
« Non, nous ne sommes pas à vendre », réaffirme Markus Semer, le directeur général de Kempinski Hotels & Resorts, en présentant à Berlin son plan stratégique à long terme, après un long silence qui laissait planer un doute sur l’avenir de l’entreprise.
Le management de l’entreprise a été bouleversé par les accusations de malversation portées à l’égard de son ancien patron, Reto Wittwer, et ensuite démenties. Après avoir pris les rênes du groupe hôtelier, Markus Semer a voulu se donner le temps de la réflexion et s’entourer de nouvelles compétences pour préparer la riposte. Yann Caillère, ancien patron opérationnel du groupe Accor, a rejoint le board comme consultant stratégique. Le temps est venu pour le groupe d’affirmer sa différence. « Nous avons été très sollicités », reconnaît Markus Semer, « mais la décision est prise, nous ne vendrons pas le groupe. Nous préférons mener notre chemin avec une orientation majeure : la classe et non la masse (traduction non officielle) ».Le CEO de Kempinski reconnaît ne pas faire le poids face aux géants de l’industrie, notamment depuis la fusion de Marriott Internationale avec Starwood Hotels et son million de chambres. Il préfère se comparer à des groupes qui ont choisi la voie de l’exclusivité de segment comme Rocco Forte ou Four Seasons, en restant des « artisans du luxe ».Cela ne veut pas dire pour autant que le développement n’est pas à l’ordre du jour, bien au contraire, notamment avec un intérêt marqué pour les nouvelles destinations. Le 75e hôtel du groupe ouvrira ainsi à La Havane. Parallèlement, un nouveau programme de rénovation est lancé qui va débuter par des établissements Kempinski sur le territoire allemand à Berchtesgaden en Bavière et à Dresde. Tous les établissements seront concernés par le programme.La nouvelle signature du groupe a été dévoilée à cette occasion : « Small is beautiful », en anglais dans le texte.
