Jean-Pierre Marois : "J’étais un producteur de films indépendant, je suis un hôtelier indépendant, un parfumeur indépendant"

14 min de lecture

Publié le 27/02/23 - Mis à jour le 28/02/23

En 2010, Jean-Pierre Marois se retrouve face à une situation de crise. D’un immeuble qui menace de s’effondrer, il fera avec son équipe un hôtel qui aimante le microcosme créatif mondial. 7 ans plus tard, toujours aux côtés de Bpifrance, il annonce l’ouverture en 2024 d’un deuxième établissement Les Bains aux Saintes Maries de la Mer. Entretien avec Jean-Pierre Marois Groupe Atmosphère et Flavien Tiberghien, directeur d’investissement Bpifrance.

Choisir les bons partenaires

Jean-Pierre Marois : « Pour Les Bains Paris, j’ai fait confiance à RDAI car ce sont des acteurs dont le métier est de transposer le chic parisien aux quatre coins du globe. L’idée était de capter cette histoire et d’être intemporels. Tristan Auer est désormais une star de la décoration et du design d’intérieur et Les Bains était quasiment son premier hôtel.

Le choix des personnes avec qui j’ai pris la décision de travailler a été déterminant. Cela rejoint le cinéma. Il s’agit de choisir un nez pour développer la gamme de parfumerie, un chef pour développer la carte et un décorateur pour raconter le mieux possible une histoire qui est assez spécifique. Dans la décoration, je voulais que l’on sente toutes les strates d’un hôtel indépendant familial, comme si cela avait toujours été un hôtel.

Il y a des moulures hausmanniennes dans les chambres, les salles de bain donnent l’impression d’être dans l’Orient Express en 1900, il y a également des ponctuations qui renvoient dans les années 1970 dans l’appartement d’Yves Saint Laurent. C’est ce qui fait qu’à l’arrivée c’est intemporel. »

Comment en êtes-vous arrivé à prendre la décision de transformer votre immeuble, qui était sous le coup d’un arrêté de péril, en hôtel ? Votre expérience avec l’hôtel Gabriel vous a-t-elle donné la confiance pour lancer une telle entreprise ?

JP M : « Il y a plusieurs paramètres qui m’ont fait sauter le pas. En 2009 l’exploitant, propriétaire du fonds de commerce l’avait racheté depuis 2004 au fondateurs du night-club Les Bains Douches qui avaient contracté avec mon père en 1978. Il a commencé à faire tomber des cloisons sans prendre conseil auprès d’architectes, sans assurance, sans entreprise et sans nous consulter en tant que propriétaires de l’immeuble. Il a supprimé des murs porteurs et l’immeuble a...

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