
En l’espèce, un salarié français d’origine étrangère avait demandé à son employeur, hôtelier à Nice, d’intervenir pour mettre fin au comportement belliqueux de son chef d’équipe, rappelant, d’une part, l’agression physique dont il avait fait l’objet quelques mois avant et, d’autre part, son renoncement à déposer plainte pour ne pas nuire à la réputation de l’hôtel. Presque 6 mois après, le salarié dénonce à nouveau les agressions quotidiennes à caractère raciste dont il faisait l’objet de la part de ses collègues et surtout l’affichage dans l’entreprise d’un tract raciste où il était cité nommément, demandant instamment à l’employeur de faire cesser ces agissements ayant entraîné une dépression grave, constatée par un neurologue.La chambre sociale de la Cour de cassation casse et annule partiellement l’arrêt de la Cour d’appel d’Aix en Provence et renvoie les parties devant la Cour d’appel de Montpellier. Dans son arrêt du 9 décembre 2009, la Cour d’Appel de Montpellier a condamné le gérant de l’établissement hôtelier niçois à payer au salarié sur le fondement des articles 1134 et 147 du Code civil et du Code du travail à 56 000 euros au titre de dommages et intérêts. Dans cette décision, les magistrats d’appel ont considéré que l’employeur de l’établissement hôtelier ayant "laissé sur une très longue période se développer au sein de son établissement hôtelier des manifestations racistes à l’encontre d’un salarié, a donc failli à l’obligation de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs, et particulièrement en matière de harcèlement moral à caractère raciste. Ces faits sont constitutifs d’une exécution particulièrement fautive et déloyale du contrat de travail au sens des articles 1134 et 1147 du Code Civil". A noter qu’après 6 ans de procédure judiciaire, l’employeur a décidé de formé un pourvoi en cassation contre cette décision. Affaire à suivre…En première instance, le Juge départiteur du Conseil de Prud’hommes de Nice a débouté le salarié de l’intégralité de ses demandes et l’a condamné aux dépens. En appel, les juges de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence confirment la décision prud’homale sauf en ce qui concerne le montant de l’indemnité spéciale de licenciement et condamne l’employeur à payer au salarié une somme sur le fondement de l’article 700 du Code de procédure civile.La chambre sociale de la Cour de cassation casse et annule partiellement l’arrêt de la Cour d’appel d’Aix en Provence et renvoie les parties devant la Cour d’appel de Montpellier. Dans son arrêt du 9 décembre 2009, la Cour d’Appel de Montpellier a condamné le gérant de l’établissement hôtelier niçois à payer au salarié sur le fondement des articles 1134 et 147 du Code civil et du Code du travail à 56 000 euros au titre de dommages et intérêts. Dans cette décision, les magistrats d’appel ont considéré que l’employeur de l’établissement hôtelier ayant "laissé sur une très longue période se développer au sein de son établissement hôtelier des manifestations racistes à l’encontre d’un salarié, a donc failli à l’obligation de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs, et particulièrement en matière de harcèlement moral à caractère raciste. Ces faits sont constitutifs d’une exécution particulièrement fautive et déloyale du contrat de travail au sens des articles 1134 et 1147 du Code Civil". A noter qu’après 6 ans de procédure judiciaire, l’employeur a décidé de formé un pourvoi en cassation contre cette décision. Affaire à suivre…