
L’entreprise publique prévoit d’investir 130 millions d’euros pour disposer de quatre hôtels dans la ville portuaire. Symboles de l’emprise chinoise sur le Pirée, ces investissements sont également synonymes d’une attractivité grandissante pour la cité.
Voulue par Xi Jinping, la nouvelle « Route de la Soie » est devenue l’une des priorités de la diplomatie chinoise. Consistant en un ensemble de liaisons maritimes et de voies ferroviaires entre la Chine et l’Europe, le rachat du port du Pirée en Grèce en 2016 a constitué une étape déterminante dans la création de ces nouvelles voies.
L’entreprise publique chinoise Cosco Shipping propriétaire à 51 % de l’Autorité portuaire du Pirée (APP) a annoncé vouloir étendre son influence désormais au-delà des quais. Le conglomérat, opérant principalement dans le transport maritime, a ainsi annoncé viser l’achat de quatre hôtels dans la cité portuaire grecque :
- La Pagoda : 60 millions d’euros prévus pour rénover cet établissement en un 5 étoiles de 300 chambres
- Hôtels à l’Apochhke : deux anciens entrepôts convertis en établissements 4 et 5 étoiles pour 48 millions d’euros disposant respectivement de 150 et 200 chambres
- Hôtel à Porto Leone : création d’un établissement 5 étoiles pour 20 millions d’euros
D'une part, les inquiétudes se dressent par rapport aux différentes acquisitions chinoises qui contrôle désormais près d’un dixième des capacités portuaires européennes. Dans l'hôtellerie, les investissements de la part des acteurs chinois sont devenus monnaies courantes avec 9,25 milliards de dollars déboursés 2016, un montant cinq fois supérieur à celui de l’année précédente.
D'autre part, les fils de la nouvelle « Route de la Soie » se tissent rapidement et intensifient les connections entre l’Asie et l’Europe. Les investissements de l’Empire du Milieu représentent également une opportunité pour les agglomérations visées afin d'attirer une clientèle touristique en plein essor. Ainsi, en 2016, les touristes chinois ont dépensé plus de 261 milliards de dollars à l’étranger soit... deux fois plus que les américains cette même année.

