C'est une très mauvaise nouvelle pour la plateforme américaine de VTC : la régie des transports de Londres a refusé de reconduire la licence accordée à Uber pour opérer dans la capitale londonienne, qui représente un marché très important. Cette décision, motivée selon Transport for London par le "manque de responsabilité d’entreprise en relation avec un certain nombre de problèmes qui peuvent avoir des conséquences en matière de sûreté publique et de sécurité", fait tache au moment où Uber tente de redorer son blason. A Londres, cette décision intervient alors que les tarifs pour obtenir une licence VTC ont connu une forte croissance, jusqu'à 2,9 millions de livres (3,2 millions d'euros) pour les entreprises de plus de 10 000 véhicules. Les problèmes d'Uber face aux entreprises de réglementation des pays dans lesquels l'opérateur intervient se multiplient. Cette annonce d'Outre-manche ne manquera pas de faire réagir dans l'Hexagone, où le conflit entre VTC et taxis a déjà fait couler beaucoup d'essence. Plus largement, cela marque également une nouvelle étape dans les conflits qui opposent de plus en plus les autorités publiques et les licornes du digital, Uber dans le secteur des transports ou encore AirBnB dans le secteur de l'hébergement (avec un conflit particulièrement dur récemment à New York et plus généralement un contexte tendu dans de nombreuses villes). Reste toutefois à voir comment se conclura cette nouvelle confrontation sur les rives de la Tamise.