• Après un an et demi de baisse continuelle, le RevPAR du mois de mars 2010 a bondi de 7,5%. On ne fera donc pas la fine bouche si le mois d'avril 2010 entretient cette tendance positive, même si les valeurs sont moins généreuses. • La progression du RevPAR se limite à 1%, la bonne nouvelle étant que les deux moteurs tournent toujours du bon côté du cycle : une croissance même modérée de 0.1 point du TO et une évolution favorable de 0.8% du prix moyen au niveau national. • Les segments économiques, moins sensibles aux aléas internationaux, stabilisent le mouvement en lui donnant du poids. L'hôtellerie Budget retrouve sa clientèle et continue d'améliorer son prix moyen.
Le retournement du cycle est entretenu par les catégories haut de gamme qui sont les premières à bénéficier d'une reprise de l'activité économique, qui se traduit par davantage de clientèle Affaires et un flux plus soutenu de visiteurs internationaux. Les segments 3* et 4* améliorent progressivement leurs taux d'occupation et une bonne gestion du Revenue management permet de rétablir ou d'ajuster la politique tarifaire. Le segment 2* est en proie à une difficulté passagère, face à la persistance de la crise qui a détourné une partie de ses habitués vers une hôtellerie très économique bien améliorée.Le retournement de tendance est consolidé par l'amélioration conjointes des deux indicateurs (TO et PM) avec une différence habituelle de comportement entre l'hôtellerie économique et les catégories plus haut de gamme. Les hôtels de 0 à 2* réussissent à faire progresser leur prix moyen, malgré un recul ou une stagnation de la fréquentation cumulée. A l'inverse, avec une politique tarifaire plus aggressive, les hôtels 3* et 4* ont relancé leur activité et leur taux d'occupation. Le mois d'avril reste dans la jonction de ces deux stratégies vers un cercle plus vertueux qui devrait se confirmer les mois prochains: une évolution positive de la fréquentation en hôtellerie économique et une stratégie de prix plus conforme au niveau de prestations dans le haut de gamme. Le début du second trimestre entretient la croissance du RevPAR, même si elle masque encore des situations contrastées. Dans les crises précédentes, l'hôtellerie économique et les hôtels en région ont permis de limiter les chutes dramatiques et la dynamique provient essentiellement de la bonne santé des catégories haut de gamme et des deux concentrations hôtelières : Ile de France et Côte d'Azur, qui attend le FestivalParis tient la vedette avec évolution positive sur les deux tableaux, mais elle le fait au détriment de sa périphérie qui ne profite pas du débordement de clientèle et doit encore se battre avec des tarifs promotionnels. Les autres régions de France, aux réactions parfois très diversifiées, servent aussi de balancier stabilisateur. La progression conjointe du TO et du PM lui permet de tripler la performance parisienne.Les tops et les flops des agglomérationsMême sans grande visibilité sur les mois à venir, les hôteliers français veulent croire que le cycle positif est à nouveau enclenché. Il faut dire que la performance exceptionnelle du mois de mars avait de quoi donner du beaume au coeur. Sans être dans la même lignée, le mois d'Avril est positif. Mais encore davantage pour certaines villes comme Calais ou Troyes qui affichent des taux d'occupation de pointe. Il s'agit en général de manifestations ou de congrès qui ont draîné en ville un afflux important de visiteurs (voir pages précédentes). A l'inverse, une grande manifestation en moins... et tout est dépeuplé, l'Alsace se ressent de la comparaison avec une période particulièrement active en réunions internationales autour des célébrations de l'OTAN, de l'amitié franco-allemande.... Pour autant le Printemps est plutôt placé sous le signe de l'optimisme.Résultats cumulés pour le début d'année 2010 tous segments confondus
