de fréquentation à l’ouverture du Centre Pompidou-Metz et à celle du Center Parcs les Trois Forêts Moselle-Lorraine. Mais ce n’est pas un problème pour Nancy. La preuve : pour l’instant, la ville semble avoir conservé un taux de fréquentation identique à celui de l’année dernière. Au contraire, à moyen terme, cela peut avoir des retombées indirectes très positives pour Nancy ! Car ce coup de projecteur sur Metz aide à valoriser l’image de la Lorraine dans sa globalité. Et nous faisons tout pour accompagner cette dynamique qui anime le territoire lorrain et pour profiter de la couverture médiatique actuelle.Vous comptez donc exploiter la nouvelle attractivité de Metz pour valoriser les autres villes de Lorraine ? Bien-sûr ! Depuis le mois de mai, nous avons investi 200 000 euros dans une campagne de promotion destinée à mettre en avant l’ensemble des atouts de la destination Lorraine et dans la création d’un site événementiel (www.visite-lorraine.com) qui promeut la région au travers de 7 voyages thématiques. Notre cœur de cible : les Français urbains, de 35 à 70 ans, CSP+. En plus du bannering, ils se verront proposer sur le site un carnet de voyage illustrant la thématique notamment grâce à des vidéos d’appel, des idées de week-end, un mini-guide, un jeu-concours… Nous souhaitons ainsi montrer une image originale et moderne de la région, loin des préjugés que nous avons connus. Et il est certain que d’autres villes lorraines, comme Nancy, pourront en profiter. Gérard Gatinois, directeur de l’hôtel Best Western Crystal*** et président du Club hôtelier de Nancy“Pour nous, les périodes de grosse activité s’étalent de mars à juin et de septembre à novembre. Notre clientèle est majoritairement constituée d’hommes d’affaires. Mais le tourisme d’agrément se développe tout de même peu à peu. Surtout depuis l’arrivée du TGV en gare de Nancy. Nous sommes très proches de la gare et avons donc pu en bénéficier. D’ailleurs, cette situation géographique nous place en première ligne pour profiter des retombées du nouveau centre de Congrès qui ouvrira bientôt ses portes. Nous espérons que les événements seront nombreux et attireront un maximum de personnes. Dans cette optique, nous réfléchissons à un projet d’extension. Le but ne sera pas tant d’ajouter des chambres supplémentaires que de rendre celles existantes plus proches des attentes des clients. Nous allons faire une mise aux normes, notamment concernant l’accessibilité, et puis augmenter la superficie des chambres, pour atteindre environ 25 m2 chacune. ”Nicole Dolci, directrice de l’hôtel Ibis Nancy Sainte Catherine**“Nous sommes situés à 5 minutes de la place Stanislas et disposons de 66 chambres. Nous avons été les premiers à nous installer, il y a 20 ans, dans le quartier de Meurthe-et-Canal (le long du canal). Et puis au fur et à mesure, des immeubles se sont construits tout autour de nous. Devant l’hôtel, c’est encore de la verdure, mais partout ailleurs, des bâtiments ont poussé. De nombreux bureaux surtout, mais aussi des commerces, un centre commercial avec un parking, un grand cinéma... et puis, inévitablement, quelques concurrents. Et nous sommes en plein cœur de cette mutation impressionnante. Mais le problème, c’est que le quartier s’éteint tôt. Le soir, les bureaux ferment et il ne reste pas grand-chose… Il est dommage que les abords du canal ne soient pas plus vivants. A Metz, ils ont su tirer profit de l’eau. Alors certes, ils ont bien plus de canaux. Mais un peu plus de trafic fluvial et la multiplication d’événements tels que les joutes qui avaient été organisées il y a quelques années dynamiseraient le quartier.”Etienne et Philippe Girard, directeurs de 4 hôtels franchisés Accor : Etap Hôtel, All Seasons**, Ibis Brabois** et Suite Novotel ***“Le Suite Novotel et l’Etap Hôtel sont dans le quartier Meurthe-et-Canal, un secteur qui a connu beaucoup de transformations. Au début, ça a été difficile car les alentours étaient sans cesse en travaux. Mais aujourd’hui, nous nous retrouvons au cœur d’un quartier nouveau. Et les affaires fonctionnent bien. Le Suitehotel avait un peu de mal à démarrer, mais depuis qu’il a été rebaptisé Suite Novotel, il a trouvé un nouveau souffle. Notre Ibis Brabois est lui aussi situé dans un quartier stratégique. Celui de Brabois, où se trouvent plusieurs écoles, la faculté de Médecine, des entreprises, le CHU… nous avons misé sur cet emplacement il y a 18 ans et il semble que nous ayons eu raison ! Grâce à notre équipe, même l’activité restauration fonctionne bien, ce qui est rare pour un Ibis. Quant au All Seasons, il est à proximité de la gare. Nous avons beaucoup investi car c’était un hôtel traditionnel qu’il a fallu transformer. Mais une fois de plus, avec le nouveau centre de congrès qui va ouvrir à côté, il va se retrouver à un emplacement idéal et nous pensons qu’il a un bel avenir devant lui. Nous attendions une telle installation depuis longtemps car le Palais des Congrès actuel, plus qu’obsolète, nous pénalise. Il ne possède pas de salle d’exposition, pas de possibilité de restauration…Il n’est plus adapté. Tout simplement. Alors les retombées de la nouvelle infrastructure sont attendues avec impatience. Surtout que notre Etap Hôtel et notre Suite Novotel ne sont pas bien loin. Alors s’il y a du monde, les clients peuvent vite déborder jusqu’à eux.”Cécile Martineau, directrice de l’Hôtel Américain**“J’ai repris l’hôtel en janvier et entamé de grands travaux dès juillet. Ils s’achèveront à la fin du mois. Il faut dire que l’hôtel en avait besoin. Le bâtiment date de 1905 et la dernière rénovation remontait aux années 70. Il fallait donc donner un vrai coup de jeune à l’établissement. Seuls les murs restent. Tout le reste va être refait. Les 42 chambres seront décorées de façon moderne, avec des tons bois et rouge. C’était d’autant plus important d’entamer ce chantier que les travaux en cours dans le quartier de la gare, et spécifiquement la construction d’un grand centre de congrès, vont, je l’espère, ramener plus de monde à Nancy. Il faut donc être prêt à les accueillir. Et pour être plus attractif encore, nous changeons aussi notre nom. Nous passons d’Hôtel Américain, qui pouvait rappeler à certains la seconde guerre mondiale, à Hôtel Cœur de City. C’est une nouvelle marque développée par le groupe propriétaire, Honotel, qui concerne les deux étoiles situés en plein centre-ville. Cela correspond parfaitement aux attentes des clients d’affaires et c’est donc sur ces points que nous allons insister. Et puis, toujours pour coller au plus près des nouvelles demandes de la clientèle, nous avons le concept All for U, qui comprend, pour 70 à 80 euros, une nuitée, un petit-déjeuner, l’accès au wifi et une lunch-box. Une formule qui plait aussi beaucoup aux touristes d’Europe de l’Est.”