Pour les professionnels qui ont débuté l’aventure du groupe Accor il y a bien des années, le nom d’Hans Konopek raisonnera comme l’une des plus formidables illustrations de l’esprit pionnier qui a présidé à la naissance et au développement du groupe. Né en mars 1936 en Silésie, aujourd’hui province polonaise, Hans Konopek vient de succomber à Lunel proche de son domicile du Gard, où il s’était retiré après une carrière bien remplie. Pur produit de la promotion interne, Hans Konopek est passé de l’apprentissage en Allemagne aux plus grands hôtels de luxe, notamment au Ritz, au Savoy à Londres, puis à l’Astoria et à l’Amigo à Bruxelles, dont il fut le chef de réception. Sa carrière bascule quand il rencontre Paul Dubrule et Gérard Pélisson en 1972. En moins de dix minutes, il est séduit par l’aventure que lui proposent les deux patrons de Novotel. Il développe l’enseigne en Belgique pendant six ans avant de partir près de dix ans encore en Afrique, de Dakar à Lomé, pour Novotel et Sofitel. Homme cultivé et grand mélomane, il a ouvert de nombreux marchés ou consolidé la présence du groupe, à partir des années 80 en Allemagne, en Autriche, en Pologne, en Hongrie et en Russie. Il quittera le groupe Accor en 2001 après 30 années d’une aventure peu commune, faite de défis toujours relevés, de combativité jamais mise en défaut. Il aura fallu une terrible maladie pour réussir à vaincre une telle volonté, qui a toujours fait l’admiration de ses proches et de ses collaborateurs. Toute la rédaction d’Hôtel Restau Hebdo adresse ses sincères condoléances à la famille, aux amis et aux anciens collègues d’Hans Konopek.
