Le territoire dispose de près de 6000 lits, tous hébergements confondus. MKG Consulting estime qu’il reste de la place pour une offre déstandardisée. Des besoins qui sont en partie couverts par les ouvertures à venir comme l’a souligné Irène Félix, Présidente de Bourges Plus, à l’initiative de cette étude : 

« Des projets structurants sont en cours, avec une ouverture vers les segments milieu et haut de gamme. Tous ces projets devraient créer de nouveaux segments de clientèle. » 

Ainsi 520 nouvelles chambres hôtelières verront le jour et notamment avec une offre moins standardisée que celle actuellement disponible. Parmi les projets à l’étude figure également la réouverture et l’agrandissement de l’auberge de jeunesse.

L’afflux de 2 millions de visiteurs anticipés lors de Bourges Capitale Européenne de la Culture en 2028, ne signifie pas qu’il faille revoir l’offre de la destination au risque de déséquilibrer le marché à long terme.

Au-delà de la perspective de Bourges Capitale Européenne de la Culture 2028, le tissu économique de la destination est en train d’évoluer du fait de la recrudescence des conflits internationaux et de la priorité donnée par le gouvernement français au réarmement. Le territoire abrite en effet plusieurs entreprises positionnées dans le secteur de la défense.

Bourges sera par ailleurs mieux irriguée à termes avec le développement d’axes cyclables et l’extension des liaisons ferroviaires. Alboran, Extendam, GV Hospitality et Alhotel Hospitality ont anticipé cette attractivité en croissance en faisant le choix de s’implanter dans la destination grâce à la reprise du portefeuille SHG fondé par Antoine Falleur. Les 8 établissements seront tous rénovés d’ici 2028.

Afin de préserver une activité profitable et un développement harmonieux, MKG Consulting préconise :

• De ne pas chercher activement de nouveaux porteurs de projets hôteliers au-delà de ceux déjà engagés, afin d’éviter une situation de surcapacité post-événement. 
• Les projets recensés à date de l’étude, de 520 nouvelles chambres en hôtellerie, seront absorbables et garantiront un bon accueil des touristes pour BCEC 2028, avec des projets différenciant et complémentaires. Sur le long terme, ils permettront de faire valoir une plus forte identité touristique.
• De privilégier l’hébergement temporaire pour répondre à la demande saisonnière (camping-cars, hébergements mobiles, hébergement insolite, auberges de jeunesse).
• De structurer une gouvernance partagée pour piloter l’héritage BCEC et éviter les écueils rencontrés dans d'autres villes comme Mons.
• De réguler le marché des meublés touristiques, en forte croissance mais mal encadré, pour garantir l’accès au logement permanent et une équité fiscale entre acteurs. 

• De promouvoir l’hébergement de plein air et insolite, pour séduire des clientèles nature ou jeunes. 

   

« Il est clair qu’on doit préparer un programme culturel et événementiel solide, mais aussi une stratégie d’accueil à la hauteur de l’événement », a souligné Yann Galut, Maire de Bourges.

Rendez-vous dans les années à venir pour suivre l’évolution de la destination