
Après la contestation sur la régularité de l’élection de Didier Chenet, l’an passé, à la tête du Synhorcat, le congrès parisien du syndicat a rapidement remis les choses en place, faisant vite taire les trouble-fêtes pour passer à l’étude des dossiers prioritaires.Le ministre de tutelle a préféré s’abstenir, renvoyant tout le monde dos-à-dos, en formulant un dernier espoir de conclusion d’un nouveau pacte social avec les salariés. Après avoir encouragé la profession dans sa démarche de modernisation, il ne cache plus que l’échéancier doit être accéléré et que le temps est compté si on ne veut pas risquer de revenir à une situation antérieure en matière de TVA.A 500 km de là, l’Umih plonge dans un véritable psychodrame mettant aux prises la présidente actuelle, devenue minoritaire dans sa propre organisation, et un congrès globalement hostile.Réunis au Park Hyatt de la rue de la Paix, les délégués du congrès du Synhorcat ont souhaité mettre un terme définitif à la contestation d’une poignée de mécontents, qui ont réussi à faire annuler l’élection de Didier Chenet pour vice de forme procédural. Après une tentative d’interpellation en début de réunion par le chef de la fronde, vite remis en place, le congrès a conforté l’équipe en place, officialisant l’élection de Didier Chenet et de son équipe. Les hôteliers et restaurateurs présents se sont montrés beaucoup plus intéressés par les conséquences des derniers textes qui régissent leur profession : comment mettre en œuvre le classement hôtelier, comment mener une politique efficace de recrutement, comment faire face aux nouvelles obligations en matière de sécurité et d’accueil des handicapés… Autant de dossiers techniques qui se traduisent par de lourds investissements.Le dossier de fond du respect du Contrat d’avenir a fait l’objet d’une intervention grave du président réélu : la baisse insuffisante des prix dans la restauration déplorée par le Gouvernement et les élus de la République et la mollesse des nouveaux recrutements font peser une menace sérieuse sur la profession : la possible remontée du taux de TVA jusqu’à la limite du taux réduit à 12 %. Il en appelle à un sursaut des adhérents et à leur force de conviction auprès de leurs confrères pour passer rapidement à l’action. Une communication collective de la profession est en préparation, avec le soutien des fonds récoltés par Oseo, pour mettre en avant les avancées sociales qui doivent se conclure prochainement. Encore faut-il que la négociation aboutisse positivement. Le fossé est encore grand entre les exigences des syndicats de salariés et les concessions que peuvent accepter les dirigeants patronaux. La pression est d’autant plus grande que la confusion règne sur la position que va prendre l’Umih.Sur fond d’invectives, de pugilat et de constats d’huissiers, le pouvoir du principal syndicat patronal est vacillant, partagé entre deux présidents, l’ancien et la nouvelle, qui se sont publiquement affrontés lors du congrès de Nantes. La pauvre gestion du dossier de la TVA par l’équipe en place, la communication hasardeuse et bafouillante de la présidente dans les médias grand public a fini d’exaspérer une large majorité des fédérations départementales qui ont tenté le coup de force pendant l’assemblée générale.Un vote de défiance, aux deux-tiers des votants, a tenté de mettre fin à son mandat, avec réunion dans la foulée d’une AG extraordinaire pour désigner un “chevalier blanc” assurant l’intérim du pouvoir. André Daguin destituant Christine Pujol qui refuse de laisser son fauteuil …. La situation est jugée consternante par les observateurs à trois jours du plus important rendez-vous social de la profession.Aucun accord de compromis n’ayant pu être trouvé avant la fin du congrès, personne ne sait vraiment qui va pouvoir entrer lundi matin au siège du syndicat rue d’Anjou pour occuper le bureau présidentiel et engager le syndicat à la table des négociations.Le ministre de tutelle a préféré s’abstenir, renvoyant tout le monde dos-à-dos, en formulant un dernier espoir de conclusion d’un nouveau pacte social avec les salariés. Après avoir encouragé la profession dans sa démarche de modernisation, il ne cache plus que l’échéancier doit être accéléré et que le temps est compté si on ne veut pas risquer de revenir à une situation antérieure en matière de TVA.