Après 13 ans passés à l'étranger, Xavier Desaulles rejoint la France et prend la direction d'Adagio. Il partage ici ses constats et ambition pour l'entreprise française.

« Je suis enthousiaste de pouvoir participer à cette nouvelle phase en accompagnant d’un côté les salariés Adagio et d’autre part en travaillant à faire venir de nouvelles cibles chez nous. Pour construire ensemble de très belles destinations et une belle histoire. » C’est ainsi que Xavier Desaulles visualise le challenge de son arrivée au sein de la co-entreprise en tant que CEO.

« J’ai un parcours très international. J’ai eu la chance de travailler pour le groupe Rémi Cointreau, j’ai pris la direction générale de la zone Asie du sud-est afin d’ouvrir de nouveaux marchés. J’ai ensuite rejoint le comité exécutif du groupe Club Med à Singapour toujours sur le marché Asie. On m’a ensuite confié le mandat de m’installer à Shanghai auprès de l’actionnaire Fosun. »

« Après près de 13 ans passés à l’international, j’ai pris la décision de revenir m’installer en France. Bien que je sois de retour dans une période post covid et malgré toutes les souffrances qu’il y a eu pendant ces deux dernières années, je sens un esprit positif, de vouloir rebondir. Cette énergie que je ressens me fait du bien. »

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le challenge de rejoindre Adagio ?

« J’ai tout de suite vu le potentiel d’une marque leader sur son segment avec un modèle économique très profitable. Des taux d’occupation forts et des coûts d’exploitation très bien maîtrisés. Les emplacements sont également de forts atouts, soit au cœur des grandes villes pour la clientèle loisirs, soit près des sièges, pour la clientèle affaires.

La combinaison du leadership, du modèle rentable et de ces emplacements m’a tout de suite intéressé »

Comment capitaliser sur vos expériences passées pour servir la marque ?

« La similarité des deux expériences, c’est la dimension humaine. Chez Club Med, ce sont des gros porteurs avec parfois 350 GO et GE qui animent les villages. Chez Adagio le modèle est différent avec 7 personnes pour un Adagio Access et 10 à 15 pour un Adagio. La dimension très spécifique du service et de la relation humaine est également centrale.

Notre métier chez Adagio c’est le séjour long. La dimension relationnelle est inscrite au cœur chez Adagio. Ce rôle pour faciliter et embellir le séjour long m’intéresse beaucoup. »

Vos priorités pour Adagio ?

« La marque Adagio a fait preuve d’innovation en transformant ses espaces de vie comme l’illustre le concept Le Cercle. C’est une très belle illustration de la capacité des équipes à repenser les parties communes pour se sentir comme chez soi.

Il est certain que l’appart hôtellerie doit continuer à intégrer les évolutions des besoins de la clientèle loisirs et corporate. Il faut continuer à innover, à rénover notre réseau. Le maillage de nos 80 sites en France doit continuer à se mettre au niveau.

Nous allons en parallèle poursuivre les ouvertures et densifier le maillage de nos apparthotels. En Allemagne, au Royaume Uni et en Europe au sens large. Nous allons également ouvrir de nouveaux territoires, par le biais de franchises ou de master franchises.

L’inventaire de l’apparthôtellerie représente 3% uniquement de toute l’offre hôtelière en Europe. C’est 8% aux Etats-Unis, ce qui laisse entrevoir la marge de progression. De jeunes marques émergent et rajoutent de l’expérientiel à la dimension servicielle et fonctionnelle de l’apparthôtellerie. Cela doit nous stimuler pour continuer à investir sur le design et le layout de nos espaces. »

Quelle organisation avec vos deux « parents » ?

Nous sommes en effet une co-entreprise qui a démarré en 2007 avec deux groupes qui sont très différents.

Accor nous permet de nous assoir sur une force de distribution, des outils et une présence en Europe incontestable.

Pierre & Vacances nous a permis de construire notre réseau en France, de développer notre asset management et de travailler sur le tourisme de proximité sur lequel Pierre&Vacances investit énormément en ce moment.