
Il n'y a aura pas d'hôtel de luxe dans l'actuel siège de la Marine nationale. La commission sur l'avenir de l'Hôtel de la Marine a recommandé que le Louvre soit retenu comme "partenaire privilégié de l'Etat" pour développer ce bâtiment du XVIIIe siècle, situé place de la Concorde à Paris.
La commission recommande de lui associer, au sein d'une institution nouvelle, un certain nombre de partenaires, notamment le Mobilier national, les Manufactures, le musée des Arts Décoratifs et les collections du Cabinet des Médailles. Un rapport complet, détaillant et chiffrant les propositions, sera présenté au président de la République en septembre, a indiqué la commission dans un communiqué. Présidée par Valéry Giscard d'Estaing, la commission a été mise en place au début de l'année par Nicolas Sarkozy pour apaiser la polémique sur le sort de l'ancien Garde-meuble de Louis XV, qui était en passe d'être confié sur une très longue durée à l'homme d'affaires Alexandre Allard pour y faire un Centre de la création artisanale associé à un hôtel de luxe. La commission a posé un premier principe : "Les immeubles qui ont abrité les activités souveraines du peuple français et qui présentent un intérêt historique et architectural majeur ne peuvent être ni vendus ni concédés. L'Hôtel de la Marine appartenant au peuple français, il convient de lui restituer ces lieux en lui permettant d'y avoir accès. Ceci implique une large ouverture au public, notamment celle du balcon dominant la place", indique la commission. "Pour la mise en oeuvre de ces principes, il apparaît que l'Etablissement public du Louvre devrait être retenu comme partenaire privilégié de l'Etat", déclare la commission. "Il lui appartiendrait d'assurer la présentation au public, directement ou sous forme d'expositions temporaires, des objets d'art et des collections faisant partie du patrimoine national. Les galeries affectées à cette présentation prendraient le nom de Galerie du Trésor français", indique le communiqué.
