• Cela faisait deux ans qu'une telle hausse de RevPAR n'était intervenue au sein de l'hôtellerie française. Avec une croissance de 10,6% d'amélioration sur mai 2009 (certes un mois déprimé), l'activité hôtelière s'installe dans une reprise durable. • Le retournement du cycle est conforté par la bonne progression parallèle des deux indicateurs : un taux d'occupation en hausse de 3,2 points et une prix moyen qui progresse de 5,6%. La clientèle Affaires a stimulé l'activité, alors que l'absence de pont en Mai n'a pas favorisé les hôtels de loisirs. • C'est naturellement Paris qui réalise le meilleur score avec une progression de RevPAR supérieure à 20%. Le haut de gamme tire aussi fortement le basculement du cycle.
Après une longue attente, la clientèle Affaires est bien de retour dans les hôtels, aussi bien les voyageurs individuels que les séminaires qui avaient été rayés des dépenses des entreprises pour cause de crise et de "moralité" du comportement. Les destinations internationales, au premier rang desquelles Paris, bénéficient aussi de la faiblesse de l'euro par rapport au dollar qui invite au retour de la clientèle américaine. Les hôteliers, aujourd'hui prudents, touchent du bois et engrangent un chiffre d'affaires bienvenus après une année noire à tous points de vue. Une telle hausse à deux chiffres du RevPAR ne s'était pas vue depuis mai 2008, une année qui avait débuté sur les chapeaux de roue avant le retournement de l'automne. La reprise est donc portée principalement par la clientèle haut de gamme d'affaires internationale. On le constate naturellement à travers les performances des catégories 3* et 4* qui affichent toutes les deux des progressions à deux chiffres. Les catégories économiques ont joué leur rôle de stabilisateur.Un nouveau cycle est engagé et il se confirme mois après mois que l'année 2010 permettra aux hôteliers de retrouver le sourire après une Année Noire. L'amélioration sensible des taux d'occupation a permis d'accélérer le retour à des prix moyens plus en phase avec la réalité des offres hôtelières. Chacun s'accorde à dire que les outils de Revenue Management ont fait preuve de leur efficacité en autorisant un ajustement plus fin aux moyens de la clientèle. Alors que sur un cycle "normal" ont aurait du attendre deux à trois ans pour récupérer les baisses de prix promotionnels consenties par les hôteliers, la sortie de cette crise-la, pourtant plus profonde, se profile en moins d'un an. Le modèle économique de MKG Hospitality a intégré les nouvelles prévisions de croissance du PIB et la réaction plus rapide des politiques tarifaires. Il corrige ses prévisions pour l'année 2010 avec une hausse comprise entre 4% et 5% du RevPAR. Le chemin parcouru à fin Mai montre que l'on est est bonne voie puisque le cumul sur cinq mois apporte une progression déjà supérieure à 3%. La stabilisation de la fréquentation en hôtellerie économique va de paire avec le rattrapage des prix dans le haut de gamme.Les tops et les flops des agglomérationsEn dehors de Paris qui récolte naturellement les fruits de sa position de porte d'entrée internationale, avec un RevPAR en hausse de plus de 20%, les meilleures croissances régionales sont liées soit à une dynamique sur le moyen terme, comme Montpellier, qui gagne réellement ses galons de nouvelle destination à la mode, soit sur un évènement particulier comme le buzz créé à Metz avec l'ouverture du musée Beaubourg décentralisé. Bordeaux joue un peu sur les deux tableaux, grâce à une image qui a bien changé (voir pages précédentes) et le congrès national des notaires, qui a boosté la dernière semaine. A l'inverse, les villes du Nord de la France sont davantage à la peine. L'effet Cht'i a fait pchitt... et la reprise économique n'est pas encore véritablement sensible dans une région au lourd passé industriel. Le quart Nord-Ouest de la France est en retrait, pour l'instant.Résultats cumulés pour le début d'année 2010 tous segments confondus
